10 LES SIGNES Eglises que celui-la : «II vient! Il vient bien- tot I Il est a la porte, soyez préts | Veillez | Je le dis a tous : Veillez ! » Voila les mots qui revien- nent souvent dans la bouche de Jésus lorsqu’il s‘adresse a la génération qui vivra dans les der- niers temps et a tous ceux qui, possédant «la bienheureuse espérance », se prépareront pour son retour. Ils résonnent comme des sons de trom- pette annoncant d’une facon tres distinete que la fin de toutes choses est proche, que ce monde use, corrompu, plein d’immoralités el d’iniquités, doit voir bientdét sa ruine complcte et définitive pour faire place & ordre nouveau, «la nouvelle terre » oll tout ne sera que beauté et perfection, Les descriptions bibliques les plus réelles el les plus vivantes ne peuvent d’ailleurs nous en donner qu'une idée imparfaite, lant nolre intelligence est incapable de saisir exactement le sens et la nature des choses nouvelles que Dieu va faire. Qu’il nous suffise de savoir que, dans la présence de Dieu et du Christ, Ia vie éternelle sera un rassa- stement des joies les plus nobles et les plus pures, el une jouissance absolue de toules les beautés, une connaissance parfaile de toutes les sciences. « Ce que nous serons un jour n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons qu’au temps de cette manifestation, nous lui serons semblables [au Christ], parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a celte espérance en lui, se purifie, comme lui-méme est pur.» (1 Jean 3: 2, 3.) Certes, avanl de voir la réalisation de la « bienheureuse espérance », '’humanilé passera encore par une expérience sanglante et tragique. Les puissances diaboliques se déchaineront jus- qua la limite de leurs forces, liniquité sous toutes ses formes atteindra son point culminant. Et dans ce lemps de détresse, tel qu'il n'y en aura jamais eu, « Michael, le grand chef, apparaitra. En ce temps-la, ceux de son peuple seront sauveés, savoir quiconque sera trouvé inscrit dans Je Livre.» (Daniel 12 : 1, 2.) Pour élre a Pabri dans les temps de tribu- lation qui viennent avec une rapidité¢ foudroyvante, il faut élre au nombre des enfants de Dicu. Et pour étre « enfant de Dicu », il faul avoir passé par la repentance et la conversion ; il faut avoir reconnu ses faules et ses péchés, les avoir con- fessés, avoir trouvé le salut par la foi en Jésus- Christ, avoir ¢té purifié par son sang, transformed par sa grace, régénéré par la nouvelle naissance et cetle expcérience merveilleuse, étre né a la vie de PEsprit. Alors seulement on est enfant de Dieu, alors seulement nos noms sont inscrils sur les registres du ciel et nous pouvons avoir la cer- titude du salut, salut dont nous jouissons déja par la foi, mais qui ne nous sera donné¢ dans toute sa plenitude qu’aun moment de la réalisation de notre espérance. La prédication de la vérité évangélique a pour but de faire connaitre cette espérance a toute créature humaine (Colossiens 1: 4). Clest Ia seule espérance qui ne confonde pas (Rom. 5 : 5), _répete ger ; tu entasseras des charbons ardents sur sa téte. » DES TEMPS parce que, par la foi, ame croyvante voit par an- ticipation la réalisation de tout ce que Dieu a annonce par tous ses saints prophetes, et dont on a la garantie par la mort et la résurrection du Christ. Oui, 1a foi, selon la belle définition bibli- que, «est la substance des choses qu’on espcre, une conviction de celles qu'on ne voil points. (Hébreux 11: 1.0) 11 est de la nature de la foi de rendre présent 'avenir et visible Pinvisible ; elle conerétise les choses abstraites. Tous ceux qui la poss¢dent peuvent dire avee Papolre Paul : « Car notre Iégere affliction du moment présenl produil pour nous, au dela de toute mesure, un poids ¢éternel de gloire, nos regards ne s’attachant point aux choses visibles, mais aux invisibles : ar les choses visibles ne sonl que pour un temps, les invisibles sont éternelles s. (2 Corinthiens 4:17, 18.) J.-C. GUENIN, on Ni vengeance, ni cupidité Salomon ¢nonce, et Papotre des Gentils le « S1 ton ennemi a faim, donne-lui {i man- s’1l a soif, donne-lui a boire ; faisant cela, Peut-¢tre les durs Rabbins vovalent-ils 1a un raf- finemenl de vengeance immatérielle ; peul-étre les Peres de TIEEglise greeque ceroyaient-ils qu'il faul etre irréprochable de facon que nos ennemis attirent sur eux-mémes toute la réaction de leur colere. L’auteur de Ia Vulgate est plus chrétien quand il pense que ces charbons brulent du seul feu de la honte et du remords. Oui, le douloureux pardon auquel joblige mon amour-propre uleéré est une lumicre qui se pose sur le coeur de mon ennemi ct qui plus tard, v fera germer le remords, le repentir et la pénitence. Je ne suis offensé que parce que je suis vulnérable. En moi persiste le désir tenace de Pamiti¢, de Phommage, du respect, de la possessi- vite. Je voudrais que les autres me croient supé- rieur. Si rien ne m’importait plus que d’obéir a Dieu, qui pourrait done me blesser ? Quel dé- mon, quel homme, quel dieu? Et n’y a-l-il pas (qu'une seule amiti¢ fiddle, définitive, toujours augmentante : celle de mon Seigneur le Christ ? Dans mes craintes, dans mes perplexitds, dans mes terreurs, jappellerai avec calme et con- fiance Celui qui, voila deux mille ans, a par avance tout subi a mon intention. Je ne prendrai d’aucune chose que mon strict nécessaire ; mais, quand je donnerai, j'imi- terai la maternelle Nature qui ajoute toujours ses présents un peu de superfiu. Tout au moins jajouterai a mes partages le superflu d’un sourire et d’une parole affectueuse ; et je me ferai des amis avec les trésors de injuste Mammon. SEDIR.