4 BIBLE ET ARCHÉOLOGIE Césarée maritime, berceau du christianisme L'histoire d'une ville reconstruite par Hérode le Grand et marquante pour les débuts de l'aventure chrétienne. Par Raymond Meyer 7 COMPRENDRE Les paraboles du royaume (1) Le règne de Dieu ? Une naissance mystérieuse dans le fond de la personne humaine. Par Adi Zurcher 10 EN PRATIQUE ...5, 6, et 7 ! Il y a sept jours dans une semaine. Ont-ils un ordre? Lequel est le premier? Par Georges Vandenvelde 12 J'ai quitté le show business Le chanteur Marc Shelley raconte pourquoi, après avoir remporté la Rose d'or d'Antibes, il a quitté le monde du spectacle. Par Gilbert Dujet 14 RENCONTRE AVEC John Graz Animateur des émissionsde télévision Espérances, John Graz explique pourquoi et comment les media modernes peuvent contribuer à faire connaître Jésus. Propos recueillis par Bernard Sauvagnat 16 La Bible parle Un cours de Bible par correspondance. Des inscrits témoignent. Par Esther Liénard et Nicole Mathy 18 Que sont devenus les révoltés du « Bounty » ? Une aventure authentique de mutins qui transforment une île déserte en un enfer jusqu'au jour où l'un d'eux trouve un livre... Par John Graz 20 L'espérance sur les ondes Un bref historique des émissions radiophoniques de La Voix de l'Espérance et quelques témoignages d'auditeurs. Par Bernard Pichot et Maurice Verfaillie 23 L'Esprit, énergie divine L'essentiel de l'enseignement biblique à propos du Saint-Esprit. Par Bernard Sauvagnat 27 Mots fléchés 28 L'heure du bilan Qu'est-ce qui compte le plus : les actes ou leurs motivations ? Une réflexion importante pour ce début d'année. Par Yvan Bourquin 29 BIBLE ET ÉDUCATION Victoire sur l'immobilité Tuer la vie à renfort de coussins, ou la renouveler contre vents et marées en marchant encore et toujours. Par Jean-Jacques Henriot 31 L'ÉVANGILE ET LA SANTÉ Un talent nommé santé La religion n'exhorte pas à la résignation, ici et maintenant, dans l'espoir d'une bonne santé dans l'au-delà. Par Philippe Augendre 32 PARMI LES LIVRES L'homme vulnérable, de Norbert Hugedé. La 3ème vague, d'Alvin Toffler. 33 SIGNES DES TEMPS... ... jette un regard sur l'actualité. è sdt Revue bimestrielle fondée en 1876 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : 60, avenue Emile-Zola 77190 Dammarie les Lys, France Tél. (6) 439 38 26 C.C.P. 425-28 G Paris JANVIER-FÉVRIER 1981 Rédaction : Bernard SAUVAGNAT Secrétariat : Hélène PFENNIGER Maquette : Jean BREUIL Pour tout renseignement veuillez consulter nos agences. Europe BELGIQUE, 11, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles 1 FRANCE, 130, boulevard de l'Hôpital, 75013 Paris, et rue du Romarin, Clapiers, 34170 Castelnau le Lez SUISSE, 19, chemin des Pépinières, 1020 Renens/Lausanne Autres continents BURUNDI, Boîte Postale 1710, Bujum-bura CAMEROUN, Boîte Postale 61, Yaoundé CANADA, 940, chemin Chambly, Lon-gueil, P.Q. COTE-D'IVOIRE, Boîte Postale 335, Abidjan CENTRAFRIQUE, Boîte Postale 274, Bangui GABON, Boîte Postale 4074, Libreville GUADELOUPE, Boîte Postale 19, 97110 Pointe à Pitre GUYANE FRANÇAISE, Boîte Postale 169, 97300 Cayenne HAITI, Boîte Postale 28, Cap Haïtien Casier Postal 868, Port-au-Prince HAUTE-VOLTA, Boîte Postale 592, Ouagadougou MADAGASCAR, Boîte Postale 1134, Tananarive MARTINIQUE, Boîte Postale 580,97207 Fort de France MAURICE, 10, rue Salisbury, Rose-Hill NIGER, Boîte Postale 11506, Niamey NOUVELLE-CALÉDONIE, Boîte Pos taie 149, Nouméa RÉUNION, Boîte Postale 922, 97400 Saint Denis SÉNÉGAL, Boîte Postale 1013, Dakar TAHITI, Boîte Postale 95, Papeete TCHAD, Boîte Postale 880, N'Djamena TOGO, Boîte Postale 1222, Lomé ZAÏRE, Boîte Postale 2099, Lubumbashi ABONNEMENTS ANNUELS (6 numéros) France et communauté : 48 F Prix du numéro : 9,60 F Autres pays : 55 F Prix du numéro :11F Copyright by Editions et Imprimerie S.D.T. Gérant : J. Calcia. Dépôt légal 1981, N° 471 Photos de couverture : Jean Breuil, Raymond Meyer Ce que je vous dis dans /'obscurité, répétez-le en plein jour ; et ce que vous entendez en secret, criez-le sur les toits*. Ainsi parlait Jésus en dépêchant ses porte-parole. Là-bas, en ce temps-là, les toits des maisons étaient des terrasses où, la fraîcheur du soir venue, les conversations allaient bon train et sautaient même de terrasse en terrasse. Aujourd'hui, dans la plupart des grandes villes, chacun se terre dans la cage qui lui sert de logement et la conversation vraie entre voisins est une espèce en voie de disparition. Pourtant, nos toits sont bardés de l'arsenal technologique des moyens modernes de communication : antennes et fils y foisonnent. Cette révolution des mass media, qui s'intensifie chaque jour, nousfait courir le danger de nous mettre au service du dieu Communication. Or, le Dieu de la Bible est un Dieu qui parle. C'est le Dieu de la communication. C'est tout différent ! Ce n'est pas le véhicule qui est privilégié, mais le message, à cause de son émetteur, Dieu. Le véhicule n'a d'intérêtque celui de son efficacité. Signes des temps, dans ce numéro spécial, s'engage, aux côtés des responsables des communications adventistes, à crier l'Evangile sur les toits. La télévision, la vidéo, la radio, les cassettes, les cours par correspondance sont, avec la presse écrite, des outils, imparfaits certes, mais utilisables par Dieu. Nous avons voulu les faire connaître. Les seize pages centrales leur sont consacrées. Le danger serait de confondre ces moyens avec leur but. C'est Dieu qui communique, et les mass media peuvent être à son service. Pourtant, chaque chrétien est lui aussi un instrument de la Parole de Dieu. Et ce media-là est irremplaçable. * Matthieu 10 : 27. Césarée : la porte des croisés. Raymond Meyer CESAREE MARITIME BERCEAU DU CHRISTIANISME Un survol de l'histoire de la ville où le christianisme est devenu religion universelle. Capitale de la province romaine de Palestine, Césarée a retrouvé une place de choix dans le contexte archéologique d'Israël depuis les fouilles récentes qui ont souligné le rôle important de la ville à l'époque du Christ et au début du christianisme. Vers la fin de la période perse, de petites tyrannies s'établirent sur la côte palestinienne. Straton, roi de Syrie au 4e siècle av. J.-C., construisit sur la côte, au sud de Dora, une rade qu'il appelaTourde Straton. Le site est mentionné dès le milieu du 3e siècle av. J.-C. par Zénon comme l'un des principaux ports de la contrée. Mais ce fut Hérode qui donna à la ville son importance unique. Il apparaît dans le Nouveau Testament uniquement à l'occasion de la naissance du Christ, lors de la visite des mages — «Jésus étant né à Bethléhem ... au temps du roi Hérode» —, puis en ordonnant le massacre des enfants de Bethléhem (Matthieu 2:1-12, 15-18). Après des siècles de domination étrangère, l'insurrection des Macchabées contre Antiochus Epi-phane en 1 67 av. J.-C. avait rendu à la Judée son indépendance. 4 Pendant plus d'un siècle, la dynastie des Asmonéens avait exercé le pouvoir sur le pays. En 64 av. J.-C., le général romain Pompée avait réduit la Syrie à l'état de province romaine. La rivalité des descendants asmonéens fut mise à profit par Rome pour renforcer son pouvoir. C'est le père d'Hérode, Antipater, qui assura à son fils son rôle politique. Rome nomma Antipater procurateur de Judée et celui-ci s'adjoignit ses deux fils, Phasaël et Hérode, comme gouverneurs, l'un de Jérusalem, l'autre de Galilée. Hérode avait alors 25 ans. En 37 avant l'ère chrétienne, Hérode investit Jérusalem et la conquit. Il en fut le maître pendant 33 ans. Après la victoire d'Actium en 31 av. J.-C., l'empereur Auguste confirma Hérode dans sa royauté et annexa à son royaume les territoires repris à Cléopâtre, quelques villes maritimes et la Tour de Straton. Hérode est un Arabe iduméen. L'Idumée, le Néguev actuel, a été conquise par Jean Hyrcan, et ses habitants contraints à la conversion au judaïsme. Hérode sait qu'il ne sera jamais estimé de ses propres sujets. Il reste pour eux l'Iduméen, le demi-Juif. Sa tâche n'est pas facile ! Il a contre lui sa naissance : il est étranger et parvenu ; il a son caractère, qui n'est pas commode; il doit faire face à une situation politique difficile : il s'agit de plaire à la fois au peuple juif et à Rome. Mais il a du courage, il aimefaire front à l'adversaire. La violence ne lui fait pas peur, et la cruauté est un des traits de sa manière de gouverner. Pourtant, il administre : il veille au bon ordre, décrète par deux fois la remise de l'impôt en temps de famine. En 25 av. J.-C., il n'y a pas de récoltes. La Syrie, la Palestine, la Mésopotamie du nord se meurent de faim. Les bêtes sont mortes, il n'y a plus de vêtements. Hérode fait fondre sa vaisselle d'or et d'argent, et achète au préfet d'Egypte le blé des greniers impériaux. Avec méthode il fait ensemencer les sols fertiles de Palestine et fera distribuer un million deux cent mille boisseaux de blé aux Palestiniens. Pourtant, là où triomphe Hérode, c'est dans l'application de sa formule d'équilibre: «S'appuyer sur Rome, être en faveur». Il est assidu auprès d'Auguste, il flatte, il fait des cadeaux, il rend visite sur visite. Césarée : rue byzantine. Il passe auprès de ses contemporains pour un esprit ouvert, doué de savoir-faire et d'intuition. Les historiens le qualifient de «Grand». Voici le portrait qu'en trace l'écrivain Steward Perowne : « Dans sa jeunesse, Hérode inspirait de la sympathie et ensorcelait les hommes comme les femmes. Ce n'est pas là, certes, une preuve de grandeur; néanmoins, l'homme qui sut gagner l'amitié d'Antoine et d'Auguste, et qui plus est, celle d'Agrippa, ne peut avoir été insignifiant et sans valeur. Prétendre qu'Hérode ne jouissait de la confiance des maîtres du monde que parce qu'il les flattait serait dénaturer les faits. En effet, tout le monde flattait les Romains et notamment leurs vassaux, mais seul Hérode sut conquérir leur amitié, seul Hérode devint le confident d'Agrippa et fut désigné par Auguste pour servir officiellement de conseiller au gouverneur romain de Syrie. Tout cela dénote des qualités peu communes. Qu'Hérode fût exceptionnellement doué, ses dons d'administration le démontrent suffisamment. Pendant son règne, le pays connut la paix, le commerce prospérait, les anciennes villes se reconstruisaient, de nouvelles s'édifiaient : Samarie, Sébaste, Césarée, Anti-patris, Phasaélis, Anthédon-Agrippias. Jérusalem subit des Prochaines conférences Bible et Archéologie GENÈVE Salle centrale, 10, rue de la Madeleine. Dimanche 18 janvier, et chaque mardi, du 20 janvier au 3 mars, à 17 h et 20 h. Au programme : « Crète, berceau des dieux...»; « Grèce, terre d'oracles et de prodiges » ; « Corinthe, occultisme ou christianisme ? », etc. Renseignements et réservations au (22) 46 74 72. Entrée libre. LE HAVRE '.SalleMunicipale du Petit Théâtre, 28, rue du Général Sar-rail. Les mardis 20 et 27, mercredis 21 et 28 et jeudis 22 et 29 janvier, à 19h. Au programme : « Splendeurs de la terre des pharaons » ; « Toutankha-mon et Moïse » ; « Momies et voyage outretombe », etc. Renseignements au (35) 42 64 11. Libre participation aux frais. 5 transformations et le Temple lui-même fut reconstruit avec un faste qui fit l'admiration du monde. La Palestine et ses citoyens jouissaient d'un grand prestige dans le monde romain et jusqu'à la cour de César. Les Juifs de la Diaspora récoltèrent une riche moisson d'honneur et de paix. » — Hérode le Grand et son époque. Sur le site de la Tour de Straton, Hérode commence la construction d'une nouvelle ville, en 22 av. J.-C. Il la consacre 12 ans plus tard, et lui donne le nom de Césarée, en l'honneur de l'empereur. L'aménagement de la ville est complet : palais, stade, prétoire, théâtre, amphithéâtre, aqueduc, au total 1 50 hectares de surface. Le chef-d'œuvre d'Hérode à Césarée est sans doute le port. L'historien juif Flavius Josèphe le décrit ainsi : « ... Car le front de mer tout entier, de Dora à Joppé, à égale distance desquels se trouve cette ville, était privé de port... Cependant, à force de dépenses, le roi parvint à triompher de la nature et à construire un port plus grand que Le Pirée, comprenant d'autres rades profondes dans ses bassins intérieurs. » Une digue de 70 mètres de large est édifiée. Parmi les établissements publics de Césarée, le plus grandiose est le temple d'Auguste. Ecoutons Josèphe : «Sur l'éminence faisant face à l'entrée du port se trouvait le temple de César, remarquable par sa beauté et ses grandioses proportions. » Le théâtre contient 5 000 places; l'hippodrome mesure 320 mètres de long et 80 En4av. J.-C.,à la mortd'Hérode, Césarée passe à son fils Arché-laus, qui la gouverne jusqu'à sa déposition, en 6 après J.-C. Elle devient à cette date le siège des procurateurs romains qui gouvernent la Judée. L'empereur Vespa-sien élève Césarée au rang de colonie romaine, et Titusycélèbre, le 4 octobre 70, sa victoire sur les Juifs : 2 500 prisonniers juifs périssent ce jour dans l'amphithéâtre de Césarée. Le calme revenu, une nouvelle colonie juive s'y installe, ainsi qu'une communauté de Samaritains. La domination romaine cesse brusquement en 639, lors de la conquête arabe. Sous les Arabes, Césarée connaît pendant 460 ans la prospérité comme centre international de commerce et de communications maritimes. Mais, en 1101, la conquête des Croisés sonne le glas de la ville, qui ne se relèvera jamais de leur passage. 6 V”* Cèsa^e 3 Le rôle de Césarée, dans le début du christianisme, est essentiel. En 1961, la Mission archéologique italienne à Césarée a découvert dans le théâtre une pierre de 80 cm de hauteur, retaillée, et portant une inscription où figure le nom de Ponce Pilate, procurateur de Judée dès l'an 26. Ce texte confirme de manière absolue les récits évangéliques qui montrent Pilate condamnant Jésus à mort, par faiblesse (Luc 23 : 1 -25 ; Jean 18 : 28; 19 : 16). Le procurateur entre ainsi dans l'histoire sans contestation possible par l'inscription de Césarée : la Bible est confirmée par l'archéologie. Mais Césarée, évangélisée par le diacre Philippe (Actes 8 :40), est aussi la résidence du centenier romain Corneille. A la suite d'une vision de Corneille, rapportée deux fois (Actes 10 : 3-8 ; 30-33), l'apôtre Pierre se rend de Joppé à Césarée, et annonce l'Evangile à Corneille et à ses amis : pour la première fois, à Césarée, le monde païen s'ouvre à la foi. Dans une autre vision, Dieu manifeste clairement à Pierre (Actes 10 : 9-16; 11 : 7-9) que le salut n'est pas réservé aux seuls Juifs, mais doit s'étendre à tout « homme de bonne volonté». Néanmoins, l'admission des païens au sein de la communauté chrétienne ne sera pas chose simple, et Pierre devra se justifier devant l'église de Jérusalem de sa façon d'agir (Actes 11 : 16, 17). C'est à Césarée également que l'apôtre Paul s'embarquera pour Tarse, après sa conversion (Actes 9 : 30). Le deuxième voyage mis-sionnairede l'apôtre,qui leconduit en Europe pour la première fois, se termine à Césarée (Actes 18 : 22). Une deuxième visite en Grèce, au troisième voyage, fera de Césarée une étape sur le chemin du retour (Actes 21 : 7, 8, 16). Arrêté à Jérusalem sur l'accusation — fausse — d'avoir introduit des païens dans le Temple, ce qui eût été une profanation, l'apôtre Paul est transféré à Césarée, résidence du gouverneur romain, et y reste prisonnier pendant deux ans (Actes 23 : 31 -35 ; 24 : 27 ; 25 :4). La captivité de l'apôtre à Césarée lui permet de témoigner de sa foi devant le gouverneur Félix, son successeur Festus, ainsi que devant Agrippa, arrière-petits-fils d'Hérode le Grand, fondateur de Césarée. C'est de cette ville, enfin, que Paul s'embarque pour Rome où sa prédication contribuera à affermir la foi de l'Eglise (Actes 27 : 1). Césarée est ainsi, dans le début du christianisme, un lieu privilégié où Dieu révèle sa volonté de placer Juifs et païens sur le même plan quant au salut. Mais Césarée, c'est aussi le symbole de la victoire de la liberté intérieure sur la liberté politique (Actes 26 : 28, 29). Un nom que le chrétien d'aujourd'hui ne peut ignorer. Raymond Meyer Prochaines conférences Bible et Archéologie RENNES : Maison du Champ de Mars, 6, cours des Alliés. Chaque mardi, du 20 janvier au 10 février, à 19h 15. Au programme : « Sources et fleuves du pays d'Israël » ; « Montagnes et cultes en terre d'Israël » ; « Le Musée du Louvre et Israël » ; « Sa-marie, capitale des rois d'Israël ». TROYES : Salle du Conseil Municipal, Mairie. Chaque mardi, du 24 février au 17 mars, à 20 h 30. Au programme : « De la Vallée des Rois à la terre des prophètes», quatre étapes archéologiques. 7 (comprendre) LES PARABOLES DU ROYAUME (1) ••• UNE NAISSANCE MYSTEREUSE Quand un roi est couronné, l'événement ne passe pas inaperçu. Note sur Eugène Burnand Au salon de la peinture à Paris, en 1908, Eugène Burnand exposa une série de dessins illustrant les paraboles de Jésus-Christ. La plupart de ces compositions ont été dessinées dans la région de Montpellier et ce sont les habitants de cette contrée qui ont servi de modèles au peintre. Eugène-Melchior de Vo-gùé, de l'Académie française, dans la préface d'une édition sur ces dessi ns, écr iva it (p. XXI) : « Le secret de M. Burnand, c'est d'allier une incomparable noblesse d'expression à la franchise d'un dessin réaliste, d'une reproduction exacte de la vie. » C'est la raison principale qui nous a poussé à prendre comme illustration de six articles sur les paraboles du royaume quelques-uns des dessins d'Eugène Burnand. (Les paraboles du royaume, illustrées par Eugène Burnand. Berger-Levrault, Editeurs. Nancy-Paris- Le règne de Jésus ne débute pas de cette façon. Strasbourg, 1908.) C'est un règne « démocratique », qui s'instaure chez qui le veut bien. 8 Le Royaume des deux est proche 1. Le Royaume de Dieu s'est approché de vous 2. Jésus proclame cette nouvelle et la fait annoncer par ses disciples : elle intrigue ses contemporains et particulièrement les chefs de la nation juive. Aux pharisiens qui lui demandent quand viendrait ce royaume de Dieu, il répond : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : H est ici, ou : H est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous 3. Le mystère du royaume de Dieu, seuls ses disciples pourront le connaître4, et c'est en paraboles que Jésus va leur parler et, par elles, leur en révéler la signification, alors que ceux qui sont dehors voient, entendent et ne comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent5. Dans le langage de Jésus, les paraboles ne sont pas des figures de rhétorique, mais elles contiennent toutes des appels à la conversion, car, pour recevoir le royaume de Dieu et y entrer, il faut passer par la nouvelle naissance6. L'homme doit abdiquer devant la souveraineté de Dieu, et c'est justement ce que nous n'aimons pas faire. Nous entendons la parabole, nous la comprenons, éventuellement, mais nous ne l'acceptons pas, le plus souvent, parce que nous repoussons la nécessité impérieuse de la conversion qui en découle ! Plus de trente paraboles nous ont été rapportées dans les évangiles. Dans une série d'articles sur « Les paraboles du royaume», nous parlerons de la manière dont le Seigneur prévoit l'établissement de son règne, et nous traiterons les points suivants : 1. Son royaume dans le cœur et la vie de l'homme. 2. La progression du royaume parmi les hommes. 3. L'avènement glorieux de son règne. Nous présenterons, pour chacune de ces trois parties, plusieurs paraboles, celles que le Sauveur nous a données. La mystérieuse naissance du royaume de Dieu dans l'homme Ecoutez. Un semeur sortit pour semer. Comme H semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent, et la mangèrent. Une autre partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu'elle ne trouva pas un sol profond ; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l'étouffèrent, et elle ne donna point de fruit. Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit qui montait et croissait, et elle rapporta trente, soixante, et cent pour un. Puis il dit : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende 7. Les disciples ne comprirent pas cette parabole; mais une fois à l'écart, ils en entendirent l'explication donnée par Jésus. Sommes-nous sûrs de la comprendre et d'en accepter l'enseignement? Voici ce Christ-Messie annoncé dans l'Ancien Testament, qui nous est présenté comme un semeur, un être patient et pacifique, qui n'impose pas sa volonté aux hommes, maisqui leur laisse faire un choix : accepter ou rejeter la semence, qui est la Parole de Dieu. Car c'est par C'est par l'action de la Parole de Dieu dans le cœur de l'homme que doit commencer le royaume de Dieu. l'action de la Parole de Dieu dans le cœur de l'homme que doit commencer le royaume de Dieu. Cette parabole nous montre que tous les obstacles à la souveraineté de Dieu viennent du refus des hommes : les trois quarts de la semence seront perdus... seul un quart produira du fruit ! Il y a d'abord ceux qui refusent systématiquement d'entendre. Ensuite, ceux qui entendent, mais qui n'approfondissent pas et abandonneront à la première difficulté. Il y a aussi cette troisième catégorie de croyants, qui acceptent la Parole, l'étudient peut-être avec soin, mais dont les soucis, les inquiétudes, tous les tracas de la vie moderne vont tout simplement étouffer la bonne semence. Et finalement, il y a la bonne terre, celle qui s'est laissée labourer par la charrue de Dieu (combien ce labour est parfois douloureux I) : Ce sont ceux qui entendent la parole, la reçoivent, et portent du fruit8. Ainsi, le royaume de Dieu commence par l'écoute et la mise en pratique de la Parole de Dieu. La transformation s'opérera mystérieusement comme l'indique précisément le Sauveur dans une autre parabole qui fait suite : H en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre ; qu'il dorme ou qu'il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu'il sache comment. La terre produit d'elle-même, d'abord l'herbe, puis l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi ; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est /à9. Il y a donc une puissance mystérieuse et déterminante dans la Parole de Dieu : elle rend les hommes aptes à recevoir le royaume de Dieu. Adi Zurcher 1. Matthieu 10:7 2. Luc 10 : 9 3. Luc 17 : 20, 21 4. Marc 4 : 10-13 ; Matthieu 13:11 5. Marc 4:12 6. Jean 3 : 3, 5 7. Marc 4 : 3-9 ; lire les versets 3 à 20 8. Marc 4 : 20 9. Marc 4 : 26-29 9 EN PRATIQUE Georges Vandenvdde C'était le moment. Mon ancien exemplaire commençait à avoir mauvaise mine. Je ne sais si vous êtes comme moi. J'aime les mots, et par voie de conséquence, les dictionnaires. Il y en a toujours au moins un à portée de ma main. A côté d'une Bible ! Aussi, quelle n'a pas été ma déception de découvrir une contradiction entre la Bible et la dernière édition du Petit Larousse. Ma déception s'est accompagnée d'étonnement lorsque j'ai remarqué que mes anciennes éditions de ce dictionnaire n'étaient pas d'accord, elles non plus, avec la dernière mouture. De quoi s'agit-il ? Tout simplement de la succession des jours dans ledéroulement de la semaine. Dans les anciennes éditions de ce dictionnaire, je lis : Dimanche : (lat. dies dominica, jour du Seigneur). Premier jour de la semaine consacré au repos.» Et ainsi de suite jusqu'au : Samedi : (lat. sabbati dies, jour du sabbat). Septième jour de la semaine. » Le Petit Larousse 81, lui, a changé tout cela. Le lundi devient le premier jour de la semaine et le dimanche le septième. Comme ce dictionnaire est le dernier en date et qu'il est mis à jour, il y a peut-être des éléments nouveaux qui ont conduit les rédacteurs à apporter ce changement. Seulement, voilà ! La seule référence possible pour numéroter ...5,6, et 7! les jours de la semaine se trouve être... la Bible. Il me semble donc qu'il faudrait un élément nouveau intervenu sur le plan biblique pour justifier une nouvelle répartition des jours dans la semaine. Or, il n'en est rien. Toutes les autres mesures du temps, que ce soit l'année, le mois ou le jour trouvent leur justification sur le plan de l'astronomie. La semaine seule échappe à cette discipline. La Bible en fixe l'origine : l'organisation en une période de sept jours du monde créé par Dieu. Les événements qui ont suivi la crucifixion du Christ nous permettent de répertorier sans hésitation possible trois jours qui se succèdent dans la semaine et par contrecoup les quatre autres. En voici le compte-rendu tel que nous le trouvons dans la Traduction Oecuménique de la Bible. (C'est nous qui soulignons.) Luc 23 : 50-56. Alors survint un homme du nom de Joseph, membre du conseil, homme bon et juste : H n'avait donné son accord ni à leur dessein, ni à leurs actes. Originaire d'Ari-mathée, ville juive, H attendait le règne de Dieu. Cet homme alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. U le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul et le déposa dans une tombe taillée dans le roc où personne encore n'avait été mis. C'était un jour de préparation et le sabbat approchait. Les femmes qui /'avaient accompagné depuis la Galilée suivirent Joseph: elles regardèrent le tombeau et comment son corps avait été placé. Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums ; et, durant le sabbat elles observèrent le repos selon le commandement. Luc 24 : 1-3. Le premier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent à la tombe en portant les aromates qu'elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau. Etant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. En ce qui concerne le jour de préparation, la Traduction Oecuménique dit en note sur Matthieu 27 : 62 : «Ce terme désignait le vendredi, jour où les Juifs préparaient la célébration du sabbat. » Nous pouvons donc tracer la succession suivante : jour de la préparation : vendredi ; jour du sabbat : samedi ; premier jour de la semaine : dimanche. Comment en est-on arrivé maintenant à écrire que le dimanche est le septième jour de la semaine ? Je me le demande. Vous direz peut-être : Mais quelle importance cela peut-il avoir ? Excusez-moi, je n'ai plus la place pour m'en expliquer. Je ne manquerai pas d'y revenir. 10 IRIS ŸekyUion t ESPERANCE X^LESMASS T» * /< ^02^ ^F.^ghr '- OMpw^ ' îlB^ «5*^ SW 11 JAIOUTTE LE SHOW BUSINESS Vendredi. Il est 20 h 30. Fatigué par une petite angine, je suis déjà couché. Le téléphone sonne. Je décroche. Au bout du fil, mon directeur artistique de la maison de disques qui m'emploie. « Gilbert ? — Oui ! — C'est Patrice. Salut mon gars ! Dis-moi, il faut que tu montes d'urgence à Paris pour refaire les voix du dernier titre. Il y a des mots que l'on ne comprend pas encore très bien. Je viens de réserver le studio pour mardi matin 9 h. Je te prendrai à la gare de Lyon comme d'habitude. » Je ne réponds pas tout de suite. Et alors qu'il me parle de notre travail concernant l'enregistrement de mes dernières chansons à Rome et me dit combien la maison de disques est satisfaite de nous, je Marc Shelley dit non à son directeur artistique et oui à Jésus. ressens en moi quelque chose de curieux, comme un malaise indéfinissable. En l'espace de quelques minutes, je revois dans ma tête se dérouler comme un film ma car rière de chanteur : dix ans de vie. Tout a commencé par une rieuse maladie. Atteint d'une ma sé-tu- meur au genou, je dois subir une délicate intervention chirurgicale. L'opération semble réussie, mais hélas ! c'est l'échec. La tumeur au bout de quelque temps récidive et devient quatre fois plus importante. Impossible de plier les genoux. Alors le grand patron qui dirige le pavillon trouve la solution : ablation de l'articulation ou amputation. J'ai alors 24 ans. Je suis marié et père d'un enfant. Je refuse l'amputation et, après avoir signé une décharge à prenant le risque d'une tion, je rentre chez moi. Avec le temps, des l'hôpital aggrava- moyens naturels et la volonté de Celui qui dirige toutes choses, je retrouve l'usage normal de ma jambe. Mais, durant cette longue convalescence, que faire de mon temps? L'idée me vient alors de chanter. Il est vrai que tout jeune déjà, je ne rêvais que de cela. Tout seul je commence à m'enregistrer. J'achète une guitare. Puis un de mes amis plus doué que moi dans ce domaine me propose de répéter avec d'autres musiciens dans ma cave aménagée dans ce but. Un jour la place de chanteur d'orchestre est vacante. Je me jette sur l'occasion et réalise enfin mon rêve. Bien vite c'est le petit succès pour la formation et surtout pour moi... Je me trouve alors sollicité par des orchestres que je juge plus intéressants. Je n'hésite pas à changer d'orchestre, chaque fois que l'occasion se présente, soit pour l'argent, soit pour la qualité musicale. Ma réputation grandit dans la région. On me considère même comme l'un des meilleurs chanteurs de bals. Bien des filles tournent autour de moi, mais je ne m'en plains pas. Le succès me monte vite à la tête. Je fais mes délices de la pop music. Parfois même je me livre en spectacle jusqu'à l'exhibition. Acteur mais également spectateur, je peux voir dans quels excès la puissance du bruit, l'alcool et la fumée peuvent entraîner les jeunes. Les bagarres sont courantes. La violence n'a rien à envier à certains films spécialisés. Violence et sexualité. En fait ce que j'ai vu n'avait rien de commun avec l'amour. C'était de la bestialité. Animé d'un désir insatiable de gloire, passant de chansons en chansons, d'orchestres amateurs en orchestres professionnels, je signe enfin un contrat dans la maison de disques Barclay. Gilbert Dujet devient Marc Shelley. Mon premier enregistrement soulève l'enthousiasme et ce jour-là, pour faire comme tout le monde, je bois du whisky et je fume même du H... Je suis présenté et dois me montrer un peu partout car «le» disque est sorti. On commence à l'entendre à la radio. Un des titres qui y figure m'engage à participer au concours de la Rose d'or à Antibes. Je suis amené à me produire devant un vaste public et surtout devant un jury très sévère, parce que célèbre dans le métier. Déjouant les pronostics, je remporte le prix et le trophée. Le sommet de ma carrière me semble atteint; je pénètre dans la réalité de l'intrigue du show-business. Je retiens de cet événement La Rose d'Or, un souvenir inoubliable. Durant plusieurs jours, c'est la télévision, les interviews et de nombreuses invitations mondaines. Mais, alors que tout semble réussir, le disque ne se vend pas comme prévu, et au bout de quelques mois je commence à déchanter... Même la maison de disques, qui m'avait promistantde belles choses, semble m'oublier. Mon directeur artistique, lui, ne désespère pas et nous faisons ensemble un deuxièmedisque,qui lui aussi est un échec. Puis un troisième, un quatrième et un cinquième, qui se fait à Rome et dont je garde un mémorable souvenir. C'est entre le quatrième et le cinquième disque que se passera un événement qui bouleversera toute ma vie. Après tant d'échecs successifs qui me ramènent au bal, je tombe dans une grave dépression. L'idée du suicide m'obsède. On me conseille de partir dans un centre de repos en Dordogne. Plus la date de mon départ approche, plus je ressens la nécessité d'effectuer ce séjour. Cette perspective détruit peu à peu en moi l'idée du suicide. Je pressens qu'il va se passer quelque chose. Le voyage est long. Dans ce train qui m'emmène vers l'inconnu, le vide s'installe doucement dans ma tête. Je ne connais plus qu'un seul désir, c'est celui d'oublier pour dormir, dormir... Arrivé à la gare, un taxi me conduit à la maison de repos qui est éloignée de la ville. La nuit est tombée. Le cœur battant, j'emprunte un chemin étroit qui s'enfonce dans un petit bois où se cache une magnifique demeure. J'y pénètre et me retrouve dans une vaste pièce où brûle un feu de bois. Une douce chaleur y règne et je suis frappé par le calme de ce lieu. Enfin, très gentiment, une personne vient m'accueillir et m'indique ma chambre. Je dois partager celle-ci avec un autre pensionnaire. Ce compagnon de chambrée me paraît très gentil et serviable. Je suis intrigué par le fait qu'il lit souvent le même livre et sur lequel il prend des notes. Poussé par la curiosité, je lui demande quel est ce livre qui semble tant le passionner. La sainte Bible me répond-il ! Après avoir échangé quelques mots sur l'origine de ce texte sacré, j'éprouve le besoin d'en savoir davantage. Un soir il me demande si je n'ai besoin de rien et s'apprête à partir. Je lui demande où il va, il me répond qu'il se rend dans une chambre voisine étudier la Bible. Ce soir même il ne rentre pas très tard. Ne dormant toujours pas, je le questionne à nouveau et peu à peu j'en viens à lui raconter ma vie. Touché par mes confidences et voulant me réconforter, il me parle de la Bible et du grand amour que Dieu éprouve pour moi. Nous reprenons tous les soirs nos conversations. Je réalise que plus je progresse dans l'étude de la Parole de Dieu, plus je sens s'installer en moi une profonde paix. De plus, la manière de vivre de cet homme me travaille énormément et je me demande : mais qu'a-t-il donc de plus que moi ? Il est si différent de tousceuxque j'ai connus ! Aimable, souriant, prévenant dans les moindres détails et ne se plaignant pratiquement jamais! Très vite j'ai compris. Il avait trouvé Jésus-Christ. Alors, devant un tel exemple, je pris conscience de mon état de pécheur et l'amour de Dieu me toucha si profondément qu'il me conduisit à la repentance. Jésus était mort pour moi et de plus il n'avait jamais cessé de m'aider. C'est pour cette raison que, accroché au téléphone alors que mon directeur artistique ne cesse de parler, je sais que je me trouve au carrefour de ma vie. Du choix que je vais faire va dépendre mon avenir. Dire oui à ce qu'il me demande et continuer ainsi les disques et cette vie qui m'avait conduit au seuil du suicide pour courir après une gloire éphémère et si trompeuse... ou tout lâcher pour suivre la voie que cet homme, ce chrétien, m'a montrée? J'ai choisi : j'ai dit non à mon directeur artistique et oui à Jésus. Cela n'a pas été si facile. J'ai dû lutter avec moi-même, mais aussi contre mes proches, ce qui me fut souvent très dur. Il m'a fallu supporter également bien des moqueries et tant d'autres choses, mais je me suis accroché à ma foi sachant que Jésus les avait endurées avant moi. Aujourd'hui la récompense est là. Il me donne sa paix et la sérénité. Ma vie depuis a complètement changé. Autant je méprise ce qu'autrefois j'aimais, autant j'aime à présent ce qu'avant j'ai si souvent détesté. Ce séjour dans cette maison de repos où Dieu m'a donné rendez-vous restera gravé dans ma mémoire à tout jamais. Le monde m'a offert sa gloire : je l'ai refusée, car elle est mensongère. Jésus m'a offert son humilité : je l'ai acceptée, car II est la vérité. A présent, si je chante encore je ne veux le faire que pour Lui, parce qu'Il est mon Sauveur, mon meilleur ami. Gilbert Dujet/Marc Shelley Mon passage lors de la finale de la Rose d'or d'Antibes (1974). JAI QUITTE LE SHOW 13 (RENCONTRE AVEC) JOHN GRAZ Jésus, l'espérance, et les mass media. Sdt. — John Graz, je vous ai vu plusieurs fois à la télévision; dites-moi, la télévision c'est votre vie ? John Graz. — Disons que la télévision commence à entrer dans ma vie. Par la force des choses elle prend actuellement beaucoup de place dans mon emploi du temps. Elle est pour moi un moyen d'exprimer ce qui est l'essentiel de ma vie. Sdt. — L'essentiel de votre vie, qu'est-ce au juste ? John Graz. — C'est le partage de l'espérance que j'ai trouvée en Jésus-Christ. En effet Jésus a dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie. Aussi le sens de ma vie est étroitement lié à mon attachement à Jésus. Sdt. — D'où vous vient cet attachement ? John Graz. — J'ai été élevé dans une famille chrétienne, mais vers 1 5 ou 16 ans j'ai pris du recul par rapport à l'éducation que j'avais reçue. Et à 18 ans j'étais totalement incroyant. Pourtant j'avais une certaine admiration pour une cousine qui, elle, était croyante. Or cette cousine est décédée à l'âge de 19 ans, brutalement emportée par une maladie. A l'occasion de son enterrement j'ai rencontré plusieurs croyants et je suis entré en dialogue avec eux. J'ai été surprisde leur intérêt pour la Bible, et frappé par l'espérance qu'ils avaient face à cette mort tragique. Leur attitude contrastait avec celle de certains membres de ma famille qui sombraient dans le désespoir. De retour à la maison j'ai pris un évangile qui traînait dans la bibliothèque. Je l'ai lu et j'y ai découvert Jésus. Deux ou trois jours plus tard je me suis trouvé devant un choix : ou bien m'engager dans la foi qui me paraissait à la fois extraordinaire et floue, ou rester dans la routine quotidienne. J'ai choisi Jésus. Sdt. — A partir de ce choix, comment en êtes-vous arrivé à la télévision ? John Graz. — Une fois engagé pour Jésus, j'ai voulu devenir pasteur. J'ai donc fait six ans d'études à la Faculté adventiste de I Communiquer l'Evangile au plus grand nombre possible de mes contemporains. Théologie. Puis j'ai été nommé aumônier universitaire à Montpellier où j'ai poursuivi des études d'histoire à l'Université. De cette façon j'ai eu des contacts avec les milieux les plus divers. Ma préoccupation était d'accomplir ce que Jésus a dit : Cette bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier... alors viendra la fin. Comment fallait-il s'y prendre pour communiquer l'Evangile au plus grand nombre possible de mes contemporains ? Or en 1 974 on m'a proposé d'animer une émission de radio pour les jeunes. Cela m'a plu et a eu un certain succès. Et puis j'ai été nommé pasteur à Pau où j'ai eu de bons contacts avec la presse locale. C'est en 1979 qu'on m'a appelé à prendre la direction des communications de l'Eglise adventiste de France et de Belgique. Sdt. — Expliquez-nous un peu en quoi consiste votre travail actuel. John Graz. — Eh bien, un quart de mon temps est consacré aux relations publiques. Je publie un bulletin d'information à l'intention des journalistes, le B.LA. (Bulletin d'Information Adventiste), diffusé à plusieurs centaines d'exemplaires. J'anime aussi des stages de formation d'animateurs locaux. Sdt. — Votre travail concerne aussi la radio, n'est-ce pas? 14 John Graz. — Oui. Cela représente aussi à peu près le quart de mon temps. Mais heureusement j'ai de bons collaborateurs. Nous produisons dans notre studio d'enregistrement de Paris des émissions quotidiennes diffusées depuis Andorre et Bruxelles. Nous espérons avoir bientôt notre propre station émettrice en Belgique, et nous comptons beaucoup sur la multiplication de nos collaborateurs. Car la radio permet de transmettre l'Evangile à des milliers de personnes chaque jour. Sdt. — Quand on est, comme vous, habitué à parler aux gens directement, n'est-ce pas trop difficile de parler devant un micro ? John Graz. — C'est très angoissant. Le cœur se met à battre plus vite et la gorge se noue. Mais à mesure que le temps passe on arrive à imaginer une personne à la placedu microou de la caméra. Et on finit par la voir vraiment. C'est à elle que l'on s'adresse. Sdt. — Et la télévision, alors ? Comment y avez-vous eu accès ? John Graz. — Ce fut difficile. Sur les antennes nationales il n'est pas possible aux groupes religieux de s'exprimer en dehors du dimanche matin pour les Juifs, les protestants et les catholiques. Il y a bien de temps en temps l'émission «Tribune libre » de FR 3 qui nous est ouverte, mais c'est peu. Nous sommes donc obligés de nous tourner vers les chaînes commerciales. Pour cela il faut des moyens financiers et répondre aux normes techniques des stations. Nous avons commencé à émettre sur Télé Monte-Carlo et nous espérons avoir accès à Télé Luxembourg. Sdt. — Que proposez-vous aux téléspectateurs? Des cultes télévisés ? John Graz. — Non. Nous avons remarqué qu'il faut éviter les émissions statiques, car elles éliminent d'emblée le public non religieux. Nous avons voulu être attentifs aux besoins du public et y répondre par notre présence, notre réconfort, notre amitié... nos espérances. L'Evangile s'adresse à tous les domaines de la vie : santé, famille, civilisation, société. Nous produisons plusieurs genres d'émissions. Celui que je préfère s'appelle « Foi vécue », car on y voit comment l'Evangile transforme la vie, par exemple l'émission sur le IEtre attentif aux besoins du public et y répondre par notre présence, notre réconfort, notre amitié,... nos espérances. Bounty, ou celle sur Marc Shelley : «Comment j'ai quitté le show-business ». Sdt. — Comment fait-on une émission télévisée ? John Graz. — Il faut d'abord choisir le sujet ; puis écrire le texte. Ensuite on transforme ce texte en script, c'est-à-dire qu'on le découpe et qu'on y ajoute le son, l'image, et la prise de vue selon les différents angles et plans. Et ensuite il faut aller enregistrer dans un studio avec tout le matériel d'illustration sonore et visuel. Là il faut être patient, car il faut souvent recommencer avant de faire quelque chose de valable. Or le résultat dépend beaucoup des moyens financiers *. Plus il y a de film, mieux c'est. Nous prévoyons de produire des cassettes vidéo afin de mettre les émissions à la disposition des particuliers et de les utiliser dans des groupes de partage biblique. Sdt. — Dans le fond, quel est votre objectif avec tous ces moyens de communication de masse ? John Graz. — Il s'agit de faire connaître au maximum de personnes la parole du Christ. Il ne s'agit pas d'être partisan ni défaire des adeptes à tout prix. C'est notre désir de partager ce qui nous a tant apporté, avec la certitude que des millions d'autres peuvent aussi être transformées pour le mieux par la puissance de Jésus. * Une émission de 15 minutes coûte en moyenne 10 000 F. john graz le courage de vivre | john graz s enrichir, mourir et puis... Pourquoi le racisme, la violence, les sectes ? Quelle est la réponse du chrétien ? Réflexions sur le monde d'aujourd'hui. Les deux pour 10 FF. Adressez vos commandes avec le règlement à Librairie Le Soc, B.P. 33 F — 77190 Dammarie les Lys 15 LABBLE PARLE ? Tw à w wmarn fes ! M®W’î U» Wsm & vb»g« $w f w «0 MmW® wUM IW un ■ wvtd. au vam qui vote w ♦clan, des 0»m s'Atwfnsm U «weti» hurse. pu* $$ W Swt te w«mwd« Hæ|uk un «Am Oas w P ? 0W» v®*M W«r Mttim U t > «taw »M su» wn wMm f LM taw w »« ®«M hmMMsmem è '' t* He CtoQu» ,w hçsmnm mw! * No’* COURS^5»** ^RBESPOWM** Les cours bibliques par correspondance de « La voix de l'Espérance» ont été créés en 1939 à la demande des auditeurs d'une émission radiophonique diffusée en Pennsylvanie par Dallas Youngs. Cette expérience a fait tache d'huile. « La Voix de l'Espérance» anime aujourd'hui 130 centres d'étude de la Bible par correspondance dans 92 pays du monde. Les 740 595 inscrits en 1979 ont ainsi pu se familiariser avec la Parole de Dieu en 72 langues. C'est en 1947 que « La Voix de l'Espérance» a débuté son travail en langue française avec un cours préparé par Charles Gerber, Les Sentiers de la Foi. Depuis 1974 un autre cours, plus moderne, est à la disposition du public francophone. Les 26 études bibliques du cours La Bible parle sont rédigées dans un langage simple, accessible à tous. Si les premières leçons sont élémentaires, on constate une progression dans les problèmes théologiques au fur et à mesure que l'on avance dans son étude. Doucement on va à la découverte de vérités ignorées. Publier un cours biblique horsdu commun destiné à toutes les couches de la société n'est pas chose facile. Sans prétention, nous croyons y être arrivés. Les lettres d'appréciation que voici, venant d'ouvriers, d'intellectuels, d'étudiants, de retraités, de jeunes gens et de personnes d'âge mûr, en témoignent. Nicole Mathy responsable pour la France Esther Liénard responsable pour la Belgique 16 TEMOIGNAGES «Plus j'avance dans les leçons, plus je suis à la fois intéressé et émerveillé, car je découvre sans cesse le sens véritable et admirable des vérités de la Bible, et me rends compte effectivement qu'elle est bien la „Parole de Dieu”. Merci. » — M. D., Amiens. « Merci de donner l'occasion de découvrir la Parole de Dieu sans en tirer profit par de l'argent. Lorsqu'on voit le prix des ouvrages qui seraient des trésors pour ceux qui cherchent, on comprend que beaucoup ne connaissent pas encore Dieu. Ces leçons m'apportent beaucoup personnellement, même si au début elles sont simples, et elles me permettent d'en parler avec d'autres qui sont au début de leur recherche.» — Mme B., Aix-en-Provence. «Je profite de l'envoi de cette dernière leçon pour vous remercier cordialement de l'intérêt et de la patienceque vous m'avez témoignés pour tant de corrections ! C'est avec joie et même avec passion !... que j'ai suivi et approfondi ce cours biblique. Joie augmentée en apprenant que ce cours pouvait être prolongé par le cours B. Je ne peux que m'en réjouir ! » — Mme S.L, Marcinelle. « Mon épouse et moi sommes ravis et littéralement émerveillés. Nous cherchions la vérité sans la trouver (sinon partiellement chez les Témoins de Jéhovah). Enfin La Voix de l'Espérance nous l'a apportée et soyez persuadés que nous nous y cramponnerons. » — M. J.L., Wépion. «Je suis heureuse de pouvoir constater que ces cours me font beaucoup de bien et, déjà, je sens qu'au fond de mon cœur beaucoup de choses s'éclaircissent. Je vous dois cela et vous en remercie infiniment. J'attendrai toujours avec impatience vos prochains cours. » — Mme V., Saint-Avoid. « Je trouve vos cours très enrichissants du point de vue spirituel car, grâce à eux, je peux surmonter les doutes qui m'assaillent, trouver des réponses aux questions que je me posais jusqu'alors.» — M. C., Mulhouse. «Je vous remercie de toutes ces bonnes leçons, car je découvre l'Evangile de plus en plus. Ces leçons m'apprennent beaucoup de choses qui m'échappaient.... Elles me font beaucoup de bien et me donnent de la joie à étudier la Bible. » — Mme R., Perpignan. « Cette leçon est tout ce qu'il y a de mieux pour comprendre les paroles de la Bible, les questions nous demandent réflexion sur les phrases et les mots auxquels nous n'avons pas prêté attention en lisant les textes. J'attends avec impatience la leçon suivante.» — M. P., Massy. « Les leçons demandent beaucoup de recherche dans la Bible, ce qui est une bonne chose pour se forcer de comprendre et de connaître ce livre. Je rends hommage à votre courage pour répondre si longuement et si gentiment à vos correspondants. Que de temps cela vous prend-il ? Félicitations pour votre volonté. » — M. E.D., Anvers. •••••••••••••••••••••••••• Pour la Belgique : La Voix de l'Espérance 11-13, rue Ernest Allard 1000 Bruxelles Pour la Suisse : La Voix de l'Espérance 19, chemin des Pépinières 1020 Renens Cours par correspondance : — gratuit — 26 leçons — au rythme de chacun — un seul livre nécessaire : la Bible (un exemplaire en édition courante sera envoyé sur demande pour un prix modique) Pour la France : La Voix de l'Espérance B.P. 7 77350 Le Mée sur Seine 17 QUE SONT DEVENUS LES REVOLTES DU “DOUNTY^ Une aventure au plein sens du terme : un trois-mâts, des voyages mémorables, de la bagarre, du trafic, des femmes, de l'alcool, une île déserte et... un livre. Tout cela au temps de la marine à voile. Londres En 1781, le gouvernement anglais arme un bateau, le « Bounty» : on lui confie une mission particulière; ce n'est pas une mission héroïque, mais elle a son importance. Il s'agit de transporter des plants de l'arbre à pain aux Antilles. Le fruit de cet arbre servira de nourriture aux esclaves noirs. Mais ces plants, il faut les chercher aux îles de la Société, à Tahiti. Une telle expédition exige un chef expérimenté. Le capitaine Bligh, ancien compagnon de James Cook, est choisi. Fin octobre, le « Bounty», avec ses quarante-trois hommes d'équipage, quitte l'Angleterre. Une année plus tard, le 25 octobre 1788, les côtes de Tahiti sont en vue. La traversée est à tous égards éprouvante. Lorsque le bateau accoste, il a parcouru 27 900 milles, près de 52 000 km. On comprend alors pourquoi le séjour à Tahiti se prolonge. Enfin, le 4avril 1789, le navireappareille. Pour l'équipage, les beaux jours sont terminés. A nouveau, règne à bord la discipline de fer du capitaine Bligh. La révolte 29 avril. Le soleil va bientôt se lever. Sur le pont le lieutenant Christian Fletcher est de service. Le capitaine Bligh dort. Tout à coup, la porte de sa cabine s'ouvre. Il se réveille brusquement. Devant lui, armés, se tiennent Christian Fletcher, d'autres officiers, quelques marins ! C'est la révolte. Les mutins s'emparent du bateau. Que va-t-on faire du capitaine ? « Ce tyran mérite la mort» crie un matelot. Mais dix-huit hommes lui restent fidèles. Une chaloupe est mise à leur disposition. Là, au milieu de l'océan, on les abandonne. Ils sont dix-neuf dans une barque de 7,20 m de long et 2,10 m de large. 18 IUne histoire de mutins qui, dans un paradis, créent l'enfer ! Et puis, soudain, tout change ! Bligh est un tyran, c'est vrai ! Mais il est aussi un excellent marin. Après quarante-deux jours d'enfer, le 12 juin, la chaloupe et son équipage accostent l'île de Timor. Ils sont sauvés. Les mutins sont retournés à Tahiti. Seize d'entre eux décident d'y rester. Les neuf autres, plus prudents, quittent définitivement la région. Ils se savent recherchés. Six Tahitiens les accompagnent. Mais, sans femme, la vie est impossible. L'équipage enlève de force douze Tahitiennes. Dans leur fuite, ils trouvent une île mal signalée sur les cartes maritimes, Pitcairn. Elle est montagneuse et pourra les cacher. Elle est habitable, car il y a de l'eau et de la forêt. Sur cette île une vie nouvelle va pouvoir commencer. Tous les espoirs sont permis. A peine débarqués, les neuf marins anglais se partagent les terres cultivables et les femmes. Quant aux six Tahitiens, ils deviennent leurs esclaves. Des esclaves méprisés, brutalisés. La révolte éclate ! On tue ! C'est l'enfer. Le soir du 6 octobre 1793, les habitants de Pitcairn sont réunis autour d'un feu, il ne reste que dix Tahitiennes et quelques enfants, et quatre Anglais. Leurs noms : M'Coy, Quintal, Young, Adams. M'Coy réussit à fabriquer de l'alcool ; il devientfou et se suicide. Quintal est un obsédé, ses deux camarades l'exécutent. Young meurt de maladie un peu plustard. Seul John Adams survit. Seul, au milieu des femmes et des enfants... Que faire ? Quel avenir offrir à cette petite communauté traumatisée ? Comment éviter que les violences, les atrocités ne renaissent ? Johns Adams se sent complètement dépassé. Pendant ce temps, les mutins restés à Tahiti sont arrêtés, jugés, certains exécutés. On oublie, peu à peu, les fugitifs. Pourtant, le 14 mai 1809, un message du capitaine Folger, un Américain, arrive à l'Amirauté. Il mentionne l'existence d'Alexandre Smith (alias John Adams) sur l'île de Pitcairn. Les années passent. L'Angleterre est en guerre avec la France. Le 17 septembre 1814, sir Thomas Staines aborde par hasard Pitcairn. Il y a vingt ans que John Adams ouvrit pour la première fois la Bible du capitaine Bligh. Que s'est-il passé? Dans son rapport officiel, sir Thomas Staines écrit : «Avec l'aide des enfants, l'ancien mutin avait construit une église, une école. La Bible et ,,le livre des prières" servaient de manuel. » Le gouvernement anglais n'a pas le courage d'arrêter le vieux rebelle, qui est autorisé à poursuivre son oeuvre. Incroyable, n'est-ce pas? Mais l'histoire n'est pas terminée ! Une histoire de mutins à la recherche du paradis ! Une histoire de mutins qui, sur un paradis, créent l'enfer ! C'est bien l'illustration de l'histoire humaine tout entière. Et puis, soudain, une Bible. Tout est changé ! Alors, question inévitable : Quel est ce livre qui a le pouvoir de transformer une île en terre paisible et hospitalière, une terre de liberté ? La réponse, Jésus nous la donne : Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. La vérité, ce n'est pas le livre, mais les paroles qu'il contient, l'Esprit qui l'anime : Ta parole est la vérité, dit à nouveau Jésus. En lisant la Bible du capitaine Bligh, John Adams a trouvé son Seigneur. Sa vie fut transformée : il s'est vu tel qu'il était, sans complaisance, et il a demandé pardon à Dieu, il a cru au pardon, il a retrouvé la paix. Il peut en être de même pour chacun de nous. Il suffit de croire dans les promesses de la Bible : ce sont des promesses de vérité, de paix et d'amour. John Graz 19 Jean Breuil En 1938, il y a donc 42 ans, Charles Winandy, alors pasteur à Rouen, diffusait en direct les premières émissions religieuses adventistes, sur la station de Radio Normandie. En septembre 1939, ces programmes furent interrompus par la guerre et ce n'est qu'en 1946 qu'il fut à nouveau possible de revenir sur les ondes. Il s'agissait alors de messages enregistrés sur disques aux Etats-Unis. C'est à cette époque qu'il fut décidé de créer un studio d'enregistrement à Paris, afin de développer les possibilités offertes dans ce domaine en Europe et principalement en France. Ainsi, des programmes religieuxfrançais purent être préparés et diffusés sur Radio Luxembourg et Europe n°1. Seules les chroniques à caractère éducatif de Maurice Tièche furent admises sur l'émetteur national français, et par la suite sur France Culture. Progressivement, Radio Luxembourg et Europe n° 1 reléguèrent toutes les émissions religieuses à des heures très matinales. L'audience diminuait fortement, les prix, eux, montaient, si bien que seules les chroniques éducatives continuèrent à être diffusées sur France Culture. Pourtant, là encore, en 1970, par suite de l'affaire des publicités clandestines à l'ORTF, nos émissions qui étaient payantes furent supprimées. Les possibilités de diffusion semblaient alors réduites à néant, lorsqu'une nouvelle opportunité se présenta : les ondes courtes. Une station de 250 Kw proposait à la Radio mondiale adventiste (A.W.R.) l'utilisation d'un émetteur, plusieurs heures par jour. Il était possible d'atteindre depuis le Portugal tous les pays d'Europe, et tout spécialement ceux du monde socialiste où tout prosélytisme religieux est interdit. Une ère nouvelle pour les radiocommunications adventistes commençait. Un nouvel auditoire allait aussi peu à peu se faire connaître : celui nombreux des amateurs d'ondes courtes, ou DX'ers, constitué en grande partie de jeunes de toute l'Europe, celui des travailleurs émigrés, Grecs, Turcs, Nord-Africains musulmans et naturellement celui des pays socialistes. C'est le dimanche 3 octobre 1971 qu'un programme de 18 heures hebdomadaires en 14 langues fut inauguré sur la station de « Radio Trans-Europe » au Portugal. La première émission française passa de 9 h à 9 h 30 GMT. Deux autres demi-heures en français étaient également diffusées les mardi et jeudi de 11 h 30 à 12 h GMT. A partir du 1er août 1975, un nouvel émetteur de 250 Kw, « Radio Méditerranée » à Malte, mettait 20 ses antennes à notre disposition et nous permettait d'atteindre dans de meilleures conditions la Grèce, l'Italie, la Yougoslavie, la Tunisie. Un programme français de 30 minutes diffusé le dimanche matin vers la France était également très bien reçu en Tunisie et dans l'est de l'Algérie. De nombreuses lettres de ces pays témoignèrent de l'intérêt suscité notamment par les programmes «Spécial Jeunes». Enfin, depuis bientôt un an une nouvelle station nous a aussi ouvert ses portes : « Radio Andorre ». Il s'agit là encore d'émissions sur ondes courtes. L'émetteur de petite puissance (10 Kw) permet néanmoins une audition acceptable en France sur 49 m, celle-ci étant nettement meilleure dans le sud du pays. Le programme en français y est diffusé chaque jour, de 18 h à 19 h GMT. Où en sommes-nous actuellement en France? Si les radios libres y sont toujours interdites, par contre, un nouveau mode de communication s'y installe peu à peu : la C.B. (Citizen band) ou «Bande des Citoyens». Sur la fréquence de 27 Mhz, il est actuellement toléré de communiquer entre automobilistes ou stations fixes. Alors les «cibistes» se multiplient... Des émetteurs-récepteurs «C.B.» sont en vente chez les commerçants spécialisés et les acheteurs ne manquent pas. En fait, la radio libre n'est pas loin... Le gouvernement français, soucieux de conserver le monopole des télécommunications, de pallier le risque de voir se développer les radios libres, mais de permettre cependant à certaines organisations locales de s'exprimer, en revient aux stations régionales, telle Melun-FM, nouvellement inaugurée, qui accorde pour le moment 5 minutes par mois à notre association locale. Nous avons débuté sur une station régionale en 1938. Sommes-nous, aujourd'hui, par ce même moyen, sur le point de prendre un nouveau départ ? Tout permet de le penser. Le prodigieux développement des techniques de diffusion promet à brève échéance une nouvelle révolution dans la communication audio-visuelle. La miseen place de satellites spéciaux ainsi que la télédistribution vont bouleverser non pas quelques pays, mais le monde entier. En considérant le chemin parcouru durant ces dix dernières années, on se doit de constater que le message évangélique est proclamé au monde avec toujours plus de force. L'Eglise adventiste et bien d'autres dénominations chrétiennes disposent pour cette tâche de moyens techniques toujours plus élaborés. Jésus-Christ a fait de cette proclamation un signe annonciateur de son retour. Mais il a également prédit des temps difficiles. Aurons-nous encore dix ans ? Bernard Pichot DU NOUVEAU EN BELGIQUE En Belgique nous en sommes encore à la période des tâtonnements, des essais, des modestes commencements. Cette aventure de la foi a commencé le 5 mai 1980. Ce jour-là, une première émission de « La Voix de l'Espérance » était radiodiffusée sur F.M. Un titre évocateur : «Trois pas vers le ciel » introduisait la voix du speaker, John Graz. L'antenne émettrice ? Une petite station périphérique de la région bruxelloise au nom souriant, « Ra- 21 dio Huguette », s'était mise depuis quelques mois en ligne avec les autres stations dites «libres» sur une longueur de 100,5 MHz. Programme varié, culturel et musical avant tout, dans lequel les responsables de« La Voix de l'Espérance » ont pu louer une heure d'antenne chaque jour de 19 à 20 h. Là, on peut y écouter les voix d'animateurs chrétiens qui parlent de paix et d'espérance. Pas n'importe quel espoir illusoire, celui qui se fonde sur les réalités révélées de la Parole de Dieu, la Bible. Déjà se profile à l'horizon tout proche un élargissement de l'action de « La Voix de l'Espérance » : la mise en place d'un émetteur qui dépendra entièrement de ses services. Car la modulation de fréquence (F.M.), gamme de plus en plus écoutée, permet des installations d'émetteurs à des prix relativement bas. Petits commencements, certes. Ils n'excluent pourtant pas une ferme confiance que cette voix des ondes ouvrira plus largement la porte des esprits et des coeurs à l'écoute de l'Evangile. Maurice Verfaillie pasteur, directeur du département des Communications adventistes pour la Belgique et le Luxembourg GO «J'écoute, depuis déjà quelques temps, vos émissions... J'aime beaucoup vos émissions, surtout « Que ferait Jésus à ma place ? ». Le programme DX, la musique et les chansons sont aussi très agréables. » M. C. G. — Nice, France. « Voici maintenant plus d'une année que je vous ai adressé mes premiers rapports d'écoute (juillet 1979). Depuis lors, je suis toujours un fidèle auditeur de votre station, comme aussi de vos messages... Je vous adresse encore mes plus UJI vives félicitations pour vos excel-| lentes émissions, et pour la qualité de vos messages bibliques. » M. R. B. — Fribourg, Suisse. «J'aime bien les chants accompagnant vos programmes et les sujets traités sont très intéressants comme ce dimanche (10 août 1980) sur les Psaumes et sur le Cervin. Au plaisir de vous écouter ! » M. M.P. — Saint-Ouen, France. « J'ai le plaisir de vous faire parvenir un rapport d'écoute de votre station... Je trouve vos émissions très variées et bien faites. Avez-vous quelques brochures ?» M. B.G. — Saint-Amand en Pui-saye, France. « Chaque dimanche je suis vos émissions Spécial Jeunes. Je vous remercie pour les progrès que vous faites pour nous satisfaire avec vos émissions que je suis et écoute attentivement et de plein cœur. » M. B.L. — Sétif, Algérie. «Je m'aperçois que l'émission Spécial Jeunes n'a pas changé. Elle est toujours aussi plaisante à suivre, bien construite, et les sujets y sont toujours d'actualité. C'est pourquoi, bien que j'aie cessé momentanément toute activité de DX, j'espère ne plus manquer ce petit quart d'heure d'émission hebdomadaire si plein de vérité. » M. D. T. — Liévin, France. « J'ai découvert, si j'ose dire, votre émission religieuse. Comme ma joie et ma satisfaction étaient grandes! J'ai passé les toutes dernières minutes dans un état spirituel et psychologique que je ne sais décrire. Quelque chose m'accrochait et m'attirait à l'écoute. Je n'ai trouvé aucune difficulté à comprendre, à sonder, à suivre tout ce que j'ai pu entendre... C'était la lumière de la vérité, de l'amour, de la sagesse... Je voudrais, en un mot, découvrir le christianisme. A cette occasion je vous demande de bien vouloir m'envoyer la Bible. » Mlle L.A. — Casablanca, Maroc. Chaque jour : Sur Andorre 49 m O.C. Khz, de 18 h à 19 h G.M.T. : «Trois pas vers le ciel». Sur Bruxelles Radio Huguette F.M. 100,5 Khz, de 19 h à 20 h, heures locales: «Trois pas vers le ciel». Chaque dimanche : Sur Lisbonne31 mO.C.9660Khz,de7 h 30à 8 h 30 G.M.T. : « Spécial Jeunes Radio ». Et des programmes en 14 autres langues. Pour tout renseignement et horaires, s'adresser à : La Voix de l'Espérance, B.P. 7, F — 77350 Le Mée sur Seine. 22 ENERGIE DIVINE Ce que la Bible enseigne à propos du Saint-Esprit : sa personnalité, sa nécessité, son efficacité. [ESPRIT On parle beaucoup ces dernières années de la crise de l'énergie et de toutes ses répercussions économiques, sociales et politiques. En effet l'énergie est à la base de toutes les activités humaines. Dans le domaine de la spiritualité il en est de même. Pour qu'il y ait vie, action, il faut qu'il y ait une énergie spirituelle. Cette énergie existe, et elle est inépuisable : il ne devrait pas y avoir de crise avec elle. Cette énergie, c'est l'Esprit. L'Esprit que Jésus a promis d'envoyer à ses disciples au moment de les quitter. L'Esprit qui doit le remplacer auprès d'eux. C'est lui qui leur fournira l'énergie nécessaire pour remplir leur mission de chrétiens. Esprit, qui es-tu ? La Bible présente l'Esprit non seulement comme une puissance qui émane de Dieu, mais surtout comme une personnalité à part entière. En effet cet Esprit se conduit comme une personne qui pense, qui veut, qui enseigne 1. Et on se comporte envers lui comme envers une personne : on lui ment, on le tente, on lui résiste, on l'attriste, on l'outrage, on l'invoque2. Naturellement, l'Esprit est perçu comme une puissance puisqu'il est invisible, mais cette puissance n'est pas de Dieu, elle est Dieu. Dieu est Esprit (Jean 4 : 24), le Seigneur c'est l'Esprit (2 Corinthiens 3 : 17)3. Le don de l'Esprit Dieu, l'Esprit, esté l'œuvresur la terre. Son objectif est de tout faire, sans toutefois violer la liberté des individus, pour les convaincre de leur état de malheur, de la justice de Dieu et du jugement (Jean 16 : 7-11 ). Mais lorsqu'une personne a entendu parler de Jésus et qu'elle décide de croire en lui comme Fils de Dieu et sauveur, elle reçoit l'Esprit comme un don. Cette accession à la vie de l'Esprit est liée à la conversion et donc à l'acte public qui marque cette conversion, c'est-à-dire le baptême chrétien. 23 C'est pour cela que le baptême chrétien est appelé baptême du Saint-Esprit4, car il est à la fois L’ESPRIT. ENERGE DIVINE d'eau et d'Esprit (Jean 3 : 5 ; Tite 3 : 5). Depuis la première Pentecôte tout croyant baptisé reçoit l'Esprit (Actes 2 : 38). Il est donc impossible d'être vraiment chrétien et de n'avoir pas reçu l'Esprit. Si quelqu'un n'a pas reçu l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas. (Romains 8 : 9 5.) La bonne nouvelle enseignée par la Bible à propos de l'Esprit, c'est que tout croyant est au bénéfice de la promesse de Dieu et donc a reçu l'Esprit. Impossible I d'être vraiment I chrétien I et de n'avoir I pas reçu l'Esprit. | L'Esprit dans la vie du croyant Celui qui devient croyant, qui se convertit, commence une vie nouvelle avec l'Esprit. Cette vie se poursuit et se développe dans la mesure où il laisse l'Esprit diriger chacun des aspects de sa vie jusqu'à en être rempli. Petit à petit l'Esprit y fait pousser son fruit. Le fruit de l'Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi. (Galates 5 : 22.) Ces effets sur le caractère des individus constitue ce que la Bible appelle la sanctification 6. L'Esprit dans la vie de la communauté des croyants Nous avons été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps. (1 Corinthiens 12: 13.) L'Esprit donné par Dieu au nouveau croyant au moment de son baptême l'incorpore à la communauté des croyants. Cette situation n'est pas une standardisation des individualités. L'Esprit habite dans chaque membre de l'église sans écraser sa personnalité, mais en lui confiant une fonction comparable à celle d'un organe à l'intérieur d'un organisme tel le corps humain. Il n'y a pas de hiérarchie, ni de rivalité entre les différents organes puisque dans leur fonctionnement ils sont interdépendants 7. Ainsi, à l'intérieur de l'église, il est impossible de dire que quelqu'un n'a pas l'Esprit parce que l'Esprit ne se manifeste pas chez cette personne de telle façon particulière. De même, il est impossible de dire que quelqu'un a l'Esprit si son service n'est pas mu par l'amour. Chaque membre d'une communauté chrétienne a ses propres qualités. Qu'elles soient innées, acquises ou miraculeuses, elles sont toutes des dons de l'Esprit. Les charismes ou dons de l'Esprit Il peut y avoir parmi les croyants des orateurs nés. Leur talent naturel mis au service de la communauté et contrôlé par l'Esprit, donc pratiqué dans l'amour, est un charisme. C'était probablement le cas d'Apollos (Actes 18 : 24, 25). Il y a aussi ceuxqui se sont appliqués à acquérir des connaissances, des compétences, et qui les mettent au service de l'église. Luc, le médecin bien-aimé (Colos-siens 4 : 14), est certainement de ceux-ci. Là encore il y a don de l'Esprit car il donne à chacun (1 Corinthiens 12:7). Evidemment l'Esprit peut aussi accorder des dons à des personnes non douées, non formées pour telle ou telle fonction. Rien ne prédisposait les apôtres à s'adresser à des foules parlant des langues différentes de la leur. Pourtant, à la Pentecôte, l'Esprit venu sur eux leur a accordé le don de s'exprimer dans des languesqui jusque-là leur étaient inconnues, et de le faire de façon courante (Actes 2 : 1-13). De même le don de guérison manifesté chez Pierre, Philippe ou Paul ne correspondait à aucun talent inné, ni à aucune technique apprise. Dans les chapitres 12, 13 et 14 de sa première lettre aux Corinthiens, Paul parle abondamment de tous ces dons. On est frappé d'y lire que leur valeur n'a rien à voir avec leur caractère sensationnel. Quand ils sont énumérés ce sont 24 toujours les plus « miraculeux »qui sont en fin de liste (1 Corinthiens 12: 8-11, 28). S'il fallait les classer par ordre d'importance, Paul mettrait en tête le don de prophétie, c'est-à-dire le don de parler de la part de Dieu en un langage clair qui transmette efficacement le message du salut (1 Corinthiens 12: 31; 14: 1). L'apôtre insiste avec beaucoup de force sur la motivation de celui qui agit sous l'impulsion de l'Esprit. Aucun don, même le plus sensationnel, n'a de valeur s'il n'est contrôlé et utilisé par amour. Pour résumer on peut dire que le mobile est plus important que le don, et que son efficacité dans la communauté, ce que Paul appelle l'utilité commune (1 Corinthiens 12 : 7), détermine l'intérêt du don. C'est grâce aux dons de l'Esprit qu'est assurée la direction de l'église en tant qu'organisation. Lorsqu'il est nécessaire de confier une charge à un responsable, l'ensemble de la communauté recherche dans son sein ceux ou celles qui ont reçu du Saint-Esprit le ou les dons nécessaires pour assumer cette charge. C'est de cette façon que sept hommes ont été appelés à renforcer l'équipe des apôtres dans la direction de la première communauté de Jérusalem (Actes 6 : 1-7). Le rôle de l'Esprit est primordial : c'est lui qui qualifie les personnes que l'assemblée recherche. La responsabilité de l'ensemble des croyants n'en est pas supprimée pour autant, car les hommes en qui l'Esprit approprié a été trouvé sont désignés par un vote à main levée de l'assemblée (c'est le sens du verbe élire au verset 5). Les apôtres président l'assemblée et consacrent les élus en priant pour eux et en leur imposant les mains. En relisant les lettres pastorales du Nouveau Testament8, on retrouve cette même démarche. Ce système laisse à Dieu la priorité dans la direction de l'église dont il est, en Jésus, le chef. En même temps il évite la mainmise d'une minorité dominante exer- IIESPRIT çant un pouvoir démesuré puisque chaque membre de la communauté est appelé à un vote responsa- ble. Demander l'Esprit Jésus a invité ses auditeurs à demander l'Esprit (Luc 11 : 13). ENERGIE DIVINE Cette invitation ne signifie pas que Dieu n'est pas disposé à accorder ce don. Au contraire, il est un Père bon et il a promis de donner son Esprit. Il nous faut le demander parce que nous avons besoin de prendre conscience de la nécessité de sa présence dans nos vies. On peut même a lier jusqu'à dire que la prière est là pour nous faire saisir la réalité de sa présence et la nécessité de nous laisser pénétrer et diriger complètement par lui. I Aucun don n'a de valeur s'il n'est utilisé par amour. Bernard Sauvagnat 1. Jean 14:26; 16 :12-14. Actes 10 : 19; 11 : 12; 13 : 2; 16 : 6, 7. Romains 8 : 1 6, 27. 2 Corinthiens 12:11. 2. Ezéchiel 37 : 29. Actes 5 : 3, 9 ; 7 : 51. Ephésiens 4 : 30. Hébreux 10 : 29. 3. Voir aussi Matthieu 28 19. 1 Corinthiens 12 : 4-6. 2 Corinthiens 13 : 13. Ephésiens 4 : 4-6. 4. Matthieu 11:3. Marc 1 : 8. Luc 3 : 16. Jean 1 :33. Actes 1 :5 ; 11 : 16. 5. Voir aussi Ephésiens 1 : 13, 14 ; 4 : 30. 2 Corinthiens 2 : 22. 6. 2 Thessaloniciens 2 : 13. 1 Pierre 1 : 2. 7. 1 Corinthiens 12:7, 14-26; 13 : 1-3. 8. 1 Timothée. 2 Timothée. Tite. Entretiens, exposés, prédications à votre disposition en permanence, en voiture comme dans une chambre de malade, pourceuxqui n'aiment pas lirecomme pour ceux qui ne peuvent pas lire, grâce aux CASSETTES. En direct avec (entretiens) Jacques Doukhan : Israël ou le défi de Dieu. Pierre Lanarès : Etre croyant en U.R.S.S. Bernard Sauvagnat : L'Esprit, énergie divine. Etc. A l'écoute de la Bible (exposés) Entre l'espoir et l'angoisse. Dieu et la science. Etc. Proclame la Parole (prédications) Pierre, m'aimes-tu ? Sans force devant la multitude. Etc. Catalogue sur demande en écrivant à : Librairie Le Soc, B.P. 33 F — 77190 Dammarie les Lys 25 Programme des émissions ESPÉRANCES tous les jeudis sur Télé Monte-Carlo à 22 h 45 Parce qu'il est encore possible d'espérer 15 janvier : Pourquoi j'ai quitté le show business 22 janvier : Aider, secourir 29 janvier : Marc Shelley chante 5 février : Ce golfe persique où naquit l'Espérance 12 février : De Nazareth vint Jésus 19 février : Paul de Tarse I : le chemin de Damas 26 février : Paul de Tarse II : le géant de la route 5 mars : Paul de Tarse III : le conquérant du Christ 12 mars : Jean le visionnaire de l'Apocalypse 19 mars : Etre croyant en U.R.S.S. et chaque jeudi à la même heure Notre action est utile. Elle contribue au progrès moral et social de nos sociétés. Elle apporte l'espérance et la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ. Aidez-nous à la poursuivre. Adressez vos dons à La Voix de l'Espérance, B.P. 7, F - 77350 Le Mée sur Seine, C.C.P. 8 238 03 U Paris. Vous pouvez devenir nos associés en collaborant au financement de nos émissions T.V., de nos films... Voir, revoir avec ses amis les émissions Espérances. C'est possible. Grâce au service vidéo-cassettes. 26 titres disponibles (VHS) — Que sont devenus les révoltés du Bounty? — Jérusalem, Jérusalem ! — Médecin au Cambodge — Pourquoi j'ai quitté le show business Deux formules : achat ou location Pour information, envoyez-nous ce talon rempli à Librairie Le Soc, B.P. 33, F - 77190 Dammarie les Lys Nom............................ Prénom............. Adresse ............................................... Code postal..........Ville............................... Je souhaite recevoir votre documentation vidéo sans engagement de ma part. Tiré à part de la revue Signes des Temps 1 /81 — Imprimerie SDT — 77190 Dammarie les Lys. MOTS FLÉCHÉS BIBLIQUES par Sylvestre Thème n° 1 : l'Amour Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, si je n'ai pas l'amour, je ne suis qu'un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Quand j'aurais le don de prophétie, et quand je connaîtrais tous les mystères et toute la science ; quand j'aurais toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert de rien. L'amour est patient; l'amour est plein de bonté. L'amour n'est point envieux; H n'est pas présomptueux, il ne s'enfle pas d'orgueil. H ne fait rien de malhonnête ; Une cherche pas son intérêt ; H ne s'aigrit pas ; H ne soupçonne point le mal. H ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. H excuse tout, H croit tout, il espère tout, il supporte tout. 1 Corinthiens 13 : 1-7. FRUIT DE L'AMOUR —► ~l CONTRAIRE A L'AMOUR t RUISSELETS FRUIT DE L'AMOUR ANCÊTRE DU CHRIST _L_ SYMBOLE CITÉ DE NIMROO <0— SYMBOLE CHIMIQUE AVANT L'ÉCRIT —► t N'EST PAS IMMORTELLE VENT CONTRAIRE A L'AMOUR PRONOM PERSONNEL CITÉ ANTIQUE —► t ÉCIMER f t VICIÉE VOÛTE 0— COMBAT t 1 CONTRAIRE A L'AMOUR SIÈGE -► t CODE ÉCRIT MINISTRE DE DAVID PRÉNOM J t t t J FILS 0' ABRAHAM t t FILS DE JACOB AMI DE JÉRÉMIE EXTIRPÉ ROI D'ISRAËL PRESTES GOLGOTHA USAGES FRUIT DE L'AMOUR RAVIR MANIE OUI 1 —► FRUIT DE L'AMOUR 7* JOUR KGB AMÉRICAIN FRUIT DE L'AMOUR DANS LE VENT FRUIT DE L'AMOUR ♦ 1 1 t 1 t 1 4 t 1 *1 f -0— CONTRAIRE A L’AMOUR J FILS DE BANI —► CONTRAIRE A L'AMOUR PÈRE DE DAVID PRÉSENT NÉGATION DISTRIBUTEUR OUVERTURES FILLE DE TSELOPCHAD ÊTRE IMAGINAIRE 0~ SUIT L’A T 1 PARCOURU OBSCURITÉ l SOLUTION f 0— PLANCHE 4 SAISON ARBUSTE l "0— SOLEIL FILS DE JAKÉ ROI DE FRANCE ALLURE N'EST RIEN SANS L'AMOUR f OBSTINÉ "4 VOILE —► VILLE DE JUDA BLOC DE PIERRE 1 _ ARBRE SYMBOLE SAINT SIGLE 1 N'EST RIEN SANS L'AMOUR PRONOM 1 •0— VILLE D'ÉDOM * —► t r PRÉFIXE 0— DÈS L'AUBE PERSONNEL 0— PORT ISRAÉLIEN JACOB FRUIT DE L'AMOUR ^8 27 En début d'année les bonnes intentions et les bonnes résolutions sont nombreuses. Tiendront-elles? Sont-elles valables? Aux yeux de Dieu, quelle est leur qualité ? [HEURE DUBLAN Depuis Rousseau, on connaît la chanson : « Je me disais en soupirant : qu'ai-je fait ici-bas? J'étais fait pour vivre, et je meurs sans avoir vécu. Au moins ce n'a pas été ma faute, et je porterai à l'auteur de mon être, sinon l'offrande des bonnes œuvres qu'on ne m'a pas laissé faire, du moins un tribut de bonnes intentions frustrées, de sentiments sains mais rendus sans effet, et d'une patience à l'épreuve du mépris des hommes 1. » Un peu facile, n'est-ce pas? On a envie de répliquer : « L'enfer est pavé de bonnes intentions. » A quoi quelqu'un pourrait nous lancer : « L'intention vaut le fait. » Elle est très significative, cette opposition qui va se loger même dans nos proverbes ! D'un côté, on affirme que les bonnes intentions ne suffisent pas si elles ne sont pas réalisées ou n'aboutissent qu'à des résultats fâcheux. De l'autre, on soutient que l'intention compte comme si elle avait été mise à exécution... Qu'est-ce qui est vrai ? Pour aller directement au but : Dieu tiendra-t-il ou ne tiendra-t-il pas compte de nos « bonnes intentions » ? Des actes ! Les philosophes contemporains ont réagi très vivement contre la « morale des intentions » de Jean-Jacques Rousseau. L'heure n'est plus aux regrets nostalgiques et aux rêveries, mais à l'engagement, à l'action concrète et résolue. Cette manière de voir transparaît tout particulièrement chez Jean-Paul Sartre : « Seuls les actes décident de ce qu'on a voulu. — Je suis mort trop tôt. On ne m'a pas laissé le temps de faire mes actes. — On meurt toujours trop tôt — ou trop tard. Et cependant la vie est là, terminée ; le trait est tiré, il faut faire la somme. Tu n'es rien d'autre que ta vie 2. » Cela saute aux yeux, pas vrai ? Voilà enfin un auteurqui a compris quelque chose à la vie ! Aime-t-on quelqu'un? Cela doit se voir, se traduire dans un amour concret. Sinon, quel intérêt ? Votre fils a-t-il du génie? Très bien, qu'il le montre en sculptant une œuvre d'art ou en écrivant des poèmes, en composant une symphonie ou en devenant acteur ! Quelqu'un me disait récemment : « Dans ce pays, les autorités m'ont créé toutes sortes de difficultés. A l'étranger, j'aurais eu la possibilité de faire une carrière fulgurante ! » J'avoue que je suis resté sceptique. Pourquoi ? J'avais envie de répondre : « On demande à voir... » Et puis, je n'ai pas à critiquer les autres. Est-ce que je n'adopte pas la même attitude en cherchant des excuses : «Oui, c'est vrai, j'avais ditque je passerais te rendre visite. Mais tu sais, le travail, la famille, cela prend du temps; j'ai été un peu surchargé ces dernières semaines... » Et le même prétexte est invoqué chaque fois que je revois la personne en question. Pourtant, je le sais bien, sans oser le lui avouer : si j'avais vraiment désiré la voir, je l'aurais fait ! J'aurais trouvé le temps. Mais l'envie manquait. Il y a même des jours où j'ai passé devant chez elle sans m'arrêter... L'« intention », c'était du vent ! On serait tenté d'appliquer le même tarif à tous les projets qui ne se traduisent pas par des actes : ils ne pesaient pas lourd, on ne peut pas en tenir compte. Une minute, s'il vous plaît ! «Allô? J'écoute... Ah! c'est vous, Docteur. Comment? ... Mais bien sûr, vous pouvez prendre la parole. C'est même avec plaisir que nous vous la donnons. — Vous avez cité Jean-Paul Sartre... — Oui, effectivement. Je pense que vous allez abonder dans son sens... 28 — Non, pas du tout. Ce penseur affirme que le génie de Racine, par exemple, c'est la série de ses tragédies ; en dehors, il n'y a rien. On ne nie pas plus ouvertement cette réalité intérieure, encore informe et mystérieuse, dont jaillit tout ce que nous pouvons créer de fécond. Avant d'écrire quoi que ce soit, nous le portons en nous, douloureusement, comme un rêve insaisissable, qui ne peut pas prendre corps. Et l'émotion qui accompagne ce tourbillon intime nous paralyse, mais elle est pourtant nécessaire. „Création, écrit Bergson, signifie avant tout émotion." — Si je comprends bien, Monsieur Tournier, vous vous refuse-riezà juger un homme uniquement d'après ce qu'il a réalisé en actes. — Absolument ! L'affection que nous pouvons donner n'est qu'un pâle reflet de ce besoin d'aimer qui nous ronge et qui ne sait pas s'exprimer. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres... — Eh bien ! Docteur, je vous remercie vivement de votre intervention. Elle nous aidera certainement à y voir plus clair3. » Voilà une opinion intéressante — et qui témoigne d'un grand équilibre. Qu'en pensez-vous? Sartre affirmait que l'homme n'est rien d'autre que sa vie, ses actes, ses réalisations, ses productions. Le Dr Tournier prend exactement le contre-pied en mettant en relief la valeur indéniable des émotions, des sentiments, des Les vrais principes de psychologie se trouvent dans les saintes Ecritures. (Ellen White) victoire sur ( immobilité Le verbe «marcher» est d'un emploi très fréquent dans l'Ecriture au sens de «vivre». La vie humaine, individuelle, est ainsi présentée comme un mouvement en avant. L'image est complétée par un autre mot du vocabulaire biblique : «le chemin» (ou «la voie», «le sentier») qui implique encore plus fortement l'idée d'une progression dans une certaine direction. Chaque homme a en effet son histoire qui se déroule inexorablement entre sa naissance et sa mort, comme un flot dont bien évidemment le cours ne peut s'inverser. Métaphore banale, mais trompeuse, qui semble prolonger l'image biblique, mais qui en fait la déforme, la détourne et la fausse. Marcher sur un chemin, ce n'est pas se laisser porter par un courant. Marcher sur un chemin implique un mouvement volontaire, la mise en oeuvre de forces positives. La marche est une victoire sur l'immobilité, fragile, mais éclatante. Le cheminement de l'enfant vers l'âge adulte est une suite de transformations bien visibles sur le plan physique, moins spectaculaires mais tout aussi importantes sur le plan de la personnalité intime. Ces différentes étapes ne vont pas d'elles-mêmes. Avez-vous vu la chrysalide s'extraire de son cocon, ses efforts démesurés, les secousses douloureuses, persévérantes qui s'achèvent dans le déploiement triomphal du papillon ? C'est l'image même de la victoire des forces de croissance, de développement sur les forces de résistance au changement. Prenons l'exemple de l'enfant de cinq à six ans. Il lui faut traverser une phase de conflit aigu. Il a devant lui deux mondes entre lesquels il oscille : le monde chaud, protégé, de la petite enfance, où il peut se laisser porter, où il est celui qui reçoit, monde de la mère essentiellement; et l'autre, celui de l'extérieur, de l'aventure et de la conquête, fascinant et inquiétant, où il devra «marcher», où il faudra donner, monde du père, représentant dans la famille de ce qui se passe en dehors de son cercle. L'enfant doit trouver en lui les forces nécessaires pour s'arracher à la sécurité, pour se lancer dans l'inconnu. C'est la condition qu'il doit remplir pour passer au stade suivant de son développement. Quelle victoire lorsqu'il a pu faire éclater les structures anciennes, déjà figées, pour entrer dans un nouvel univers, champ ouvert à sa fébrile curiosité ! C'est là l'image de la destinée humaine qui s'accomplit vraiment à travers des métamorphoses parfois déchirantes, toujours volontaires, à travers des remises en question, des réajustements inconfortables, mais nécessaires au progrès. Marcher, ce n'est décidément pas un long glissement sur l'autoroute idéale de la facilité. Marcher, c'est entretenir la dynamique de la marche malgré les cailloux du chemin, c'est rechercher la cohérence d'une progression sur une route cahotante, c'est avancer malgré les haltes d'une résignation provisoire, à travers l'élan des appels reçus et acceptés, vers un but, vers une fin qui n'est pas ici une mort, mais une raison d'être. Marcher, ce n'est pas si facile. Ça ne peut pas l'être. Nous vivons tous — pourvu que nous en ayons conscience ! — ce conflit entre le risque et la sécurité, entre l'aventure et le refuge, entre l'actif et le passif, entre le recevoir et le donner, entre la conquête et le repos sur l'acquis, entre le conformisme et l'innovation... entre l'altruisme et l'égoïsme aussi. Quelle tentation de nous arrêter, de nous arrêter sur nous-mêmes, de nous laisser tomber sur le bord de la route, d'être des installés, coincés entre les choses — confort, tranquillité, indulgence envers soi-même... — des immobiles, des morts déjà ! Non, repousser l'amateur de coussins et d'oreillers en tout genre qui nous sourit, ne pas nous contenter du chemin parcouru, nous battre contre la fausse sagesse flasque qui dit: «Ça suffit, arrête-toi, tu en as assez fait ! » Et marcher, marcher encore, ne pas renoncer, nous vaincre et aller toujours. Marcher comme il a marché*... jusqu'au bout. * 1 Jean 2 : 6. 29 projets intimes, de toute la vie intérieure qui ne parvient pas toujours — et même pas souvent — à s'exprimer d'une manière adéquate. Il serait difficile de le contredire. Nous nous exposerions à juger selon les apparences, en fonction de critères extérieurs. Or nous voulons l'éviter à tout prix. Dieu regarde au cœur, il parvient donc à discerner tous ces mouvements profonds qui nous traversent ou nous habitent. Il tiendra certainement compte de nos sentiments, de nos émotions, de nos « motivations», comme on dit aujourd'hui. Et je distingue un sourire sur le visage de Jean-Jacques Rousseau, qui revient en force avec son «tribut de bonnes intentions frustrées »... Comment répondre à Jean-Jacques ? Car enfin, vous n'allez tout de même pas vous ranger à sa célèbre «morale des intentions»... Heureusement, A. Maillot s'interpose : «Ce qui compte, c'est alors que nous respections son ménage [au prochain], ses biens, sa personne, sa vie, son honneur. Ce n'est pas ce que nous en pensons, ni les sentiments que nous éprouvons à son égard, mais ce que nous allons faire pour lui ou contre lui. Les sentiments viendront après 4. » S'il fallait caractériser la position de ce pasteur, nous devrions parler d'une «morale de la volonté ». Aimer notre prochain, c'est d'abord vouloir l'aimer de manière concrète. D'un côté, nous apprécions le progrès : il n'est au moins plus question de vagues intentions plus ou moins marquées, mais d'une volonté ferme, d'un désir sérieux et précis de faire du bien autour de soi. D'un autre côté, toutefois, nous restons songeurs : est-il bien sûr que « les sentiments viendront après»? Apparaîtront-ils vraiment? Et quoi qu'il en soit, quelle valeur auront nos actes s'ils sont purement formels, s'ils ne correspondent pas à un mouvement profond ? Si je participe à un «effort missionnaire» en me disant: «Lançons-nous dans l'action, même si je ne ressens pas pour mon prochain l'intérêt que je Ce qui importe à Dieu, ce n'est pas tellement la somme de bien que nous avons pu faire, mais la somme d'amour que nous avons mis dans nos actes. devrais lui porter», que va-t-il se passer? Pourrai-je vraiment lui venir en aide ? Oui, probablement. Mais lui ferai-je du bien dans ses besoins profonds ? J'en doute fort. Que faut-il en conclure ? M'abstenir de témoigner, d'aller à l'église et même de prier, à la limite, jusqu'à ce que je sois dans les dispositions voulues? Cela risque d'aller longtemps... L'ennemi s'ingéniera à placer devant moi une multitude d'obstacles, et mes réticences ne feront que croître. Dois-je alors me lancer dans l'action et «faire comme si... », en espérant que les sentiments viendront, que l'intérieur suivra ? Cela me paraît hypocrite. Porter le nom de Jésus dans ma bouche quand mon cœur est vide — cela ne doit pas lui plaire beaucoup, au Seigneur ! Alors que faire ? Dans la perplexité où nous sommes, il serait bon de consulter l'Ecriture. En écrivant sa deuxième épître aux Corinthiens, l'apôtre Paul aborde un sujettrès pratique : la collecte en faveur des chrétiens de Jérusalem. Autrement dit : un mouvement d'entraide au sein de l'Eglise. Dans cette situation, les uns réagiraient ainsi: «Ce qui importe, c'est de donner son argent — quelles que soient les dispositions qu'on éprouve. On veut des actes ! » Les autres iraient dans un sens tout différent : « Donner son argent sans que lecœury soit, c'est une insulte pour les pauvres. Il faut les sentiments, autrement il est préférable de renoncer à cette offrande. » On appréciera l'équilibre de l'apôtre Paul dans ce domaine : 1) En Macédoine, les chrétiens ont débordé en trésors de libéralité, même au-delà de leurs moyens (= actes). Ils ont montré de la joie en donnant leurs offrandes en toute spontanéité, considérant cela comme une grâce (= sentiments). 2) Qu'attend l'apôtre Paul des Corinthiens? Je vous permets de prouver l'authenticité de votre charité; ... ainsi à vos beaux projets correspondra aussi la réalisation selon vos moyens. Autrement dit : ne vous contentez pas de vos bonnes résolutions; traduisez-les en actes ! 3) Les mobiles ne lui restent pas pour autant indifférents. Il présente aux Corinthiens la source d'inspiration la plus haute qui soit : l'exemple du Christ qui, de riche qu'il était, s'est fait pauvre. 30 4) Paul ajoute une remarque judicieuse : Quand l'intention est vraiment bonne, on est bien reçu avec ce que l'on a, peu importe ce que l'on n'a pas 5. Cette réflexion mérite qu'on s'y arrête. L'apôtre affirme, en substance : « Les bonnes intentions ? Tout à fait d'accord ! Mais à une condition : qu'elles soient vraiment bonnes, qu'elles ne correspondent pas à du vent. Sinon, elles n'ont aucune valeur. Et quand elles sont sincères, cela se voit dans la pratique, parce que l'on a toujours la moindre des choses à donner... » Ce qui compte... « Ce qui importe à Dieu, ce n'est pas tellement la somme de bien que nous avons pu faire, mais la somme d'amour que nous avons mis dans nos actes 6. » Vous avez bien lu : la somme d'Amour que nous avons mis dans nos actes. Ces paroles sont très sages. Il n'est pas question d'en rester à des sentiments, ni de réduire l'être humain à la somme de ses actions. Jean-Jacques Rousseau et Jean-Paul Sartre peuvent s'en retourner dos à dos. Seule compte la correspondance entre l'intérieur et l'extérieur. Avec Rousseau, c'est le haut-parleur gauche (celui du cœur, des sentiments) qui fonctionnait. Avec Sartre, c'est celui de droite (l'action) qu'on entendait. A chaque fois, la retransmission se faisait en «mono». Le Seigneur règle la «balance» et nous obtenons une écoute en « stéréo ». Quel enrichissement ! Il n'est plus question, ni d'aimer sans agir, ni d'agir sans éprouver d'amour. L'équilibre est parfait. Commencez par les toutes petites choses où la correspondance existe ; les grandes suivront. Vous serez bien reçu avec ce que vous avez. Pourvu que vous soyez VRAI. Yvan Bourquin 1. Jean-Jacques Rousseau, Les rêveries du promeneur solitaire. Seconde promenade. 2. Huit clos. 3. Cf. Les forts et les faibles, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, 1948, p. 141. 4. Le Décalogue, Les bergers et les mages, Paris, 1976, p. 162. 5. 2 Corinthiens 8 : 1-12, traduction œcuménique. 6. Ellen White, Témoignages,\/o\. 1,p. 236. L'EVANGILE ET LA SANTE Philippe Augendre un talent nommé santé Le Christ, c'est bien connu, a plus guéri que prêché. Cela pourrait paraître surprenant puisqu'il était d'abord venu apporter une parole, « la Bonne Nouvelle». Mais justement, ces paralytiques guéris, ces sourds délivrés de la prison du silence, ces aveugles à nouveau clairvoyants, ces possédés libérés et même ces morts ressuscités étaient la Bonne Nouvelle. Ils en étaient le signe, le symbole, la démonstration. Dieu ne s'intéresse pas seulement à notre salut lointain, lorsque, au jour du renouvellement de toutes choses, il nous permettra d'entrer dans la vie parfaite et la joie éternelle de la nouvelleterre. Dieu s'intéresse à notre salut immédiat. Le royaume de Dieu est au milieu de vous. Et c'est pourquoi il voudrait nous voir en paix avec lui (c'est-à-dire sauvé), en paix avec les autres, avec nous-même (c'est-à-dire guéri). Car la maladie et la souffrance, physiques ou mentales, comme l'angoisse ou la haine, comme le désespoir, comme le péché, sont des combats qui se livrent en nous, dans nos organes ou dans notre âme. La santé et le salut ne sont qu'une seule et même chose. Et lorsque Jésus déclare, après une guérison : Ta foi t'a sauvé, nous pourrions également traduire : Ta foi t'a rendu sain. Dans l'Ancien Testament, la santé est une bénédiction (hélas ! les hommes, par la dureté de leur cœur, conclurent un peu légèrement que la maladie était une « preuve » de malédiction). Et Dieu donne sa loi à son peuple pour que son bien-être soit comme un fleuve (Esaïe 48 : 18). Crains l'Eternel ...ce sera la santé pour tes muscles (Proverbes 3 : 8). Le Nouveau Testament ne dit pas autre chose, mais il voudrait lui donner une portée totale, universelle. Le Christ vient pour le salut et la guérison des siens et il charge l'Eglise de continuer cette mission : Bien-aimé, écrit l'apôtre Jean à son ami Gai us, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé comme prospère l'état de ton âme. Aux yeux de Dieu, ne sommes-nous pas tous des Gaius? Je suis enclin à répondre oui. Et l'on peut ajouter que la santé est un talent. Nous n'avons pas tous reçu les mêmes possibilités, certains ont hérité d'un meilleur patrimoine que les autres (vraisemblablement parce que leurs ancêtres ont mieux respecté les lois de la vie), mais tous peuvent soit dégrader encore le peu qu'ils ont, soit, au contraire, travailler à restaurer et à faire s'accroître ce qu'ils ont reçu. Théorie ! direz-vous. Pas du tout. C'est un fait d'expérience. Dans de nombreuses affections, il existe des différences notables entre les Juifs et les autres peuples. Et les adeptes des religions où il est conseillé de revenir à certaines prescriptions bibliques ont une santé, une longévité supérieures. Les chiffres le prouvent indiscutablement. Les articles de cette rubrique voudraient décrire, à l'avenir, quelques-uns des moyens simples, quelques-uns des conseils de sagesse que Dieu propose à tous les hommes. Ils sont de plusieurs ordres. Tout d'abord, une vie nouvellequi apporte pardon, paix et joie, qui rétablit une meilleure communication de l'homme avec son Dieu, avec lui-même et avec son prochain. Ceci constitue peut-être le facteur numéro un d'une guérison non seulement mentale mais aussi physique. Ensuite viennent les conditions de vie(géographiques, professionnelles, morales, etc.) différentes. «J'ai vu à quel point — écrit le Dr R. Lambourne — les désordres dans la vie familiale et l'environnement peuvent entraîner, au long des années, des symptômes de maladies atteignant chacun...*» Mais il faut aussi mentionner des lois sur l'alimentation, l'hygiène, le repos, l'exercice. Vous voyez, la religion n'est pas un miroir aux alouettes qui nous exhorterait à la résignation ici-bas en contrepartie d'une hypothétique santé éternelle. C'est une réponse, c'est un engagement, maintenant et ici, réaliste et concret. Il existe, il est vrai — il serait malhonnête de ne pas le signaler —, des impossibilités, des obstacles insurmontables, des personnes incurables. Mais dans la majorité des cas le croyant peut beaucoup plus qu'il ne l'imagine dans la construction et le maintien de sa santé. Le veut-il ? * Le Christ et la santé, Le Centurion-Labor et Fides, Paris, 1972, p. 12. 31 (PARMI LES LIVRES) Norbert HUGEDÉ L'homme vulnérable La pensée universelle, Paris, 1978. Un livre broché, format 13,5 X 18, 159 pages. On ressent une fois ou l'autre le besoin de faire le point, de répondre à des questions de conduite de la vie. Réussir sa vie, qu'est-ce que c'est et comment y parvient-on ? Le mérite de Norbert Hugedé est d'avoir cherché une réponse claire et nuancée qui soit valable pour lui-même, mais aussi pour les autres. L'itinéraire que nous suivons avec lui nous emmène dans des domaines aussi différents que la technologie scientifique, la psychologie et la morale, la médecine, les sciences sociales, pour y chercher des données utiles à la compréhension de l'homme, de sa nature profonde, des lois qui régissent son comportement, et pour trouver une réponse à la grande question : comment vivre en harmonie avec soi-même, avec les autres, avec l'univers et toutes les forces qui y agissent ? Livre sain, tonique, nuancé, ni pessimiste, ni trop optimiste, écrit pour ceux qui croient que, pour l'homme, la partie qui se joue autour de nous est loin d'être perdue. Ecrivain, poète et homme de lettres, Norbert Hugedé est un chrétien engagé. Jean Lavanchy Alvin TOFFLER La 3ème vague Editions Denoël, Paris, 1980. Un volume broché, format 14,5 X 23, 624 pages. Pour Toffler, nous sommes arrivés à la troisième grande étape de changement historique. La première se situe à la fin de la période néolithique et aboutit à la civilisation agraire. La seconde s'est amorcée au 17e siècle et a amené notre vieux monde à la révolution industrielle. Une troisième secousse transformera radicalement toutes les institutions de notre société. Telle est la thèse de base proposée par Alvin Toffler. Un tiers de l'ouvrage est consacré à une analyse de la seconde vague. Toffler fait le procès d'une société industrielle qui a déshumanisé la vie familiale et collective et amené le monde au bord de la faillite. La plus grande partie du livre se penche sur la question qui préoccupe, et pour cause, la plupart de nos contemporains : de quoi sera fait l'avenir? Pour Toffler, le monde se prépare à faire un gigantesque bond en avant. Et ceci sur tous les plans : familial, économique, technologique. Il met en évidence la dislocation de la vieille société de masse. Finis les mass media, la production de masse, les mouvements de masse. Preuves à l'appui, il dévoile la société nouvelle, « démassifiée ». Par exemple, Toffler prévoit l'extension du travail à domicile pour des catégories de personnel de plus en plus étendues, et ce travail entraînera à son tour des transformations insoupçonnées au niveau de la vie familiale. On ne peut qu'admirer ce travail méthodique, laborieux. Mais seulement, voilà, le mot est lâché. Laborieuse aussi est la lecture. Plus de six cents pages pour exprimer une idée qui, toute réflexion faite, n'est pas absolument nouvelle. Pourtant, je n'ai nullement regretté les heures passées à cette lecture. Car l'œuvre d'Alvin Toffler cachait un détail important, une goutte d'eau dans l'océan de littérature apocalyptique que nous subissons, bon gré mal gré, le tout petit mot : espoir. Espoir, dans un monde qui ne croit plus à rien, où Dieu est mort et l'univers tout entier livré à lui-même. Mais l'espoir, pour l'homme de demain, réside-t-il dans une société nouvelle, fille de cette fameuse troisième vague de Toffler ? N'est-il pas plutôt dans la réalisation des promesses de Dieu ? Debbie Boussemart LIVRES REÇUS Ne pouvant faire paraître un compte rendu de tous les livres qui nous sont envoyés, par souci d'honnêteté pour les auteurs et leurs éditeurs, nous mentionnons ici les autres livres qui nous sont parvenus. Prier avec Sainte Thérèze d'Avila, éditions Jean-Pierre Delarge, Paris, 1980, 156 pages. Prier avec Saint Benoît, éditions Jean-Pierre Delarge, Paris 1980, 160 pages. Raisons, Rationalités, Rationalismes, Nouvelles Editions Rationalistes, Paris, 1980, 208 pages. Joseph Duhaumont, Des deux côtés de la mort et du temps, Les Presses Universelles, Belfort, 1980, 170 pages. Pèlerinage patristique en Terre Sainte, Desclée de Brouwer, Paris, 1980, 200 pages. 32 ... PRÉSENTE ses meilleurs vœux pour 1981 à chacun de ses lecteurs. Que l'année 1981 soit pour tous une année de grâce, de paix et de fraternité ! Les pages de Signes des temps 1981 vous apporteront, nous le désirons, un peu de l'amour qui se dégage de la personne de Jésus, centre de la Bible, et resteront attentives aux événements marquants de notre époque. ... VOUS INVITE à la prière. L'Alliance Evangélique Universelle organise une semaine de prière, du 4 au 11 janvier 1981, autour du thème «C'est un rempart que notre Dieu ! » (Cantique de Luther, inspiré du Psaume 46). Du 12 au 25 janvier 1981, ce sera la Semaine de l'Unité, qui réunira les chrétiens dans la prière et dans la réflexion sur ce que saint Paul a écrit en 1 Corinthiens 12 : 3b à 13 et que l'on peut résumer ainsi : « Un seul Esprit, des dons divers, un seul corps». Profitant de ces occasions, chacun peut commencer la nouvelle année dans la prière en commun et la fraternité avec tous ceux et toutes celles dont Jésus est le centre de la vie. •••••••••••••••••••••••• ... RAPPELLE que les Nations unies ont déclaré 1981 « Année des handicapés ». En France il y a plus de trois millions de handicapés physiques, sensoriels ou mentaux. Or ce sont des hommes, des femmes, des enfants qui ont les mêmes droits que les autres. Pourtant ils sont souvent des laissés-pour-compte dans notre société de profit, quand ils ne sont pas maltraités ou injuriés ! Nous souhaitons que cette année fasse prendre conscience à chacun de sa responsabilité pour faire sortir les handicapés de leur ghetto, pour favoriser leur épanouissement en respectant leurs droits et en leur permettant d'exercer leurs devoirs. ... TEND la main à « Mains unies », association humanitaire catholique espagnole dont les membres, en assemblée générale, ont défini le thème de leur 22e campagne nationale contre la faim dans le monde, qui aura lieu du 6 au 8 février 1981 : Partager sans frontières, selon les mots de Fernando Ibanez, secrétaire général de Caritas (oeuvre catholique de bienfaisance). •••••••••••••••••••••••• ... A LU avec attention l'instruction sur le baptême des petits enfants, publiée le 21 novembre 1980 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et en reproduit le paragraphe 17 : «Observant que dans les écrits du Nouveau Testament, le baptême suit la prédication de l'Evangile, suppose la conversion et s'accompagne de la profession de foi, et qu'en outre les effets de la grâce (rémission des péchés, justification, régénération, et participation à la vie divine) sont généralement rattachés à la foi plutôt qu'au sacrement, certains proposent que la succession « prédication — foi — sacrement» soit érigée en norme. » Signes des temps fait partie de ces certains-là parce qu'ils ont le Nouveau Testament pour critère. ...«VOUS CAPTE BIEN malgré un léger grésillement. » — «Ici XE2SS, au micro Fernando Cardona de Montemorelos, Mexique. Je suis l'un des 1618 membres du réseau adventiste de radioamateurs. Chaque jour nous captons et transmettons de nombreux messages pour renforcer notre amitié, créer des liens entre les écoles et les hôpitaux adventistes du monde entier, et parfois aussi pour intervenir d'urgence afin que sauver des personnes en danger. Pour nous la radio est un moyen de vivre et de communiquer l'Evangile. Notre association s'accroît puisqu'elle compte aujourd'hui 200 membres de plus qu'en 1978.» — «Message reçu, merci ! » •••••••••••••••••••••••• ... RAPPORTE les réponses à quatre questions du sondage sur la science réalisé par la SOFRES et publié dans le quotidien « La Croix » du 18 novembre 1980. 35 Français sur 100 estiment que la science entraîne le déclin de la croyance religieuse; 43% pensent qu'elle n'a aucune influence, 8 % qu'elle la favorise, et 14% sont sans opinion. « La science s'est développée trop vite par rapport au sens moral de l'homme»: 27 % sont tout à fait d'accord avec cette affirmation, 32% plutôt d'accord, 16% plutôt pas d'accord, 14% pas d'accord, et 11 % restent sans opinion. 82 % espèrent que la science fournira les moyens de guérir les maladies graves, 48 % qu'elle résoudra la crise de l'énergie; 50% estiment que le développement de la science va accroître le chômage, 48% qu'il va dégrader l'environnement, et 46 % qu'il va entraîner la guerre atomique ou biologique. 33 ... A REÇU un document exprimant le point de vue de l'Islam sur l'euthanasie. Ecrit par Son Excellence Si Hamza Boubakeur, recteur de l'Institut musulman de la Mosquée de Paris et agrégé de l'Université, ce texte prend radicalement position contre l'euthanasie au nom du respect de la vie donnée par Dieu, vie qui ne se limite pasà ses dimensions physicochimiques mais qui est aussi spirituelle. Si S.E. Si Hamza Boubakeur voit dans le débat sur l'euthanasie l'opposition entre les philosophies matérialistes et spiritualistes, il ne craint pas d'affirmer que derrière les arguments des défenseurs de l'euthanasie il pourrait y avoir le désir égoïste d'une société qui veut se débarrasser d'individus devenus inutiles. •••••••••••••••••••••••• ... SE RÉJOUIT de l'attribution du prix Nobel de la Paix à Adolfo Perez Esqui-vel, le 10 décembre 1980 à Oslo. Cet Argentin, architecte, milite depuis des années pour le respect des droits de l'homme : il a été arrêté et emprisonné pendant 14 mois (1977-78), sans aucun procès, alors qu'il participait à une rencontre avec des responsables catholiques d'Amérique latine. Il n'a recours qu'à des moyens pacifiques pour résoudre les problèmes qu'il affronte. Il est le secrétaire général du mouvement «Paix et Justice» en Amérique latine. ... A PRIS connaissance des statistiques de l'Eglise catholique publiées dans son annuaire. En 1978, il y avait plus de 750 millions de catholiques dans le monde, soit 18 % de l'ensemble de la population, répartis ainsi : 62,1 % de la population des Amériques, 39,6 % de celle de l'Europe, 25,3% de celle d'Océanie, 12,4% de celle d'Afrique et 2,3% de celle d'Asie. Le nombre des prêtres, 41 6 323, est en diminution : on en a ordonné 5 918 en 1978 contre 6 034 en 1977, pourtant il y en a moins qui ont abandonné le ministère : 2 037 contre 3 690. Les religieuses aussi sont moins nombreuses (5,1 % de moins): 984 792. Un autre compte est révélateur de la situation actuelle : en 1978 il y a eu 45 872 demandes d'annulation matrimoniale (divorces) dont 22 445 rien qu'aux U.S.A., alors qu'en 1977 il n'y en avait eu que 4 383. •••••••••••••••••••••••• ... SE VEUT proclamateur de l'Evangile. Selon le sondage effectué par la SOFRES pour l'hebdomadaire Le Pèlerin, 29% des Français estiment que l'exemple de la vie des chrétiens ne suffit pas pour transmettre l'Evangile, il faut encore le proclamer. D'après ce même sondage, 58% des personnes interrogées pensent que l'Evangile devrait être connu de tous, car il appartient au patrimoine culturel général, tandis que 30% estiment qu'il ne concerne que les croyants. Pour 38%, l'Evangile est la Parole de Dieu pour l'homme d'aujourd'hui, et pour 30%, c'est une sagesse de vie valable même pour les non-croyants. ... A TREMBLÉ avec les victimes des séismes d'EI-Asnam et d'Italie, en octobre et en novembre 1980. Jésus avait dit qu'il y aurait des tremblements de terre parmi les signes annonciateurs du temps de son avènement (voir Matthieu 24 : 7). Et puisque son règne est un règne d'amour, chaque chrétien devrait se sentir engagé à faire de ces sinistres le signe de leursolidaritéenvenantau secours des victimes. Comme toutes les autres organisations humanitaires, le Secours adventiste a apporté sa contribution (tentes, lits, couvertures, vêtements, ustensiles de cuisine pour une valeur de plus de 500 000 F, équipe de déblaiement, etc.) et a remarqué qu'il n'y a eu aucune victime parmi les adventistes de la région sinistrée d'Italie. ... PENSE que la récitation publique de la Bible peut être un moyen d'évangélisation. La tentative faite par Raymond Gérôme de réciter l'évangile de Marc au théâtre du Petit Montparnasse, à Paris, est intéressante à ce sujet. En une heure et demie de déclamation, cet évangile prend des accents de tragédie et permet à l'auditeur-spectateur de sentir à quel point le Dieu qui s'y révèle par Jésus est proche de l'homme de tous les jours, et donc capable de résoudre ses difficultés. ... SE RÉJOUIT de la nomination du Dr J.B.C. Rossi à la présidence de la Société Biblique du Brésil. Le docteur Rossi, procureur de la République à Brasilia, est membre de l'Eglise adventiste. Il succède à la tête de la S.B.B. au député A. Fagundes qui appartient à l'Eglise méthodiste. Deux autres adventistes font partie de la direction de la S.B.B. : le député I. Losso et le docteur R. Viei-ra. Les Sociétés Bibliques ont pour objet la diffusion de la Bible dans toutes les langues. Elles représentent un travail de collaboration entre de nombreuses églises chrétiennes. •••••••••••••••••••••••• Signes des temps est publié par l'Eglise adventiste du septième jour, afin de faire connaître le message de la Bible pour aujourd'hui. •••••••••••••••••••••••• 34 lmp. SDT — 77190 Dammarie les Lys — Gérant : J. Calcia — Commission paritaire n° 62536 Le but de cette rubrique est de créer un dialogue entre les lecteurs et la rédaction de « Signes des temps ». Toutes les remarques, critiques, appréciations, suggestions et questions sont les bienvenues. Elles contribuent grandement à la vie de notre revue. Nous répondons à toutes les questions soit par courrier personnel, soit dans les colonnes de cette rubrique, soit même par des articles. C'est au sujet du dernier « Signes des Temps » que je vous écris (n° 5/80). A la page 11 (concernant le livre de Job) l'affirmation écrite en marge en gros caractères « Dieu pousse à l'athéisme » m'a fait sursauter. Car c'est un mensonge, cela déshonore le nom de Dieu ! En lisant l'article, j'ai compris : il s'agit du Seigneur qui pousse à l'athéisme des faux dieux ! Là on est d'accord. Mais il n'est pas bien de mettre une affirmation fausse (parce qu'incomplète) en évidence... En page 10, on a reproduit des accusations blasphématoires de quelques écrivains. Je ne pense pas qu'il soit honorable ou utile de les citer. Il y a mieux à faire. Et en page 9 il est question de trois Juifs déclarant Dieu coupable, et il est ajouté : « Job a fait de même ». Non, je ne vois pas que Job ait déclaré Dieu coupable. C'est le charger d'un péché qu'il n'a pas commis, lui qui a pu aller jusqu'à dire que si Dieu le tuait, il espérerait en lui. Et le témoignage du Seigneur est que Job n'a pas péché dans ses paroles. Alors ? Dans ce que j'ai cité il y a assez de raisons pour qu'une rectification ou une mise au point soit imprimée dans le prochain « Signes des Temps», et je souhaite de tout cœur que soient évitées à l'avenir des citations inexactes ou ambiguës. Mieux vaut ne rien écrire que de publier des choses pas justes. — M. W.G. — CH-2520 La Neuveville. Il est bien évident que les expressions considérées comme blasphématoires n’ont aucune intention de ce genre. Leur seul objectif est de faire « sursauter » nos lecteurs et de les pousser à lire nos articles. Après lecture ils pourront dire : « J’ai compris », et ainsi rendre gloire à Dieu et non le blasphémer. Nous considérons donc que notre objectif a été atteint pour ce lecteur et souhaitons qu’il en ait été de même pour de nombreux autres qui, sans ces expressions, n’auraient pas pris la peine de lire l’article en question. •••••••••••• abonnez-vous abonnez vos amis à la revue SIGNES DES TEMPS 36 pages tous les deux mois pour mieux comprendre l’actualité du message biblique. France : Editions « Les Signes des Temps », 60, avenue Emile- Zola, 77190 Dammarieles Lys. C.C.P. 425-28 Paris Prix : 48 FF Autres pays : 55 FF Belgique: Librairie «Les Signes des Temps», 11-13, rue Ernest-Allard, 1000 Bruxelles. C.C.P. n° 000-0097525-40 Bruxelles Prix : 350 FB dans notre prochain numéro Rencontre avec : L'Armée du Salut. Comprendre : Le royaume des perdus. Bible et archéologie : Du Labyrinthe au Parthénon : faut-il apaiser Dieu ? La Bible parle : Jésus, le Fils de Dieu. Lire : L'épître de Paul aux Suisse : Librairie « Vie et Santé », 19, chemin des Pépinières, 1020 Renens/Lausanne. 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Une question brûlante que le monde se pose aujourd'hui Un livre document à ne pas manquer sa présentation : 500 illustrations, photos, cartes... 584 pages, format 14,5 X 21,5 couverture en couleurs son texte : un style alerte et captivant une documentation riche de nombreuses références mûri sans hâte : 20 ans de recherche et d'études traduit en plusieurs langues son auteur : Pierre Lanarès, docteur en droit, rédacteur en chef de «Conscience et Liberté» SIGNES CREATION Utilisez dès aujourd'hui ce bon de commande (à découper ou à recopier) Veuillez m'expédier ____exemplaire(s) du livre «Qui dominera le monde?» au prix de 96 F pièce, prix valable jusqu'au 31.12.1981 (+11 F de frais d'expédition). Ci-joint mon titre de paiement par □ C.C.P. □ C.B. □ mandat-lettre. Nom.............................................................. Prénom .......................................................... Adresse ......................................................... 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