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Bien d’aulres institutions
bibliques furent altérées et trans-
formdes. Des enseignements
chrétiens furenl remplacés par
des conceptions de philosophes
patens.
La doctrine de Bealaam
Celle période qui part du
1v* siéele, peut étre comparde a
I'époque de Balaam (Apocalypse
2: 14 el Nombres 31: 14). Ce
prophéte vénal, amorcé par les ri-
chesses du roi Balak, chercha un
moyen de perdre le peuple d’ls-
raél. N'ayant pu y réussir tant que
ce peuple restait fidélement atta-
che a la loi de son Dieu, il donna
au rot des Moabites un conseil
pernicicux pour le séduire. (est
lorsque les belles femmes de ce
peuple ennemi furent parvenues a
enlrainer les Israélites au culte
idoliatre ct a Padultere, que 20.000
hommes furent frappés de la juste
coltre divine.
11 est humain de vouloir re-
courir i une force contraignanle
pour le succes de la cause de Dieu
(Lue 9: 55). Mais dans le langage
biblique, 'emploi de la contrainte
en maticre religicuse et le com-
promis aux dépens de la vérité
sont appelés une «prostitution »
et un «divorce» spirituels. La
persuasion par la prédication de
PEvangile et le sublime exemple
des vrais enfants de Dicu sont les
seules puissances légitimes em-
ployées par le Saint-Esprit pour
I’établissement de son régne dans
les cours.
Celte époque de I'église de
Pergame, qui signilie « ¢léva-
tion», est donc aussi le temps
pernicieux ol I'avis perfide de Ba-
laam est écouté ct suivi. Clest
pourquoi le destinataire de ce
message se présente avee un
glaive 4 deux tranchants ; la Pa-
role de Dieu ¢tant la seule arme
efficace pour faire face a de tels
dangers. Elle demeurera le point
de ralliecment des chrétiens fidcles
qui se refuseront a participer a
'apostasie envahissante. Car la
chrétienté a une histoire sembla-
ble a celle des anciennes religions
déeadentes. Sa machine de guerre
sera employée pour écraser les
chrétiens incorruptibles.
Conclusion
Le Christ promet i ces der-
nters « un caillou blane » avec un
nom connu par le seul proprié-
taire. Ceci est une allusion a une
anctenne coutume orientale. Ce
caillou était donné en gage d’a-
LES SIGNES DES TEMPS
miti¢ & un hote de passage, et lui
assurait a Pavenir tous les privi-
leges de Thospitalilée dans la
mcéme famille. Aussi, le Christ
promet-il 4 ceux qui lui restent
fideles, comme a leur cdéleste
¢poux, de les recevolr « dans les
Robert Buycek
Quand vous
Une idée fixe devient
une idée fausse.
souvent
(Taine.)
N salt I'influence de la pen-
sce sur les acles. Quelqgqu’un
a dit avee raison
« Semez une pensée, vous reé-
coltez un acle,
» Semez un acte, vous récoltez
une habitude,
» Semez ane habitude, vous ré-
coltez un caractere,
» Seniez un caractére, voussre-
coltez une destinée. »
Lit pourtant, comme on atiache
peu d’importance a la culture de la
{a pensée ! Sil est vrai que celle-ci deé-
termine la destinée, comment ne se-
rait-on pas convaincu de la nécessite
d'une vigilante surveillunce de Pes-
prit ?
La pensce, dit Pascal, est la vie
intéricure, Mais cette vie intéricure
se manifestera tot ou tard dans la
vie extéricure, active. On recherche
aujourd’hui les causes d'un malaise
universel, Pourquoi les hommes agis-
sent-ils d'une mani¢re si égoisle, si
barbare méme ? On cherche des rai-
sons cn arguant de circonstances et
d’événements, mais la vraie cause du
mal n'est pas dans les faits, elle est
dans les mobiles.
Qu'est-ce qui détermine lacte
initial ? Voila la question a poser.
Ou si vous voulez : comment pense-
t-on aujourd’hui ? Quclles convic-
tions régissent les faibles et les puis-
sants, ceux-ci dans leurs actions do-
minatrices, ceux-la dans leurs fai-
blesses ?
Si Pon agit mal, est quw’on
pense mal, Llaction est toujours fone-
tion d'une conviction. Celle-ci est-
clle fausse, altérée, elle aboutira iné-
vitablement et invariablement 4 une
erreur, a une faufe.
Il faut donc des convictions
justes, equilibrées, ¢éprouvées surtout,
Celui qui abandonne 1a formation de
ses conviclions au petit bonheur,
sans controle suffisant, aceumulera
dans sa vie un dynamisme dont la
puissance le surprendra un jour, le
demeures ¢éterncelles ». Clest a lui
que la {idélité est due par un atla-
chement inaltérable 4 sa Parole.
Car pour le croyant, la parole de
Dieu est la révélation certaine de
Jésus.
Francois JOCHMANS.
me reverrez
jour ou les fausses pensées ayant pro-
duit des convictions profondes, par-
tant des habitudes erronées, 'encer-
cleront dans des liens humainement
indestructibles.
C'est ce qua si bien compris
le dramaturge norvégien Ibsen. Une
secne de Peer Gynt montre son hé-
ros, aprés une jeunesse vagabonde et
turbulente, aux prises avee un obs-
tucle mysiericux et invisible. Devant,
derricre, de tous cdtés il se heurte
a cette enceinte de fer, alors que les
ténebres 'environnent., Iinfin, exas-
pére, cpuiseé ct dans une angoisse
extreme, il s’éerie : « O mur, qui es-tu
done 7» Kt le mur répond : « Peer
Gynt, je suis toi-mcme. »
A moins qu'une puissance sur-
humaine ne vienne briser cette en-
ceinte, 'homme étouffera sous le
poids de ses propres habitudes. Le
manque de vigilance ou de filtration
dans la réception des penscées fixera
la destinée.
Cela peut sembler une lapalis-
sade, mais trés peu en tiennent
compte. Des multitudes sont des
moutons de Panurge. Demandez-leur
pourquoi ils font telle chose, accom-
plissent tel rite, répeétent telle for-
mule. Souvent ils gardent le silence,
ct quand ils répondent, leur réponse
est généralement ridicule : « Nos pa-
rents ont fait de méme. — Jai tou-
jours fait cela. — Tout le monde agit
ainsi. Toutes les opinions se va-
lent, » Ce dernier argument (2?) vient
le plus souvent d’un athée.
Il faut le répéter, c’est parce
qu'il n'y a plus de conviclions justes
et fortes, fondées sur des réalités au-
tres que les données éphémeéres
d’une science matérialiste et par trop
humaine ; c'est parce que les actes
vitaux de la vie individuelle comme
de la vie collective ne sont plus dé-
terminés par des certitudes inébran-
lables et éprouvées que le monde,
rempli de violence, d’erreurs et de
faussetés, court rapidement vers sa
ruine.
Du fait que les hommes avaient
une fausse conception de Dieu, ils
ont été conduits aux pires actes de