w £ C i A I . MfiMOIRES PRESENTER PAR DIVERS SAVANTS life? A L’ACIDEMIE ll DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES L’INSTITUT DE ERWCE IMPRIMERIE RATIONALE LIBRA1R1E C. KLINCKSIECk, RIE DE LILLE. 11 MDCCCCWIH ETUDE SLR LA CHRONOLOGIE ASSYRO-BABYLONIENNE PAR M. D. SIDERSKY. \V kNT-PROPOS. 11 y a juste tin siecle que fabbe Halma a fait paraitre le texte original grec, accompagne d’une traduction Iran^aise, de la Composition mathematique de Claude Ptolemee, ouvrage sur-nomme Almageste par les Arabes, et qui a joui, pendant pres de quinze siecles, d une autorite considerable dans le monde des astronomes. Le savant alexandrin y rapporte une serie d’observations aslronomiques transmises par les Chaldeens, que Hipparque, le celebre astronome de Rhode, avait utilisees dans ses etudes sur les mouvements des astres. Toutes ces observations, dont les plus anciennes remontent an vme siecle avant L-C., sont dalees suivant le coinput egyptien et rattachees a une ere chaldeenne particuliere, commenqant par l’annee de I avene-ment d un certain roi Nabonassar sur le Irone de Babylone. D’autre part, il ressort dun fragment de Berose(1), reproduit par Syncellos ;iiaj, qu’une reforme de la chronologic chaldeenne eut lieu sous Nabonassar t2). Bebose, pretre chaldeen au temps (I’Antioche 1(281-261 av. J.C.). Le passage de Bebose n’est pas tout SAV. eirisg. — \m. a fait clair; nous notons le sens que lui ont attribue la plupart des savants modern es. 1/1 lM?riUrPJI XATIONALE. IOC) ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Mais si I’ere de Nabonassar est bien chaldeenne, et que, d’autre part, la Chronicpie babylonienne(l' debate par le regne de ce prince, le coinput egyptien, avec ses annees vagues de 365 jours, n’a absolument rien de chaldeen, et les dates indi-quees dans Almag este sont simplement les r^sultats de conversion des dates semitiques. C’est ce qui a fait dire a Ideler, dans son memoire Sur I’Astronomic des Chaldeens (reproduit par l’abbe 11 \lm \ dans Hypotheses de Ptoleniee, Paris, 1820, p. 161), (pi’il ajallu ipi’ils (les Chaldeens) eussent line mamere determinee et invariable de supputer le temps. C’est dans le but de retrouver le systeme chaldeen de supputer le temps que nous avons entrepris les recberches qui font 1’objet de la presente etude, en utilisant les nonibreuses inscriptions cuneiformes assyro-babyloniennes, que les perseverants efforts des savants assyriologues ont rendues intelligibles. Nous verrons ensuite que le calendrier chaldeen avail servi de modele aux diff‘rents peoples orientaux, plus on moins impregnes de culture babylonienne. Etant donne que la genese de la chronologic assvro-bahv-lonienne est intimement liee avec le developpement graduel des connaissances astronomiques dans 1’antiquite, nous expo-serons d’abord, dans un chapitre introductif, fhistorique de cette astronomic chaldeenne, et nous etudierons ensuite, succes-sivement, la nature de 1’annee lunisolaire babvlonienne et la distribution cyclique des annees embolismiques, les concordances de dates assyro-babyloniennes el juliennes, les variations de longueur de 1’annee babvlonienne, la determination des mois pleins et caves, ainsi que les regies suivies par les \ieux maitres de fastronomie pour calculer a 1’avance les dales Chroniquc babylonienne, reproduce Textbnch zam Allen Testament (Leipzig, par Wixkler, dans son keHinscliriftliches igo3),p. 5g-68, MEMORIES PRESENCES PAR DIVERS SAVANTS. 107 de 1’apparition de la nouvelle lune, ph^nomene marquant le commencement offciel du mois babylonien. Nous arriverons ainsi a formuler ensuite certaines conclusions, dont I’inler&t n echappera certainement pas aux yeux du lecteur. Mais nous pouvons indiquer des maintenant que 1’edification graduelle du systeme chaldeen de supputer le temps s’est poursuivie parallelement avec les progres de la science astronomique, dont la Chronologic formait un chapitre detache. Et certains peuples, com me les Grecs, les Chinois el les Indiens, qui avaient puise aux sources chaldeennes leurs connaissances astronomiques, y ont emprunte egalement les elements de leurs systemes chronologiques. Ce sont surlout les Ecoles juives de la Babylonia qui, aux me et iv^siecles apres J.-C., ont utilise presque integralement le systeme chaldeen pour etablir leur propre coinput, dont Joseph Scaliger a pu dire l} : Eorum aulem principes esto primus tempore Judaicus computus omnium, (pit Itodie existant, antupussimus, arlijictosissimus, el elegantissimus. 11 suffirait de reinplacer, dans ce passage, le mot Judaicus par celui de Chaldeus, pour le mettre d’accord avec les resullats de nos recherches. CH\PITRE PREMIER. L’tSTHONOMIE CI! \LDEE5\E. 1. Le paganisme astral des peuples semitiques de 1’Anti-quite, auquel font allusion certains passages de lAncien Testament ainsi (pie quelques recits des ecrivains classicpies, avail Joseph Scaliger, Opus Novnm de Emendatione Temporum Leyde, i 583), p. 2g4. 108 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. incite de bonne heure les pretres chaldeens a fobservation systematique des phenomenes celestes : les diverses phases de la lune, les mouvements periodu/ues du soled et des planetes, les levers el les couchers lieliat/ues de certaines etoiles fixes, etc. Ge sont ces observations secnlaires, tout a fait primitives a forigine, mais soigneusement collectionnees, qui out servi plus tard a fedili-cation d une astronomic scientifu/ue, degagee des idees mytholo-giques et astrologiques avec lesquelles elle avail ete arnalgamee pendant des siecles, science que les maitres chaldeens onl porteea un degre de perfection treseleve,et dont le mecanisme complexe nous hit devoile par le dechilTrement d un certain nombre d’inscriptions cuneiformes. 2. II serail bien difficile de remonter jusqu’a forigine meme de ces premieres observations du ciel, qui sont probablement de date anterieure a celle de 1’invention de fecriture babylo-nienne. On connait de ces observations primitives qui remon-tent a fepoque de Sargon I’ancieid1 ; peut-etre en decouvrira-t-on un jour de fepoque presargonique, Nous avons une preuve indirecte de fanciennete de cetle astronomic rudimentaire dans 1’existence, vers 2800 av. J.-C., de l’annee lunisolaire don I il sera question dans le chapitre suivant. A cetle epoque reculee on avail deja eprouve le besoin cfintercaler, de temps eu temps, un treizieme mois dans l’annee, afin de mettre en concordance le cours de la lune avec l’annee tropique, fait qui denote, chez les observateurs de fepoque, un certain degre de (l) Lun des documents les plus an-ciens. relatant des mesures de distances angulaires entre etoiles fixes, est un texte de \ippur, publie par Alfred Jere.mlas Alter dcr babylonischen Astronomic, 2* edition, Leipzig, 1909, p. 32) et etudie par le P. Kugler (Sternkunde und Stem dienst in Babel JI, 2' partie, Munster, 1912, p. 312). Kugler (/. c., p. 226) conclut e Urukaghixa avail ete ein-bolismique. MEMO1RES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 109 connaissance dans le mouvement des astres, acquise par des observations secnlaires. 3. Le caractere special de l’astrolatrie babylonienne explique que les mouvements de la lune aient ete observes et etudies bien longtemps avant ceux du soleil. Dans la trinite astrale (Sin, Samas, I star), adoree par les habitants de la Mesopo-tamie et reproduite stir un grand nombre de monuments (des xhc, xme el xive siecles av. J.-C.), e’est la lune qui occupait la premiere place; e’etait le dien principal qu’on dotait du sexe masculin (5i«), alors que le soleil (Samas) ne venait qu’au deuxieme rang. Fr. Cumont en a donne 1’explication en ces termes(l) : «Dans les pays chauds, le soleil est surtout un ennemi contre lequel on se protege, et les habitants des plaines brulantes de la Mesopotamie preferent a fastre dont les ardours embrasaient fair, dessechaient la terre et epuisaient le corps, celui dont la douce lumiere les eclairait sans les inenacer. Dans la fraicheur des units, la lune versait les rosees bienfai-santes et sa clarte guidail, alors comme aujourd’hui, les cara-vanes a travel’s le desert. Partout ses phases, apparentes a tons les yeux, servirent a mesurer le temps avant qu’on connut la duree de l’annee, et les calendriers sacres reglaient suivant son cours les ceremonies religieuses 2 et la vie civile.» 11. Parmi les phenomenes celestes observes dans fantiquile par les pretres chaldeens, les eclipses de lune occupaient une place considerable, en raison de f importance astrologique qu’on leur attribuait. Les nombreuses observations d’eclipses Fr. Cl moxt, La theoloijie solaire du paganisme roinain (Memoires presentes par divers savants a l Acad. des Inscriptions et Belles-Lettres, t. XII, 2* partie, p. Vip)- (2) On s'explitpieainsilepassagebiblkpie (Ps. CIV, 19): “I" II a fait la lune pour margucr le temps. HO ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. avaient permis aux astronomes chaldeens de 1’antiquiU la constitution de certaines periodes empiriques, an moyen des-quelles ils annonqaient a 1’avance ces phenomenes, et que les auteurs grecs ontsignalees sous les noms de Saros (6.585 i 3 jours = 2 23 mois synodiques = 2 4a mois dracontiques) et A'Eoce-ligmos, ou triple Saros (19,766 jours==66g mois synodiques = 726 mois dracontiques), etc/1). Un grand nombre de ces eclipses el d’autres observations astronomiques faites par les Chaldeens out servi aux astronomes grecs pour 1’etude des mouveinents des astres; Claude Ptolemee les enregistra dans son livre Almaqeste 2. Les diffe-rentes indications des ecrivains classiques relatives a 1’astro-nomie chaldeenne furent collectionnees et analvsees par L. Ideler dans un remarquable memoire publie il y a un siecle(3, lequel a servi de source a quelques auteurs modernes qui avaient ecrit sur Ihistoire de I’aslronomie L 5. \ ers le milieu du siecle dernier, une ere nouvelle com-menca avec les decouvertes archeologiques des monuments et inscriptions assyro-babyloniens. En mars 1853, une liste des Seton F. K. Ginzel [Spezieller Kanon tier Sonnen-und Mondfmsternisse, Berlin, 1899, p. 265), les Chaldeens auraient fait usage du cycle de Calippe de 16 ans, di-minue d’tin mois synodique. Cette periode celiptique (de 27,730 jours = 989 mois synodiques = 1,019 mois dracontiques) se preterait mieux que le Saros el 1’E.reliipnos a la prediction des eclipses. Cette hvpo-these conduirait a la conclusion que les Chaldeens connaissaient, dans l antiquite, le fameux cycle de Calippe (76 ans = 9lo mois synodiques), d’ou ils lurent conduits plus tard au cycle enneadecaeteride. (2) L une des eclipses chaldeennes inen-tionnees dans YAlmageste setrouve decrite dans une inscription cuneiforme [Strass-maier, Cambyse fi00), dont nous examine-rons plus loin les textes compares (cjia-pitre in, p. 145). (3) Ideler, Ueber die Sternkunde dec Chaldaer (Abhandlungen der Koniglichen Vkademie der Wissenschaften, Berlin, 1814/5). L abbe Halma l a traduit en Iran cais [Hypotheses de Ptolemee, Paris, 1820, p.i 33-178). Voir noire Avantpropos, p. 106. Maedler, Geschichte der Himmels-kunde (Berlin, 1873), t. I, p. 20-26. MEMO1RES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. I I I mois babyloniens, trac^e en ecriture cuneiforme sur une tablette d’argile, futdechiffree par Hinks (1); if identilia les noms avec ceux des mois juifs : Nisanu (’c^), Aim (tmc), Simannu (po), Diiuzu (non), Aba (ax), Ulttlii (SiSxj, Tisrilu Aralt-Samna (jwtddK2), Kislimu (iPd:), Tebitu (dsb), Sabalu (»□») et Adaru (nx). Dans d’autres tablettes on a decouvert les noms detoiles et de planetes(3), et I’on pouvait s’attendre a voir bientot surgir d’autres documents astronomiques parmi les mifliers de tablettes assyro-babyloniennes provenant de la vaste bibliotheque du roi assyrien AsurbanipaiJ4), le Sardanapal des Grecs, que les fouilles de Kujiindsik (1’ancienne Ninive) avaient mises a jour et qui forment actuellement 1’une des richesses du British Museum. Vers 1876, le Musee londonien a fail l’acquisition de nouvelles collections d’inscriptions cuneiformes contenant des calculs et des observations astronomiques de l epoquedes Seleucideset des Arsacides. Ces importantes collections out ete reunies par les efforts de George Smith, Spartali et II. R\ssam. 6. C’est au P. J. N.Strassm her que revient le merite d’avoir copie et dechiffre un grand nombre de ces tablettes, dont il C. Bezold, Catalogue, III (Londres, 1893), p. p34, sub k 8521. D’apres Pognon [Chronoloyie des Papyrus arameens d'Elephantine, Journal Ixia-ticjue, septenibre-octobre 1911, p. 354), le 8' mois babylonien s’appelait marah-chawna, ce qui se rapprochedavantage du mot pO’rn’O que le 110m Arah-Samna (huitieme mois). Un excellent resume de toutes ces publications constitue linteressant memoire de F. lx. Ginzel [Die astronomi- schen Kenntnisse der Babylonian (dans les Beitraqe zur Allen Geschichte, de C. F. Lehmann, 1902, p. 1-25, 189-211 el 349-880). (4> Asurbanipal 668-626 av. etait le fils d’AssAR-l Iadon , Ids de Sa\-herib. II est rnentionne dans la Bible (Esdra,lV, 10 j sous le nom de X-S TD3CX , Osnapar, le yrand et le r/lorieua . (Voir C. Bezold, Knrzijefasster Ueberblich uber die babylonisch-assyrische Literater, Leipzig, 1886, p. 109,562.) MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 113 112 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. reconnut 1’int^ret astronomique. Un heureux concours de cir-constances permit an savant assyriologue londonien de pousser tres loin 1’etude philologique de ces inscriptions cuneiformes, en s’assurant le concours de son confrere hollandais, le P. J. Epping, ex-professeur d’astronomie a 1’Ecole polytechnique de Quito [Bquateur], lequel a verilie par le calcul toutes les donnees astronomiques des Babyloniens. Durant plusieurs annees, Yassyriologie et 1’astronomic s’entr’aiderent mutuelle-ment, et le resultat des ellorts combines de ces deux savants hit la publication, en i88g,d’un livre curieux et eminemment instructif 1, intitule Astronomisches aus Babylon, eclairant dune vive lumiere l’astronomie chaldeenne. Ce fut pour la premiere fois qu’on apprit 1’existence, an ne siecle av. J.-C., d’ephemerides astronomy lies babyloniennes, pouvant rivaliser, par la precision de leurs donnees, avec les documents similaires des temps modernes. D’autre part, trois tablettes fragmentaires (A, B, C) contenant des calculs de syzvgies lunaires, etudiees el interpretees par le P. Epping, demontrent que ces astro-nomes babyloniens ne se sont point contentes d’enregistrer seulemerit leurs observations de phenomenes celestes, mais qu’ils avaient reussi a coordonner les observations astronomiques des nombreuses generations precedences pour en degager le mecanisme des mouvements des astres,en ledecom-posant en regies mathematiques ingenieuses, leur perinettant de calculer a l’avance 1’apparition de ces phenomenes. Dans une etude independante, consacree a ces tablettes (2\ ce savant demontra que les Babyloniens connaissaient, a cette epoque (1) Epping, Astronomisches aus Babylon (Stimmen aus Maria Laach, Erganzungs-helte, n° 44), 1889, Freiburg in Breisgau, edition Herder. (S; Epping, Die babylonische Berechnunq des Vch mondes (Stimmen aus Maria Laach, \X\1\, 1890, p. 225-24o). reculee, les valeurs moyennes exactes des mois synodique et sideral. Ce premier produit de la savante et harmonieuse collaboration de Epping et Strassmaier fut suivi d’une serie de me-moires publies dans la Zeitschrijt fiir Assyriologie, dirigee par C. Bezold(1), parmi lesquels se trouve le Saros-Canon dont nous dirons quelques mots dans les chapitres suivants. Mallieureusement, la mort du P. Epping, survenue en 18gzi, a interrompu brusquement la carriere si leconde d un savant qui a ouvert des horizons nouveaux a 1’histoire des sciences. 7. Toutefois, les recherches si interessantes sur I’astro-nomie chaldeenne, amorcees par le P. Epping, ne furent point abandonnees. Elles out ete reprises et continuees par son confrere, le P. F. X. Kugler, professeur a Valkenburg Hollande), un astronome double d un assyriologue, auquel le P. Strxsmaier a laisse plusieurs copies d’inscriptions cuneiform es de contenance astronomique. Avec une ardeur pen commune, le P. Kugler s’appliqua a dechiffrer et a analyser ces tablettes, ainsi que d’aulres de meme nature qu’il a copiees lui-meme au British Museum, el il reussit a penetrer jusqii’au fond le mecanisme ingenieux des tables lunaires babyloniennes, pour en degager les valeurs fondamenlales qui en font la base. Les resultats de cette etude fu'rent exposes dans un Ires inle-ressant livre intitule Die Babylonische Mondreclinung, paru en 1900 (‘2). Les travaux du P. Kugler font voir non seulement les Zeilschriftfur Assyrioloi/ic, IV (1889), p. 76, 1G8, 188; \ 1890), p. 281, 34i; \l <1891), p. 89, 217; Vil (1892), p. 197, 220; VIII (189.3), p. 106, 149, ainsi iirir. rationale. 114 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. connaissances astronomiques si avancees des Babyloniens, mais ils demontrent indubitablement que les astronomes grecs, Hipparque el Ptolemee, avaient puise dans les sources babv-loniennes les theories sur les mouvements des astres qu’ils son I censes avoir etablies eux-memes. Nous reviendrons plus loin sur ce point inleressant (p. ia4). 8. Cette premiere publication du P. Kugler fut suivie d’autres etudes parues dans quelques periodiques parmi lesquelles se trouve rune,particulierement interessante, relative a la tablette Strassmaier Cambyse 400, precedemment etudiee par Epping1’2', sur laqiielle nous reviendrons dans le chapitre in. — Sur ces entrefaites, le P. Kugler entreprit la redaction d’un grand ouvrage en plusieurs volumes, portant le titre general de Sternkunde mid Sterndienst m Mabel (Munster, edition Aschen-dorll), dont le premier volume a paru en 1907 sous le titre special de Entwickeluny der babylomschen Planetenkunde, et le deuxieine volume, intitule \atnr, Mvlbusund Geschiclile, a paru ensuite en plusieurs fascicules (1909-1914), suivis de supplements aux deux volumes parus. — Ces publications de Kugler renferment un ensemble de documents astronomiques babv- 20 d une table de Iddin-Bel, donnant les neonienies et les pleines lunes pour 13 mois,et dune serie de fragments de meme nature; 3° de trois tablettes frag-nientaires qui se completent mutuelle-ment, contenant les neonienies et les pleines-lunes pour plusieurs annees; V d une table d’eclipses de lune de 175 a 152 av. J.-C., avec des fragments contenant des annotations d eclipses; etenfin 5° d’une instruction pour les calculs des syzygies et des eclipses. (1) Kugler, Zeilschrift fiir Assyriologie, W (iijoo , p. i-8, 383; Wil (iqo3), p. 2o3; XXII (1909),p. 63; XXV (1911 , p. 276. — Zeilschrift dec Dculschen Mor-genlandischen Gesellschaft, L\ I (1902 , p. 60, 809. — Stimmen aus Maria Laach, 190I, p. 432,547. — Antropos, 1909, p. 477- — Orienlalischc Literaliirzeitmuj, 1910, p. 277. ;2: Epping, Zeilschrift fiir Issyriologie, \ 1890 , p. 281-288.— Kl GLEE . ibid. , X\ Il 1903 . p. ■■<>3-2.38. MEMOIRES PRESENTERS PAR DIVERS S WANTS. I 15 loniens, dechilfres et interprets avec une remarquable competence. Elles font derouler devant nos yeux le grand tableau de lastronomie babylonienne, depuis ses debuts cornme science jusqu’a son apogee au nc siccle av. J.-C., epoque on ces maitres chaldeens sont parvenus a calculer a I avance les mou-vements des planetes, avec une etonnanle precision, depassant quelquefois celle des astronomes grecs 1 . Non moins interes-santes sont les interpretations de Kugler de quelques tablettes astronomiques de la Babylonie ancienne, a I aide desquelles il a pu etablir avec certitude les dates des regnes de la premiere dynastie de Babel. 9. Quant aux autres lextes astronomiques, et notamin’enl ceux qui proviennenl de la lameuse bibliotheque d Asurbantpal et qui represented surtout des copies de documents anciens, rarement datees, eUes ont ete I’objel d’interessantes etudes de la part d’assyriologues distingues, tels que Bezold, Bos wot et et S\yce, Hommel, Jastrow, Jensen, King, Lehmann, Oppert, le P.Scheil,R.C. Thompson, Fr.Tni reau-Dangin, Virolleaud, Weidner et Weissbach (2). — Ces tablettes renferment des Citons, a litre d’exemple, les valeurs companies de la revolution synodique de Mercure, trouvees par : Le \ errier .... 115 j. 2i h. 3 m. 34,6 s. Les Babyloniens i 15 j. 21 h. 3 m. 00,9 s. soil 16,3 s. en plus de celle de Le \ errier; Hipparque....... 115 j. 21 h. \ m. 33,1 s. soil 58,5 s. en plus de celle de Le Ver-rier). Bezold, Sitzungsberichteder Ileidclber- 44 ’• (3) Cette constatation du P. Kugler avail etc pressentie quelques annees auparavanl par Txnnery, dans son interessanl lixre: Rechcrehcs sur I’liistoirc de /’astronomic ancienne Bordeaux, 189.) . 31 janvier 486 17 janvier 1 41 — 1,543,942 —a 19 li. 3 in. (Opp.) on a 18 li. 36 in. G.) i ,669,9 49 — a ao h. 1 in. (Opp.) ou a 20 h. o m. G.) Intervalle 345 ans— 126,007 jours oh. 58in. (Opp.j ou 1 h. 1 in. G.) 1 Oppolzer, (anon der Soniien-iind Moiid/insternisse (Denksclu iflen der Wiener K. K.Akademie der Wissenschaften, mat. nal. KI., t. Lli, 1887;. — Gixzel, 5/>e-zieller kanonder Finsternisse (Berlin, Meyer et Muller, 1889 . 126 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. \yant ainsi trouve lequation 4,267 mois = 4,575 retours d’anomalie, Hipparque fa divisee par 17 pour retrouver la periode ecliptique chaldeenne de 251 mois synodigues et 269 mois anonialistigues C Il a sans doute verifie de la meme faqon 1’autre periode chaldeenne, celle de 5,456 mois synodigues et 5,923 mois dracontigues, en comparant entre elles deux autres eclipses de lune, peut-etre cedes du 21 mars 135 et du 7 decembre 57 7 av. J.-C., dont 1’intervalle est de 161,178 jours 1 h. 28 m., on o. '1 o8 mois synodiques. 18. Quant a I’inventeur chaldeen de ces periodesecliptiques utilisees par Hippvrque, il est parfaitement conn 11 aujourd’hui, grace aux temoignages nouveaux d’ecnvains grecs que Franz Ci -mom n ient de mettre en lumiere dans deux memoires parli-culieremenl interessants 2. C’est que la grande table chaldeenne de calcul des syzygies ( \nnexe II dont nous avons explique plus haul lingenieux mecanisme porte le litre de Table de Calcul de ki-din-nu, suivi de la signature des deux scribes. Ce Kidinni est fun des Irois Chaldeens cites pas Strabon (XXI, 1, § 6, p. 789 C.; a propos des ecoles d’astronomes de la Meso-potamie, en rappelant (pie les malhematiciens font sonvent mention de guelgues-uns d’entre eux, comme de Kidenas, de Nabourianos et de Soudmes. — \ ettius \ \lens, 1’astrologue qui vivait sous les \ntonins ne siecle apres J.-C.), nientionne egalement le nom de Kiiunxs, comme auteur de tables lunaires dont il se Notre explication paraitra peut-etre plus logique que celle qui a etc donnee par Franz Cumont (Florilegium de I oijile, 1909, p. 164) disant que Hipparque avait multiplie par 17 la periode chaldeenne, pour la laire correspondre a un nonibre a pen pres exact (345) d’annees entieres. (2> Franz Cumont, Comment les Grecs connurent les tables lunaires des Chaldeens (J. c.). — Babylon und die griechische Astronomic (Neue Jahrbucher fur das Klas-sische Altertum, 1911, n" 1, p. 1-10). MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 127 servait pour calculer les eclipses «en placanl, comme il jaul lelaire, les eguinoxes et les solstices an huitieme deg re des signes duzodiague » (Vett. Val., IX, 11; ed. Kroll, p. 353, 22). Un passage du commentateur anonyme de Ptolemee (Theon ?), conserve dans \eCod. Paris. 2841 (fol. 32),attribue a Kidenas 1’invention de la periode ecliptique de 251 lunaisons el 269 revolutions d’anomalie, generalement attribute a Hipparque. — Le P. Kugler fait justement remarquer•1) que la table de calcul des syzygies de Kidinnu renfermeprecisement la periode ecliptique de Kidenas et place egalement les equinoxes etles solstices au huitieme degre des signes du zodiaque, Landis que Hipparque place 1’equinoxe vernal au o° Arietis.— Kiden \s etait done l un de ces Chaldeens hellenises qui se sont donne pour lache de rendre accessible auxGrecs le tresor de connais-sancesqui elaient consignees dans les textes cuneiformes accu-mules dans les bibliotheques assyro-babvloniennes. C’est probablemen t dans les ouvrages grecs de Kidenas que Hipparque a puise les renseignements sur les eclipses anciennes observees a Babylone, mentionnees dans VAlmageste. Le Kidinnu de la table des syzygies est done bien le Kiden \s de Strvbon et du Cod. P\ris., le Kidynas de Vettius Vvlens el le Cidenas de Pune (X. II., II, 3g). Comme ce dernier attribute a cel aslronome chaldeen des eludes sur les mouvements de Mercure, Kroll (Cat. Codd. Astrol.]estimequ’ondoil lui attri-buer les observations de Mercure et de Saturne, faites dans les annees 245, 287 et 229 avanl J.-C., mentionnees dans VAlma-geste avec les dales d’une ere «xara qui n’apparail qu’ici2. (1) Kugler, Im Bannkreis Babels, technischen Chronologic, t. 1. (Leipzig. Munster, 1910, p. 122. — (!> Voir F. K. 1906), p- >36. Ginzel, llandbuch der mathemalischen und MEMOIRES PRESENTERS PAR DIVERS S WANTS. 129 128 kCADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 19. Kidenas, contemporain de Soudines, etait done du me siecle avant J.-C. — Si la tablelte cuneiforme 5. H. 272 est intitulee « Table de calcul de Kidinnu», cela vent dire sans doute <|ue le celebre astronome chaldeen etait finventeur du sysleme de calcul des syzygies que les deux scribes, Bania, fils de Nabu-Balat-su-igbi, et Alardiik-tabik-ziru, jils du pre Ire Bel, signatures de la iablette, avaient suivi pour calculer les neome-nies des annees io4 a 101 avant J.-C. (V. Annexe II, p. 196). 20. Les ouvrages rediges en grec par Ki denas, Soudines el les autres Chaldeens avaient sans doute disparu lors de fin-cendie de la Bibliothegue d’Alexandrie, en 47 avant J.-C., etPro-lemee ne les avail plus a sa disposition. Fort heureusement que les ephemerides astronomiques assyro-babyloniennes, tra-cees en ecriture cuneiforme sur des tablettes d’argile, continuees jusqua J.-C., avaient pu resister a faction du temps, etant restees enfouies pendant des siecles dans les mines des observatoires de la Mesopolamie; elles ont fini par revoir le jour, grace aux missions archeologiques et a la perseverance des ass\ riologues(1. Ln resume, les observations empiriques du ciel, poursuivies en Chaldee pendant des milliers d'annees, tout a fail primitives au debut, mais se perfectionnant de generation en generation, avaient permis aux Babyloniens des derniers siecles avant J.-C. d’en degager les principes d’une astronomic scienti-Jigue et d'elablir des periodes lunaires d’une precision eton-naule, dont les astronomes grecs se sont servis pour etablir 'i; \ oir C. Bezold , Astronomie, Him-melssehen und Astrallehre bei den Babylo-niern Sitzungsberichle der Ueidelberger Akademic der Wissenschaften, 1911, n° 11); ce memoire contient un expose historique de ces decouvertes. leurs theories des mouvements du soleil et de la lune. Ce lait, nettement etabli aujourd’hui, n est pas cependant de nature a diminuer la gloire de Hipparque, auteur de la belle decouverte de la precession des equinoxes, ignoree des Orienlaux. CHAPITRE JI. LES ANNEES EMBOLISMIQUES. 1. La forme lunisolaire de fannee babylonienne parait remonter au moins jusqu’au troisieme millenaire av. J.-C., puisqu’on la retrouve dans les inscriptions de fepoque de la dynashe d’Ur. Les annees Urukaghina, 4; Dun-Gi, 3;, 43, 52, 54, 56, 58; Bur-Sin, 3,6, et Gimil-Sin,3, 5, 9, avaient cha-cune un mois intercalaire *. II en est de meme des inscriptions datees de la premiere dynashe de Babel, ou I on trouve les annees embolismiquessuivantes : Sin-muballit, 7, 9, 19; Hammur\bi, 3,5, 15, 16, 17, 33; Swsu-ii.una, 5,8, 20, 23; Ammi-dit\n\, 4,26, 27, 33; Ammi-zadug\, 4, 10, 11, 14, 17, 19 L 2. Jusqu a la i8cannee de Hammurabi, on ne rencontre dans les inscriptions qu’un seul mois intercalaire (itu dir se-kin-kiid =Adam Ilf soil nomine clairement, soil mentionne settlement comme le mois intercalaire ftu dir-gaf cette derniere forme abregee se trouve dans les inscriptions des annees de Sin-mi - (,) Kugler , Sternkande und Sterndiensl in Babel, II, 1 (1907), p. 176; It, p. 226; Zeitschrijt fur Assyriologie, xxii (1908), p. 75 et suiv. — L. Messerschmidt,* dans A. Jeremias, has liter der Babylonischen SAV. ETRAXG. XIII. Astronomic, 2' cd. (1909), p. 88, 89, oil sont indiquees les annees einbolismiques Gimil-Sin 3 et 9. (’) Kugler, Sternkande und Sterndiensl in Babel, II, 2 (1912), p. 248-2J1. *7 IMPR1NERIE XATIOXALE. 130 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. ballit 7, 19, et Hammurabi 3, 15, 17. Mais a partir de Samsu-iluna, on voit apparaitre (annees 5 et 8) un autre mois intercalate [itu kin dNinni II-Kam-ma===Ululu II). 11 en est de meme des annees Ammi-zaduga 10 et 11, qui avaient chacune un Ululu II. L’inscription Brit. Mus. 12835, publiee par King1 * * * * VI,; reproduit un Decret du roi Hammurabi instituant un second mois intercalate, Ululu II (voir Annexe 1). Ce Decret est evidem-ment posterieur a la 17° annee de ce roi. 3. La presence de trois annees consecutives ayant chacune un mois intercalate [Hammurabi 15, 16 et 17) exclutl’existence de tout systeme cyclique pour regler l’intercalation dun*trei-zieme mois(". D’autre part, la tablettc recemment publiee par le P. Scheil donnant la recapitulation des annees du ret] ne de Hammurabi, vient de corroborer les formules designant(4) les-dites annees 15, 16 et 17 de ce roi, reproduces par le P. Ki -gler. L’intercalation d’un treizieme mois dans 1’annee etail done faite, aux troisieme et deuxieme miltnaires av. J.-C., sans doutesuivant des considerations etrangeres a 1’astronomie, ce qui tendrait a prouver qua cette epoque reculee les Baby- L. W. King, The letters and inscrip- tions of IJammurabi.London, 1898-1900, 1.1, p. 16; t. Ill, p. 12. Le P. Kugler a deinontre (Zeitschrift fur Assyriologie, XXII, p. 76 et suiv.; Im Bannkreis Babels, iqoo, p. 87-88, Stern- kunde, etc., Il, 2, p. 251-202) 1'inexis- tence des cycles de VIII et de XIX ans.— VAeidner s’eflbrca de prouver (Memnon, VI, 1, 1912, p. 65, 76) qu’a I’epoque de la dynastic d'Ur l’intercalation etait faite suivant un cycle de 76 ans, et que plus tard, a I’epoque de Hammurabi, on I’a remplace par un cycle de 84 ans. Mais Kugler a demontre (Ergiinzungen,1913, p. 118-125) I’inanite de cette hypothese. ’ Le P. Scheil, La chronologic rectijiee du regne de Hammurabi (Memoires de I’Academic des Inscriptions et Belles-Lettres, t. XXXIX, p. 111-122). (i Le systeme de numeration chrono-logique des annees d un roi commence seulement avec la dynastic des Cossecns (vers 1761 avant J.-C., d’apres Thureau-Dangin, Zeit.f. Assyriologie, XXII, 1908, p. 186). MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 131 loniens ne connaissaient pas encore la longueur de 1’annee tropique de 365 jours 1/4. Ge n’est que longtemps apr£s que les astronomes chaldeens avaient deduit de leurs nombreuses observations des levees heliaques de certaines etoiles particu-lierementbrillantes [Betelgeuse, Sirius, etc.) la longueur de I annee siderale qu’ils conlondirent avec 1’annee tropique. 4. Dans les inscriptions posterieures a Nabonassar, on rencontre egalement des annees embolismiques ayant tantot un Adaru II, tantot un Ululu II; mais ces mois intercalates y apparaissent avec une certaine regularity. Les annees embolismiques sont generalement separees l une de 1’autre par une ou deux annees communes, et lorsqu’on rencontre exceptionnel-lement deux annees embolismiques consecutives, la premiere a un Ululu II et la seconde un Adaru II, de sorte que 1 intervals entre les deux mois intercalaires comprend un minimum de 18 mois. Nous ne connaissons, d’ailleurs, que deux cas de ce jjenre : ce sont les annees 4i et 42 de Nabuchodnossor o (564/3* et 563 2 av. J.-C.) et les annees 2 el 3 de Cyrus (537/6 et 536z5). 5. Plusieurs assyriologues se sont donne la peine de re-chercher les annees embolismiques dans les nombreuses inscriptions assyro-babyloniennes : documents juridiques ou astronomiques. F. II. Weilbach 1 a etabli la liste des annees embolismiques des vne, vf et ve siecles av. J.-C. Le Saros-Uanon de Epping et Strassmuer 2 donne cedes du ive el d une (,) AVeisbach, Zur Babyl. Pers. Chronologic [Zeitschrift der Dentschen Morgcn-landischen Gesellschaft, LV, 1901, p. 1 <)5-200); Zum Babyl. Calender [Hilprechl Anniversary Volume, 1909, p. 281, 290). Epping et Strassmaier, Saros-Canon [Zeitschrift fur Assyriologie, VIII, i8g.i, p. 170 et suiv.). ---------------------------------------------------, 132 \CADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. partie du mc siecle. Enlin, le P. Kugler en a donne la lisle complete delepoquedes Seleucides et des Arsacides(l). MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 133 A. TABLEAU DES ANNEES EMBOLISMIQUES MENTIONNEES DANS LES INSCRIPTIONS BABYLONIENNES. 6. Toutes ces annees embolismiques sont deduites directe-ment des inscriptions dechiffrees. Nous les avons reunies dans le tableau A, en plaqant en regard les indications bibliographi-ques. 11 yen a, en tout, 155, dont 126 ayant un Adaru II et 29 ayant un Ululii II. La plus ancienne est 1’annee 678/7, et la plus recente, 1’annee 5o/49 av. J.-C. 7. 11 nousa paru interessant de comparer avec notre tableau des annees embolismiques les indications donnees par E. Mahler dans ses Tables de concordance (Zur ChronologicderBabylonier, Denkschriften der mat. nat. KL d. k. \kademie der Wissen-schaften, in Wien, t.LXll, p. 6\6 a 660), lesquelles setendent de 7/17 a 100 av. J.-C. Sur 138 annees embolismiques de notre tableau, comprises dans cet intervalle de temps, on y retrouve 109 concordantes, one seule avec un Adaru II au lieu d’un Llulu JI ’, 28 qui y figurent comme des annees communes, precedees on suivies chacune par une annee embolismique, laquelle n'avait, sans doule, que 12 mois(3), et, enlin, une annee commune, precedant une annee embolismique, y est (1) Kugler, Sternknnde, etc., I (1907 , p. 312. La 'lOe annee d’Artaxerxes I (425/4 av. J.-C.). 3 Ces annees sont : Assarhadon, 3 (678/7); Chiniladan, 5 (643/2*); Nabopo-lassar, 15 (611/10*); id., 20 (6o6/5 : \.i-buchodnossor, 2 (6o3/a*); id., 26(579/8); id., 33 (572/1); id., Ill (564/3*); Xcri-glissar, avenement (56o/5g); id., 3 (55-/6;.; \abonide, 15 (54i/o); Cambyse, aienc-inenl (530/29*) • Darius I, avenement (322/1); id., 19 (5o3/2); id., 22 (500/499!; Xerces, 8 (578/7*); Artaxerces II, 16 (389/)8; id., 20 (385/4); id., 21 (W')-, Uexandre Arogus, 4 (313/2*); Ere des Se-leucidcs, 56 (2 56/5*); id., 94 (218/7*); id., 113 1 19/8*); id., 132 (180/79 ; id., 151 (161/0); id., 170 (142/1*); id., 189 (123/2*1; id., 208 (io4/3* . (Les asterisques * indiquent les annees ayant un lllulu 11: les autres onl un Adaru II.) DESIGNATION AVANT ANNEE ; Epping et Strassmaier, I. c. 56' 256/5* 254/3 XVII — 1. c. ’ 58' XIX I. c.; Epping et Strassmaier , /. c. i 64' 248/7 VI — 1. c. | 72' 240/39 XIV I. c_; Epping et Strassmaier , I. c. 75' 237/6* XVII — 1. c. 80' 232/1 III 1. c. 85' 227/6 VIII 1. c. j 88' 224 3 XI I, c.; Epping et Strassmaier , I. c. 91' 221/0 XIV — 1. c. | 94' 218/7* XVII — 1. c. 99' 213/2 III — 1. c.; Epping et Strassmaier , I. c.. 110' 202/1 XIV | - I. c. 136 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEM01RES PRESENTERS PAR DIVERS SAVANTS. 137 DESIGNATION ii 1 363 381 382 400 401 419 420 438 439 457 458 476 477 495 496 514 515 533 534 552 553 57? 572 590 591 609 610 628 629 647 648 666 667 685 686 704 ANNEES de NABONASSAR. ANNEES AVANT J.-C. 747/6 a 729/8 728/7 a 710/09 709/8 691/0 690/89 672/1 671/0 a 653/2 652/1 634/3 633/2 a 615/4 614/3 596/5 595/4 577/6 576/5 558/7 557/6 539/8 538/7 520/19 519/8 501/0 500/495 a 482/1 1 181/0 463/2 462/1 4 444/3 443/2 425/4 —--'*24/3 i 406/5 t । ■1 k 6 386/5 368/7 367/6 349/8 318/7 330/29 329/8 a 311/0 310/09 292/1 291/0 a 273/2 272/1 a 254/3 253/2 235/4 234/3 216/5 215/4 197/6 196/5 178/7 177/6 159/8 158/7 a 140/39 139/8 a 121/0 120/19 102/1 101/0 a 83/2 82/1 a 64/3 68/2 45/4 ANNEES AVANT J.-C. 1 1 Il * • • 1 * • • A U (J A • ■ • ——. A .. 0 0 0 0 • • a ■ * » 1 • « I. II. Ill « 0 0 A A A A 0 0 A A A A A » - A A A A A A A A A A III. i IV ■ • • 1 • ■ 1 " (J 0 n 0 u 0 0 • - • • • • • • - • • » « ■ » IV. V • | " 1 . A A w n 0 0 » • » • « • • • • - • • - ■ » V. VI • • • 1 ' n 0 A A A A A A A A A A A A « « A A A A A A A A VI. VII * tl • 0 a i ’ 0 a a > » > 0 » 0 » » • • VII. 1 VIII 1 • • • « A A 0 A 1 ■ A A A A A • • A • A A A A A A A • VIII. IX • • ■ A • ■ u u A • • * • • • • « • • * • « IX. i X • » u • • 0 0 • • • • • » ■ • - » « X. XI » • « 0 • A | A A A I 1 \ A A A A A A A ■ A • A A A A A A A <• XI. xn • • ; « 1 - U 0 u u 0 0 0 * - • • • •• » « ■ • • XU. 1 XIII 1 • « A n u 1 " 0 a . u a 0 » j • « • » XIII. XIV•••••• • • - « ' i - A A A A 1 ' A A A A A A A A A A A - A A A A A XIV. [ XV « ’ 1 • D a 0 a 0 0 0 0 0 n n n • .. - XV. ; xvi XVI. ; XVII « ■ « • 0 u A A A A A • • 0 I \ A I I I u 0 L u I L u I u lj I I I XVII. XVIII | • » 0 n tl • 0 f 0 1 ’ ■ ■ .. ■ • » • XVIII. XIX assiM Bast n u • J j • ■ ul -JU I A A A A A A A | A — A A A A A A A A । ■ XIX. J MEMOIRES PRESENCES PAR DIVERS S WANTS. 145 144 ACADtiMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. etait devenue, pour Ies astronomes du ive siecle av. J.-C., une verite scientifiaue, dont ils se sont probablement inspires pour verifier, au moyen de la longueur moyenne du moissyriodique, celle de l’annee solaire. CHAPITRE III. CONCORDANCES DE DATES. I. Les dates des eclipses chaldeennes mentiomiees par Ptolemee dans son Almayeste y sont toutes indiquees d’apres Ie calendrier egyptien, dont la conversion en dales juliennes ne presente nulle difficulte. Il est evident que dans les documents chaldeens ces eclipses etaient enregislrees avec leurs dates babyloniennes, et que celles-ci avaient ete converties en dates egyptiennes avant d’etre communiquees a Hipparque, dont les notes on I ete utilisees trois siecles apres par Ptolemee (voir pins haut, p. 117). 2. En tout cas, on n’a pas retrouve, jusqua present, les annales babyloniennes dans lesquelles etaient indiquees ces eclipses de him*, a fexception de celle du 16 juillet 02.3 avant J.-C., rapportee par Ptolemee, laquelle est mentionnee dans une tablette babvlonienne (Cambyse 400 dechiffree par Ie P. Strassmaier et etudiee par Epping, Oppert et Kugler L 1 Epping , Sachliche Erkldrung des Tablets N iOOder Camlyses-Inschriftcn (Zeit-. 3 avant J.-C., a 2.3 h. 2im, heure de Babylone 3. Si If* calendrier lunisolaire babylonien avail <*l<* aussi simple (pie ceux des Crees el des Juifs, il aurail elf* lacile de le reconstituer entierement, en partanl fie la date juhenm* lrou\<*<* pour le ier Duzu fie fan 7 fie Cambyse. En ellel, dans h* La date babytonienne comniencant six. Leures avant la date julienne, eUes ne coincident, en realite, que pendant un MV. EiaiXG. MH. interialle de dix-huit heures sculement. » Ginzel , Spezicller Kanon dor Sonnen-uml MomJfu aci nis'C Berlin, 1899)^. 2.33. '9 146 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. calendrier grec, les mois pleins et les mois caves se succedent suivant un certain schema, independamment des phenomenes astronomiques. Il en est de meme du calendrier juif, dont chaque mois a son nombre de jours determine. Mais dans le calendrier babylonien, la longueur de chaque mois dependait uniquement du nombre des jours s’ecoulant entre une premiere apparition de la faucille lunaire et la suivante, pheno-mene determinant le commencement olliciel du mois, que les astronomes chaldeens des me et nc siecles avant J.-C. calculaient a 1 avance an moyen d’un systeme ingenieux el complexe dont il sera question plus loin. L’intervalle qui s’ecoule entre la conjonction astronomique et la premiere apparition de la faucille lunaire varie dans des limites assez larges, que les Baby-loniens avaient marquees dans leurs ephemerides du ne siecle, publiees par Epping 1. Dans des circonstances favorables, la lune (‘tail deja visible an bout de 18 heures (et meme moins) apres sa conjonction avec le soleil, alors que, dans d’autres circonstances, cet intervalle depassait 5a heures -. 4. Un grand nombre de tablettes astronomiques babylo-niennes contiennent des indications precises sur la longueur de chaque mois. Dans 1’inscription Cambyse 400 (de Strass-maier), mentionnee phis haut,laquelle se rapporte a la 7e annee MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 147 de Cambyse, on lit : Nisanu 1, Aim 30, Simanu 30, Duzu 1, Abu 30, etc., ce qui a ete interpret*' par Epping de la maniere suivante : Nisanu 1 veut dire que le mois Adaru qui I’a precede avait 3o jours; Atm 30 indiquerait que Nisanu n’avait que 29 jours; de meme, Simanu 30 indiquerait que Aim n’avait que 29 jours; Duzu 1 marquerail 3o jours pour Simanu, et Abu 30, 29 jours pour Duzu. Kugler a reconnu la meme regie dans les nombreuses inscriptions babyloniennes qu’il a dechiffrees a son tour. 11 est probable que cette maniere d’ecrire provenait d une epoque Ires ancienne oil 1’on pratiquait encore Pobservation directe de 1’apparition de la nouvelle lune au 3oc soir du mois, et 1’on comptait encore comme le 3oe jour du mois linissant celui proclame ensuite comme le premier jour du nouveau mois(l). Ce n est que lorsque la nouvelle lune devenait invisible, au 3oc soir du mois, que le 3oc jour apparlenail exclusivement a 1’ancien mois et que le premier du nouveau mois ne hit pro-clam£ que le lendemain. C’esl ainsi que Airu 30 veut dire que le ier \iru tomba le 3oc jour de Nisanu, par suite de 1’appa-rition de la faucille apres le coucher du soleil du 29° jour, tandis que Duzu 1 signifie que ce jour etail bien le lendemain du 3o Simanu, la faucille n’ayant pas apparu la veille de ce jour. W Epping, Astronomisches a us Babylon, 1889, p. 18-24 (voir les mois de Sabato et d’.l/w de 1'annee 201 de l ere des Se-leucides). (2) Les Tables de concordance de Mahler (citees plus haut, p. 13.1) ne tiennent aucun compte de cette consideration. Weissbach [Hilprecht Inniversarv Volume, p. 281-290, tableau annexe an memoire) a etabli un calendrier babylonien pour les annees 565/4 a 5o6/5 avant J.-C., en partant du principe d’un intervalle moyen de 36 heures entre la conjonction et la premiere visibility de la lune, de sorte que le premier du mois babylonien est toujours place au surlendemain du jour de la conjonction, ce qui offre, au moins, une approximation raisonnable. 5. Dans des tablettes de ce genre, il sullirait qu’une seule date puisse £tre corroboree pour reconstituer ensuite le calen- (l) 11 y a quelque chose d'analogue dans le calendrier religieux des Juifs, lequel, renfennant des vestiges d une epoque ante-rieure a son institution, indique deux’ jours de Rosch-liodesch (fete de la tete da mois, dont le premier est le trentiemejour du moisprecedent, alors que cette f£te ne comprend qu’un seul jour lorsque le precedent mois n’a que 29 jours. C’est le principe babylonien applique en sens inverse. II se pent que cet usage juif ait ete emprunte aux Babyloniens. 1'18 \C\DEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. drier de l’annee entiere, si tons les mois y soul marques de la maniereindiquee. Dans les inscriptions astronomiques publiees jusqua present, nous avons pu relrouver ainsi dix-huit annees completes et aidant conlenant de six a onze mois. Le Saros-Canon (p. i i 3 nous a fourni les dales deNisanu el d’autres mois d un giand noinbre d’annees, que nous avons complelees par cellos tirees d’autres inscriptions, ainsi que d’autres sources Mais nous n’avons pas cru devoir utiliser les quelques dates indirec-temenl deduites par Oppert des eclipses de V Almageste^en formulae! des hypotheses assez discutables(3. (). Tonies ces concordances de dates, representees chacune par la dale julienne correspondanl an premier du mois bab\-lonien, et dont le noinbre s’eleve a 657, reparties dans 2 1.) annees, soul groupees dans le tableau G, p. 15o-1 61. Les sources v soul indiquees sommairement, faute de place et pour eviter des repetitions; ('Iles sont complelees par la bibliographic placee a la tin du tableau. (1' Telles sont les trois doubles dates de 1.llma) deux eclipses ohservees pendant le regne de Mardo-cempadOS( \lerodachl>aludan): Lune,dans la premiere annee. 27 de \almnassar, le 29 Thot (19 mars 721 avant .1. -C. , el 1 autre, dans la deuxieme annee, 28 de \abonassar, le 19 Thot (8-9 mars 720 avant .1.— D’autrc part, la Chro-nitpie babylonienne (I, 32; Winckler, Keilinschriftliches Tc.rtbuch I. /., 1900, p. 61) (lit (pie Mcrodach-Baladan est monte sur le Irone dans le mois de Xisanu. — Supposant (pie ces eclipses etaient arrivees en Xisanu, Oppert en deduit les concordances des dates suivantes : I Xisanu de la /' annee de Mardocempados 7 mars 727 avant I \isanu de la 2 annee de Mardocempados — 2 fljevrier i 20 avant l.-C. Bien ne prouve cependant (pie les textes utilises par PtOLI.MEE (ou par Hipparqui: contenaienl la mention da mois .Xisanu. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SWANTS. 149 7. Dans ces tables, les annees soul marquees jusqua 312 avant J.-G. suivant le Canon des Kots, et, ensuite, suivanl 17: re des Seleacides, que le coinput babylonien fail commencer an printemps de I an 3 11 avant J.-C.(,). La premiere annee de chaque roi commence, non avec le jour de son avenemenl an Irone de Babylone, mais avec \e premier V.stt/tuqui la suivi, tandis que l’annee de lavenement elle-meine est marquee com me telle et comptee an roi qui la precede, com me la recemmenl demontre IL Pognon ‘2). La meilleure preuve de ce sysleme nous est lournie par les Papyri arameens d’Assuan, edites par Sayce et Cowley i3\ dont fun des textes publies [Papyrus P>) est dale de la maniere suivante : Le 18 Kislev, gui est le... That, I tin 21... commencement du regne, lorsgue le roi Artaxerces s’assit snr le hone. .. indiquant nettement que l’annee de lavenement d’Artaxerces elail complee comine la 2 ic annee de Xerces. 8. Le systeme babylonien fut sans doute imite par les autres royaumes de 1’Asie Occidental, puisque le chroniqueur de I’Ancien Testament en a fait usage pour compter les annees des rois de Juda et d’Israel. On pent s’en rend re compte en examinant les textes suivants du Livre des Rois : La troisieme annee de Iiosee,/ils .ix ■ >7-IX I « 1 1 TISRITU. ARAII SAMNA. KISLIMU. TEBITU. SABATU. ADARU 1. ADARl 11. SOURCES. 3' annee de Belibus 14’ de Saosducbin 6' de Cambyse i 8’ 13' d’Artaxerces II I 14' 15' : 16* 17' 18' 19' 20' 21' 22' 23’ 24’ 25* ! 26’ 28' I 29'... 30* 31' 32' 33' 34' 35' 36' 37' 38' 39' 40' H’ 700/699 654/3 524 3 523 2 522/1 392.1 391 10 390 89 389/8 388/7 387/6 386 5 385 4 384 3 383 2 382 1 381,0 380 79 379/8 378,7 377 6 376 5 375 '1 374 3 373 2 372 1 371 0 370 69 369 8 368 7 367 6 366 5 365 4 364 3 X Will XV XVI Wll XIV XV XVI XVII XV III XIX I II Ill IV V VI VII VIII IX X XI XII XIII XIV XV XVI XVII XVIII XIX I 11 III IV 7. IV 27.111 19.111 17. IV 7.IV 26.111 14.IV 3.IV 22.IV 10.IV 29. IV 18.IV 8.IV 28.Hl 15.IV 5.IV 25.HI 11.IV 1 .IV 20.IV 9.IV 29.HI 17.IV 6. IV 25.IV 13.IV 2. IV 22.IV 11.IV 3i.Hl 18.IV 6.V 9-V • ■ 4. VI 8. VI 27. VI 4.VII 20. VII • u 8.VIII 2. VIII 3o. VIII - - - — -■ — ■ — 1 , 1 '1^- 1 1-6 .X 3o.X 15. XI 2.XI 28.X ' 29.XI N • 28.XII 1 .1 5.1 27.1 3o.I 8.Ill 26.II 11.Ill 19.in i5.Hl 23 .III 3o.HI 18.III 13.Hl 21.111 « II ,9.Ill 27.111 23.111 20.Hl Lehmann-Ginzel. Oppert, 1. Kugler, 3; Oppert, 2. Idem. Idem. Epping, 5. Idem. Idem. Idem. Idem. Epping, 5; Kugler, 5. Idem, Idem. Idem; Idem. Idem; Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem; Kugler, '1. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. 152 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. DESIGNATION DE L’ANNEE. AVANT ANNEE 1 J.-C. du N1SANU. A1RU. SIMANU. DUZU. ABU. ■ CYCLE. safe — — — — — . : ■ 42' annee d'Artaxerces 11.... 363/2 V 8.1V 1 II '13" 362/1 VI 2 9. Ill II u 44' 361 0 VII 15.1V U 1 45" 360 59 VIII 4. IV II H | 46' 359 8 IX i3.IV a 1" d’Oclms 358 7 X 1 a .IV u * i 2' 357 6 XI 1.1V a 3* 356 5 XII 30.IV n 4' 355 4 XIII IO. IV II 5' 354/3 XIV 3o.ni II 6' 353 2 XV 17.IV a 7C 352 1 XVI 6. IV a a a 1, 8" 351 0 XVII 26.111 11 it 9' 350 19 XVIII i4.1V a 10' 349 8 XIX 2.IV U 11 348 7 I 21.IV u ! 12" 347 6 II 11.IV II 13" 346 5 III 3i.Hl 3o.1V 29.V 27. \l 14 345/7 IV 18.IV u 15' 344 3 V 8. IV fl It I, 16' 343 2 VI 28.HI u 4 u u 17' 342 1 X11 15. IV II M a a 1 18' 3'11 0 VIII 4. IV II II It n 1 19' 340 39 IX •2.1V a U a 20" 339 8 \ 12. IV a H It u 21" 338 7 XI 2. IV U 1" d'Arogus 337 6 XII 20.IV a a ■1 2e 336 5 XIII 9.1\ u a 1" de Darius 111 335 4 XIV 29.111 a n a a 2' 334 3 XV 17.IV n , 3' 333 2 XVI 5.1V a 4' 332 1 XVII 25.111 11 a 11 5' 331 0 XVIII i3.1V *, a a lre <1 Alexandre le Grand... 330 29 XIX 3.1V II ii II ■ 2e 329 8 1 21 .IV II it U i 3' 328 7 II 11. IV 11 II ■1 4' 327 6 III 3i.Ill 11 K •1 It 5C 326 5 1\ 19.IV 11 u 6' 325/4 V 7.IV 11 a <1 n 7' 324 3 VI 27.Hl MEMO1RES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 153 INI ■ \RAH SAMNA. KISLIMU. TEB1TU. SABATU. ADABU I. ADABU II. SOURCES. I • « * - • 17.III Epping, 5. Idem. II a a II M II n Idem. 1 ” a a II n 1 a 24. in Idem. II •1 ii n a a Idem. B • II n II n a a N Idem. 1 N a - n u 2 1.Ill Idem. II a u M a ii Idem. ii n n n it II Idem. ■ n a a n a 18.III Idem. If a a n n a Idem. .. ■i u a n Idem. - H « ■ Idem. Idem. • 1, n n a 2 3.111 Idem. n « H a a Idem. a i Idem. • ■ 3o.ni Epping, 5; Kugler, 5. Idem. ft H n Idem. II n 17.Ill Idem. u a Idem. H H ii 2 4. in Idem. a u II Idem. u : a Idem. n a 2 1.111 Idem. R u n a Idem. a ,, a 0 Idem. II H a 18.Ill Idem. n » Idem. a » Idem. ■ ii) ■ ix - « • •• » Idem. Idem. ,1 a j 23.111 Idem. a a a • Idem. H a ft ff a ii Idem. U rt U a n 20.111 Idem. n ft a a •1 Idem. a a II ,1 a n Idem. « 17.111 Idem. SAV. El HANG. — XI II. 20 IMPFIMEBIE 5AT10NAI.B. 154 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. I M^MOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 155 DESIGNATION DE L’ANNEE. A A AN T ANNEE ■■■■ ■■—1 ■■SSS—« r"i TISRITU. ABAH K1SLIMU. tGbitu. SABATO. ADABU 1. ADABU 11. SOURCES. J.-C. du CYCLE. NISANU. AIHU. SIMANU. DIZU. ABU. ' U LI । SAMNA. 1" annee de Philippe 323/2 322 1 321/0 320 19 319/8 318/7 317/6 316/5 Q I l \ Vil 15.n 4. IV 2 2. IV - Epping, Idem. 5. 2* VIII IX x 1 ■ 24.111 3' * 1 Idem. 4* 12.1V 2.1V 2 I . IV 9-1V 2g .111 17.IV 5. IV 2 5.111 13.IV 3. IV Idem. 5' XI XII xin XIV • [If n 22 .III Idem 6' • Idem. *. Idem. I” d’Alexandre II • 18.111 Idem. 2' XV XVI XVII XVI11 XIX * 1 Idem. Idem. 3' 314/3 313/2 312/1 311/0 •• 4e Idem. 5e Idem. 1 “ de 1 ere des Seleucides.. 24.HI Idem. a n } 2e 310 09 309/8 308/7 307 6 306/5 305/4 304/3 303/2 1 22 .IV u Idem. 3' 11 10.IV 31.111 18.IV 7.1V 27 . HI i Idem. 4' III ’ J 20. Ill Idem. | 5'..... 1\ »• • Idem. | 6' v ■ 1 Idem. 7' VI VII VIII IX x 16.Ill Idem. 1 8' 15. IV 4. IV 23.IV 1 2 . IV i .IV Idem. 1 9' 25.111 Idem. 10" 302 1 301 0 300/299 299 8 298 7 297 6 Idem. 11' • » Idem. 12* XI XII XIII XIV XV XVI XVII XVIII XIX 1 21.Ill i < Idem. 13' 20.1V g .IV 28.111 iG.IV 6.1V 26.HI 14-IV 3. IV 22.IV 11.IV 3o. Ill 18.IV 7.1V 28.III i5.1V 4.IV ■ Idem. 14' « Idem. 15' 1H u 18.111 Idem. 16' 296 5 295 4 294/3 293 2 292 1 291/0 i H Idem. 17' 0 ), IX 1 " Idem. 1 ]<8' w Idem. 19' u Idem. 20' , 23.111 Idem. 21' Idem. 1 22' 290 89 289 8 288 7 287 6 286 5 285 4 284 3 11 1 Idem. 23' III i H u ig.lll Idem. 24' IV v Idem. 25” Idem. I 26' VI VII vm 16. Ill Idem. I 27'. * Idem. ! 28' • " 1 1 25.111 Idem. ■ • f 156 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. DESIGNATION DE L'ANNEE. AVANT J.-C. ANNEE du CYCLE. NISANU. AIRU. SIMANU. DUZU. ABU. T1SRITU. All AH SAMNA. K1SLIMU. TEB1TU. SABATO. ADABU 1. ADABU II. 1 SOURCES. 29' de lere des Seieucides., 30' 283/2 282/1 281 0 280 79 279 8 278; 7 254 3 253 2 252 1 251 0 245 4 243 2 240 39 239 8 237 6 233 2 232 I 231 0 230 29 219 8 2187 213 2 212 1 211 0 IX x 23.1V 13.IV i .IV E' • • • • Epping, 5. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Epping, 2. Idem. Idem. Kugler, 6. Ed. Meyer. Kugler, 6. Epping, 2. Idem. Ed. Meyer. Lehmann-Ginzel. Kugler, 6. Idem. Ed. Meyer. Kugler, 6. Idem. Epping, 2. Idem. Idem. Kugler, 7. Epping, 2. Idem. Kugler, 8. Kugler, 9. Kugler, 6. 1 Kugler, 13. Idem. Idem. ■ Kugler, 2 et 13. । Idem. Idem. Idem. Idem. Idem : Epping, 3. Idem. . 31' XI XII XIII XIV XIX I • 21.111 32' » • 33' 19 • IV » ” 1 34' 9-IV » R u 58' 39.HI 1 •• 22.Ill 59' 51. IV 10. IV 19. VII 1. 1 •• » 60' 1 11 III IX XI X14 XV XVII II i 111 1 IV V XVI XVII III IV V VIII XIV v i XIV XVII XIX 11 1 20. V 19. VI 17.VIII •5.1\ 15.X 14.XI 13.XII 11.1 10 . II 11 .III * 61' II • » • • 67' i ’ ■ 23.IX 23.X 22.XI • u 69' • i® 15. XI * • • 72' 39.III 17.IV 3o.IV 27. IV « 2 5. VI - •• « 73' 21. IX 21.X I9.XI 19.XII 18.I 17.11 18. Ill 75' » n • » 79' 17. A n » • 11 • 80' II 2. XI 2. XII ■ • 20.111 81' 15. VII « 7. XII W 8.II 82' 16.VI 11.IX * 26.11 93' 5.V ■ * « 9'1' 35.111 22.VI 22.411 17.XII 14. Ill 99' 24.IV 24. V I^.IX 19. X 17.XI 15.1 14.11 100' 18.IV 7.IV 16.VI 15.VII 1 13.VIII 10. XII • 1 9 . Ill 101" 17.V .2JX - 11. X 10.XI 8.1 7.11 9-111 104' 208 7 n ■ 28.IX 26.XI 26.XII w 110' 202 1 201 0 192 1 183 2 180 79 178 7 177 6 176 5 29.III 16.IV 6. IV 28.Ill 25.111 27. V 26. VI 25.VII 29.110 28.x 17.111 Ill' 28. IV 2'|.VU| 2 2 . IX 21.X 1 20.XI 19.XII 18.I 17.11 120" 6.V 27. IV n * n 25 • 11 16.11 129' ■ * • •• 18.I 17.111 132' 27.V 25.M 2.5.411 22.IX * 134" 2 1.411 20. VIII < is ix 17.XI - •• •• 135" 136' « 3o.I4 19.VI 8.VII ' ■ 13.X • • 137 175 ’i 174 3 173 2 172 I 171 0 170 69 169 8 III IV V VI VII \ m 9.XI 21.XII u 138' 18.IV 28 .IV * • 2 1. VIII 1■ 23.X •• 8.Ill 139" n 13.I\ 12.X - 11 7.II 140' ■ .1.4 n 26. II 141" ■ " ! 21.1111 II ■ • <1 15. II 1'12' 'l.l\ ■ 4.V 2.VI 21.VI ■ 11 .4 Hl 31.411 , 29,1111 • 26 JU 26.XII 4.11 143* IX 1.VII 28. IX 27.x 2 4.1 23.11 1'1. XII 158 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEM01RES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 159 DESK',NATION DE L’ANNEE. AVANT J.-C. ANNEE <)u CYCLE. NISANU. A1HU. SIMANU. DUZU. ABU. ULULU 1 ! 14V de lere des Seleucides.. 168/7 X M 9. Ill ft . I .................... 167/6 XI i .IV 29.V ft • 146' 166/5 Xll 18.VI 18. VII 14.IX I 147' 165/4 XIII 8.IV 6. VI 3.IX 148' 164/3 XIV 28. Ill 25. V « 25.VII 149' 163/2 XV 16.IV 12. VIII 10. IX 150' 162/1 XVI 5. IV \ v 1 .VIII 3i VIII 151' 161/0 •XVII 25.111 25.IV ft 2 1. VII 19. VIII1 152' 160/59 XVIII 10.VII 153' 159/8 XIX 0 V 1 VI 3o.VI 3o.vn 98 Vlli 154' 158/7 I 2.1V 155' ’ 157/6 11 n 9,V 8.VI • 156' 156/5 III 3o.ni 28.IV 26.VII « 1 157' 155/4 IV 17.IV 17.V 16.VI 15. VII 14. VIII 12.I\ 158' 154/3 V 7.IV 6.V I.IX 159 153 2 VI 23. VI 2 1 .VIII 160' 152/1 VII ■> 12. VII II.VIII 161' 151/0 VIII 170' 142/1 XVII 171' 141/0 XVIII i3.1V n 9. VIII 7.IX 172' 140'39 XIX 2 .IV 173' 139 8 I ! 19. VI 19.VII I 174' 138 7 11 - VI | 175' 137 6 111 ft 27 .V 26. VI ft 1 i 176' 136 5 IV 17.IV 16.V ft 12.IX 177' 135 4 V 7.1V 6 .V \ VI 4 .VII 3. VIII 1 .IX 178' 134/3 VI 27.Ill 2 3. VII 2 1. VIII 179' 133 2 VII i4.1V 1/1 V 11 .VII I 10.VIII Q.1X 180' 132 1 VIII 3. IV 181' 131/0 IX 17.LX 182' 130 29 X 10. VI 7.IX 183' 129,8 XI 3i .III 20 V 27 .VII f 184' 128 7 XII 19JV 17.VI « 15. VIII ! 185' 127 6 XIII 8.1V 8.V 6. VII 4 .VIII 188' 12'1 3 XVI 5. IV 5.V 3.VI 2. VII I 189' 123 2 XVII 26.HI ' 24 IV 24 .V 2 2. VI 20. VIII 190' 122 1 XVIII 13.IV 13. V 11 .VI 11 .VII IO. VIII 8.IX 191' 1210 XIX i.lV ' 193' 119 8 II n V 194' 118/7 III 3o.III 9 •v 28.IV 28. V 1 27.VI 26. VII J ~ - Li! M 0. tisritu. ARAB MAIN KISL1MU. TEBITU. SABATU. ADARU I. ADARU II. SOURCES. « 4.XII •1 II ft Kugler, 2, 13, 15. II 24.X 23.XI , n 20 . II 21.111 Idem. 14.X fl II 9-11 0 « Kugler. 2,13. | ft 1 i.X * 1 3o.XII 28.I « • Kugler, 2, 13, 15. If 2 1.IX 20. XI 19.XII ft 18.Ill Idem. n 9.XI 9. XII 8.1 6.II 7. Ill » Idem. 3o.lX 29.X 28.XI 28. XII 26.1 ft • Idem. 16.XI 16.XII II i4.II 15.Ill - Idem. 5. XII 4.1 ft ft « Kugler, 2, 13. 26.IX 26.X 24.XI 24.XII 22.1 21.11 ft Kugler, 2 , 13, 15; Epping, 4. 14.XI It ft 10.II II ft Kugler, 2, 13. It 2.XI II - ft Kugler, 2. 1 M 22.X ft II ft ,9.111 Kugler, 2,13. 12.X 11 .XI 10.XII 91 7.II 8. Ill Idem; Epping, 4. - 26.II ft Idem. ft i4.II ft Kugler, 2,13. 1 u U ft ft ft Idem. It ft ft u ft Kugler, 13. I iq.lX 16. XII 15.1 ft II « Kugler, 16. 5. XI ft 3.1 • n II Idem. 26.X ft 23. XII II 20.11 22.111 Idem. 15.X 1 , XI ft « 10.II ! 11. Ill ft Idem. ft II So.I ft Idem. « 23 .IX ft ft 19.I 18.Ill Idem. ft ft ft • » Idem. 3i.IX 31 . X 3o.XI 29. XII 28.1 26.II a Epping, 4. 19.x 18.XI 17.1 i5.II i5.Hl Idem; Kugler, 10. 8.X 7.XI 6.XII 5.1 3.II 5.Ill A Epping, 3. » ft n Idem. n 18.I • ft n Kugler, 16. 7-X ,1 3.1 1.11 ft if Idem. 25.IX 23.XI » 21.I ft 11 Idem. It • 12.XI ft 10.1 ft n Idem. ■ • .Al ft ■ ft •> Idem. 28.x 27. XI 27. XII 25.1 24.11 « Epping, 1. I 1S .IX 17.X 16.XI 16.XII i4.I i3.II 15. Ill « Idem. • 7X 6. XI 5. XII 4.1 2.11 2.Ill « Epping, 4 ; Kugler, 14. ft ft 22. Ill Idem.; Idem. • ft » M ft Kugler, 1 4. ■ 1 21 .XII 20.1 1 1 18.II 18.III Kugler, 11, 14. 160 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. DESIGNATION DE L’ANNEE. AVANT J.-C. ANN EE i H 19.IX 8.X 17.X 7.X 26.IX 9.X 7.X 4. XI 15.XI 6.XI 26.X 7.XI 6. XI 8.XI 25. XI 1'1. XII 4. XII 15.XII 5. XII 25.XI II 7. XII 5.XII 2 .1 i4.I 3.1 24. XII 5.1 4.1 3,.I 12.11 2.II 23.1 4 II 2.11 2.Ill 20.11 14. HI 3.111 21.II 5. Ill 3. Ill 7. Ill 21.111 Kugler, 14. Idem. Idem. Idem. Idem. Idem. Epping, 1 ; Kugler, 14. Idem; Idem. Kugler, 14. Idem. Idem. Idem. Kugler, i,4. Idem. Idem. Idem. Epping, 3. Idem. Epping, 4. Idem. Kugler, 12. BIBLIOGRAPHIE. .4. Lehmann-Ginzel. — Dans F. K. Ginzel, Spezieller Kanon der Sonnen- and Mondfinsternisse Beilin, 1899), P- 235-a6o; chap, in, Les eclipses assyro-babyloniennes, par Lehmann Ginzel. B. J. Oppert. — 1. Snr une eclipse lunaire du r'egne de Saorduchin (Comptes rendus de I'Academic des inscriptions et belles-lettres, 1898, p. 569).'— 2. Un annuaire astronomigue chaldeen utilise par Ptolemee (Comptes rendus de IAcademic des sciences, du 17 novembre 1890; Journal asiatique, XVI, 1890, p. 511). C. Epping (et Strassmaier). — 1. Astronomisches aus Babylon (Freiburg in Br., 1889), p. 18-24 (Sp. 129 et Sp. 128). — 2. Zeitschrift fir Assyriologie, VI, p. 89 (tablette S + 1949). — 3. Id., VI, p. 217 (tablette S. J. Shemtob). — 4. Id., V, p. 353 (R“ 678). — 5. Id., VIII, p. 49 ( Saros-Canon, d’apres Sp. II, 71). D. F. K. Kugler. — 1. Die Babylonische Mondrechnung (Freiburg in Br., 1900), p. 12-13 (tablette S1I 272). — 2. Id., p. 56 (tablette 93-81-7-6). — 3- Sternkunde und Sterndicnst in Babel, 1 (Munster, 1907), p. 70 (Strassm. Camb. 4oo). — 4- Id., p. 76-77 (Sp. 11, 7/19). — 5. Id., p. 80-81 (Sp. 11, 901).— 6. Id., p. 84-85 (Sp. 11, 5i).— 7. Id., p. 88-89 (Sp. I, 178). 8. Id., p. 90-91 (SH, 212-81-6-25). — 9. Id., p. 92-93 (Bm 435). — 10. Id., p. 96-97 (Sp. I, 147)- — 11. Id., p. 100-101 (Sp. II, 25o + Sp. II, 353 ). — 12. Id., p. io4-io5 (Rra IV, 356). — 13. Id., p. 119-120 (Sp. 11, 101). — 14. Id., p- 152 (Sp. 11, 46). — 15. Id., p. 182-18.3 (SI 1,423).— 16. Id.,p. 184-185 (Sp. II, 57 + Sp. II, 5g). E. Eduard Meyer. — Die chaldaische Aera des Almagest und der babylonische Kalender (Zeit schrift fir Assyriologie, IX, 1894, p. 325). SAV. ETRANG. -- XIII. Gir.lMir.lE NATIONALE. 162 XCADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Or il arriva en la (pialrieme annee du roi Ezdchias, gui etail la septieme annee de Hosee, fils d'Ela, roi d'Israel, (pie Salmanassar, roi d’Assyric, monta contre Samarie et I’assidgea (L c., XVIII, 9). Au bout de trois ans, il l a pris; en la sixieme annee d’Ezdchias, tpii etait la neuvieme annee de Hosde, roi d’Israel, Samariefat prise (I- c., XVIII ,10). Le chroniqueur biblique compte a Hosee trois annees de plus qu a Ezechias, et comme ce dernier est monte au trone de Juda dans la troisieme annee de Hosee, l’annee de 1’avenement d’Ezechias etail comptee comme la derniere du roi Achaz, son pere, et la premiere annee du nouveau roi corresponded a la quatrieme de Hosee Nous retrouvons done ici le sysleme babylonien, et les incertitudes manifestoes, sur cette question, par les auteurs anciens et modernes(2), ne sont nullement justifiees. 9. Dans le Canon des Rots de Ptolemee, date suivant le calendner egyptien, le regne de cltaque roi commence avec le premier Thot de l’annee de son avenemenl. Il s’ensuit une difference d’une annee entre les systemes egyptien el babvlonien, el il n’y a concordance que pour les rois qui out commence leurs regnes entre le 1" Thot et le ier Nisanu babylonien, pour lout evenement enregistre entre celle derniere dale el le 5C epa-gomene egyptien. Cette difference d’une annee est nettement indiquee dans fun des papyri arameens (cites plus haul), K, qui commence ainsi : Le Sebat, I an 13, qui est le 9 Athyr, I an /4, du roi Darius... 01 V. Sidersky, Notes de Chronologic lliblique [Revue des Etudes Juives, LX\ 1, 191'L p. 134-136), oil I on trouvera d’autres details explicatifs. — C Ginzel, Handbach der Chronologic, 11 Leipzig, 1911), p. 27. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 163 10. Pour faciliter les rechercbes, nous avons indique, dans une colonne speciale, le rang de chaque annee dans le cycle enneadecaeteride correspondant au Tableau des annees embohs-inu/ues (B) donne plus haul (p. 142-143). Notre Tableau des concordances de dates formera ainsi un calendrier babylonien embrassant les sept derniers siecles avant J.-C., dont les dates sont deduites directement des elements que les Babyloniens ont eux-memes laisses a la poster! le. Les nombreuses lacunes de ce Tableau seront probablemen I comblees peu a pen par le dechiffrement d’aulres inscriptions astronomiques conservees dans les musees. CHAPITRE IV. LA LONGUEUR DE L’ANNEE BABYLONIENNE. 1. Les ()5~ dales babyloniennes consignees dans noire Tableau des concordances (C) avec les dates juliennes correspon-dantes nous ont paru interessantes a plus d un titre. Pour chacune d’eIles nous avons calcule en double la conjunction lunaire qui avail precede le premier jour du mois, dans 1 espoir d’arriver a en degagei'la regie suivie par les Chaldeens pour le calcul des nouvelles lunes. Pour trouver les conjonctions vraies astronomiques, nous nous sommes servis des tables publiees par Haerdtl (1 pour les annees 9D7 a 606, et par Ginzel 2/ pour les annees 606 a 100 avant J.-C., en ramenant au me- ll) E. von Haerdtl, Astronomisrhe Bei-triige zur Assyrischen Chronologic (I)enk-schriften dermal.nat. Kt. derK. Akademie der \\issenschaften in Wien, XLIX, 1884, p. 156). F.-K. Ginzel, Handbuch der Chrono- logic, I (1906), p. 547~562. — Ces fables (de Haerdtl el Ginzel) reunies, au\-quelles s’ajoutent encore celles publiees par Ginzel dans sa Chronologic, Il (1911), p. 544 575, donnent toutes les nouvelles bines depuis q5 7 avant J.-C. jusqu’a 3o8 16'1 VGADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 165 ridien de Babylone et au jour civil partant de minuit les indications que ces deux astronomes avaient calculees pour le meridien de Greenwich et pour Ie jour partant de midi. Nous avons egalement calcuU les conjonctions moyennes en nous servant des tables de syzygies moyennes de Ptolemee (Alina-(jeste, ed. Halma, I, p. 3?8-388 !, que nous avons ramenees au meridien de Babylone par 1’addition de 2/3 d’heure, difference de temps entre Babylone et Alexandrie, selon Ptolemee (Alma-gesle, ed. Halma, I, p. 2 44). 2. Bappelons en passant (pie Ptolemee a base lesdites syzygies sur la valeur du mois synodique moyen de 29°3i'5o"8w2o'' = 29 j. 1 2 h. U in. 3 13s., valeur dont il a attribue la pater-nitea I IiPPARQUEetqueles Babyloniens avaienl trouveebien long-temps a\ ant I’astronome de Rhode, comme nous I’avons explique plus haul p. 124). — Ptolemee n’a pas indique le point de depart de ses tables, lequel fut sans doute le milieu dune eclipse de lune, marquant I instant d une opposition Araie astronomique. Ces tables, commenqanl avec I ere de Vabonassar, donnenl comme premiere syzygie la pleine lune du 9 Thot de la premiere annee de Nabonassar, a 58'22", compte de midi, soil le 7 mars 7 A7 avant J.-C., a 11 b. AA m. A8 s., selon noire maniere de compter. — Il est in liniment probable que Ptolem ee avail emprunte ces tables de syzygies a une source chaldeenne, et que leur point de depart avail ete la premiere eclipse de lune qui ent lieu, a Babylone, sous Nabonassar, celle de la unit du apres J.-C., ainsi que toutes les pleines lunes depuis 5oo avant J.-C. jusqu’a 100 apres J.-C. Ces tables sont calculees pour le meridien de Greenwich et le jour civil y est compte a partir de midi. Haerdtl a indique les heures et les minutes, et Ginzel, les divisions centesimales du jour. — En publiant ces precieuses tables, ces astronomes ont rendu un reel service aux historiens, suivant la remarque faite par J. Oppert lors de lapparition du me moire de Haerdtl. 7 au 8 du mois egyptien M£chir (14 ou 15 Duzn) = 2 aout 7 \ 7 avant J.-C., dont le milieu arriva a o h. 4o m. au meridien de Greenwich (Haerdtl), soit a 3 h. 38 m. a Babylone. Elle fut sans doute enregistree dans les annales chaldeennes de telle sorte qu’on en a deduit le milieu de leclipse a 3 h. 41 m-, soit trois minutes de plus que le temps indique par Haerdtl. — Ptolemee l’a rapportee au meridien d’Alexandrie en re-tranchant 2/3 d’heure, soit le 2 aout 7'17, a 3 h. 1 m., ou le 78 Mechir a 87'33", en divisions sexagesimals partant de midi. En retranchant de cette date cinq mois synodiques moyens, soit 147°39'1 1", il a etabli la premiere opposition de ses tables au 9 Thot, a 58'2 2". 3. L’examen altentif de ces nombreuses conjonctions vraies et moyennes nous a conduit a la constatation des laits suivants: 1" Les conjonctions vraies astronomigues ne coincident gu exceptionnellemenl avec les conjonctions moyennes. L ecarl est plus on moins grand, et ne depasse jamais 74 heures 6. 20 Le temps gui s’ecoule entre I'instant de la conjonction moyenne et celui de la premiere apparition de la faucille lanaire, instant marguant le commencement officiel da mois babylonien, est extremement variable et inddpendant de loute regie. 3° L’intervalle entre la conjonction vraie astronomigue et le commencement du mois babylonien n est giicxceptionnellement inferieur a 2 b heures ou superieui a heures, de sorte gue le plus souvent le mois commence le lendemain soir du jour de la conjonction. ■I) A. Sidersky, Etude sur I’origine astronomique de la chronologic juive ( Memoires presentes par divers savants a I’ Academic ties Inscriptions et Belles-Lettres, XII, XII, 2' partie, p. 65g). — L’opinion relative a 1’ecart maximum de quatorze heures entre la conjonction moyenne et la conjonction vraie astronomique etait sur-tout professee par les astronomes des ecoles arabes. Elle est mentionnee dans un livre sur le calendrier juif, redige en 1/110 apres J.-C. par Isaac Israeli, de Tolede (Espagne), sous le litre lesode Olain (Manuscrits de la Bibliotheque nationale de Paris, fonds liebreu, n” 1068 et 106g, edite a Berlin, 1846, par B. Goldberg, avec des annotations alle-mandes). 166 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 167 4. Quant a la repartition des mois de 3o et de 29 jours, elle ne suit aucune regie apparente(l). Quelquefois les mois pleins et les mois caves se suivent alternativement; souvent deux mois successifs de 3o on de 29 jours sont suivis d’un on de deux mois ayant une longueur dilT6rente, et Pon rencontre parfois, quoique rarement, trois mois cons6cutifs ayant chacun (rente jours'-', mais il n’y a nulle part trois mois de 29 jours qui se suivent sans interruption. 5. La longueur de lannee babylonienne, tant commune qu’embolismique, devait forc^ment varier avec la repartition irreguliere des inois pleins et caves. En prenant pour base la valeur babylonienne du mois synodique moyen, soit 29 j. 12 h. 44 111. 3 1 3 s., on trouvera 354 j. 8 h. 49 m. pour 1 annee commune et 383 j. 2 1 li. 33 m. pour Pannee embolis-mique. Comme, d’une part, 1’annee civile comptait des jours entiers et, d’autre part, elle commen^ait toujours avec 1’appa-rition de la nouvelle lune de Nisanu, sa longueur pouvait s’ecarter plus 011 moins des valeurs astronomiques representant la duree des douze ou des treize mois synodiques. (). Pour elucider cette question, nous avons releve dans noire Tableau des concordances de dates (C) toules les annees dont nous possedons la date du premier Nisanu, et qui sont au noinbre de 168. Nous les avons groupees dans le tableau qui suit 'D), divise, pour plus de clarte, suivant les cycles ennea- Contrairement au calendrier juif, le calendrier assyro-babylonien n’a jamais eu de regies fixes pour les mois pleins et caves, comme font demontre le P. Kt gler [Sternkunde, 11, 2, 1912, p. 246), pour 1’epoque de Hammurabi, et Weissbach [Hilprecht Anniversary Volume, 1909, p. 288), pour les vii*, vi* et ve siecles avant J.-C. Les annees 177 \Ululu, Tisritu et Ar. Samna) et2oi (Aira.Simanu et Daza) de fere des Seleucides. 1). TABLEAU DES DATES JULIENNES DU PREMIER NISANU BABYLON1EN DEDUITES DES INSCRIPTIONS CUNEIFORMES, AVEC LES FERIES CORRESPONDANTES, LES CONJONCT1ONS LUNAIRES VRAIES ET MOYENNES, ET LES LONGUEURS RESPECTIVES DES ANNEES BABYLON1ENNES. (Les elates juliennes correspondent uu premier Nisanu coininencant a 6 heures du soir de la date precedente. — Les conjunctions lunaires sont indiquees en temps moyen babylonien, comptd de niinuit. — Designation des feries : <1. = dimanche; I. =lundi; ma. = rnardi; me. = mercredi; /. jeudi; v. - vendredi, et s. = samedi.) ANNEES DC CYCLE. ANNEES AVANT J.-C. FEIUES ET DATES JULIENNES du ier Nisanu. CONJUNCTIONS LUNAIRES LON- | Gl EUR Je L’ANNEE (jours). VKAIES ASTROROMIQUBS. MOYENNES. 1 1 1" CY CLE. 1 1 XVI 523/2 7/1V I 5/IV 1" 3m | 4/1V 131' om I 354 XVII | 522/1 1 V. . 27/111 I 25/111 1 1 22 2 4/111 21 49 ■j ig* CYCLE. XIV 392/1 ma. 29/III 27/IU 611 2Om 27/HI 2? Si” 384 XV 391/0 I.. 17/IV 15/IV 7 3 14/IV 0 4 355 XVI 390/89 s. . 7/IV 4/IV Q I 4 1 4/IV 8 53 35 4 I XVII 389/8 me. 26/III 24/111 6 20 24/III 17 42 384 XVIII 388/7 ma. i4/IV 12/IV 0 20 11/IV 15 15 354 I XIX 387/6 s. . 3/1V i/IV 1 3 1/IV 0 4 384 20* ci iCLE. I 386/5 22 IV I 19/IV i8h 5“ iq/l\ 9 1 h 37“ 354 : Il 385/4 ma. 10/IV 8/IV 0 20 s.V 6 26 384 1 ! III 384/3 d. . 2 0 /IV 2 6/1V 21 56 ?7/lV 3 5 9 354 1 IV 383/2 v. . 18/lV 16/IV 14 15 16/IV 12 48 355 ' ! \ 382/1 me. 8/IV 6/IV 7 '7 5/IV 21 37 355 i ! vi 381/0 1. . 28/III 15/IV 2 5/111 20 15 25/111 6 26 383 1 vii 380/79 d.. 13/IV 16 3 g 13'IV 3 5 g 355 ' vui 379/8 10/1» 5/IV 2/lV 20 15 2/IV 12 48 35 4 j ix 378/7 J • • I.. >5 III 2 2/III 20 2 9 22/III 21 37 383 । X 377 6 s. . 1 1 /IV 9/IV 14 15 9/IV ’9 355 1 XI 376/5 1IV 2 o/III 22 53 3o/Ill 3 5 9 384 . Xll 375 4 J me. 20/IV - y/ *** !7/IV 2 1 4i 18/lV 1 32 354 ; Xin 374/3 d.. 9/IV 7/IV 14 15 7/IV 10 17 355 1 XIV 373/2 v. . 29/Ill 27/III 6 34 26 III *9 5 384 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 169 ANNEES ANNEES FERIES CONJONCTIONS LUNAIRES LONGUEUR do LANNEE (jours). DU CYCLE. AVANT J. C. ET DATES JULIENNES •lu ier Nisanu. VRAIES ASTRONOMIQUES. MOYENNES. 372 1 371/0 370/69 369/8 368/7 367/6 366 5 365/4 364 3 363 2 362/1 361 0 360/59 359 8 358/7 357 6 356/5 355 4 354 3 353 2 352 1 351 0 350 49 349 8 348 7 347/6 346/5 345/4 344/3 343/2 342 1 341/0 340 39 339 8 *7/iv l.. 6 1V d. . .3/IV I.. 2/IV 2 1* CY /. . 22 |A r. . iv;IV me. 31 Hl /.. 18/IV s.. 8/IV j. • ma. 15 I\ i IV v. . a 3 IA ma. 12 IV d. . i/IV s. . ao IV ./• • W1X /.. 3o/IlI d. . 1.7 1\ ./•• 61V /.. 26 111 d.. 14/IV j.. 2 IV 2 2* C1 me. 21/IV /.. iil\ i. . 31111 j.. 181V ma. 8 IV j. . 28 III /.. 15 IV ma. 1 IV d. . 22 IV v. . 12 IV me. 2 IV ma. 20 IV 15/IV 511 22“ 4/IV 13 3a 2 3/IV 6 48 11/lV 7 46 31/UI 11 8 CLE. 19/IV 7h46ra 8/IV 21 27 28/III 14 15 16/IV 14 29 6/IV 3 27 26/III 9 4i 13/IV 2 44 2/IV 3 27 20/IV 20 58 10 IV 6 20 29'IH 21 12 17/lV 21 4i 7 IV 1 '1 0 28/III ! 17 14/IV 20 58 3/IV 22 24 23 III 2 3 22 n/IV 18 34 31/III 5 22 ifCLE. 19/IV 5h 2 2m 8/IV 22 10 29/lH 13 32 16/IV 11 8 5/IV 16 53 2 5/111 17 2 2 i3/1V 10 24 i/IV 16 10 20/IV 13 46 10/IV 5 36 3o III 22 10 17/IV 21 4i 14/IV i6h38m 4/IV 1 27 21/IV 23 0 n/lV 7 '19 31/111 15 38 19/IV i4h 8“ 8/IV 22 57 28/III 7 46 16/IV 5 19 5/IV 14 8 25/111 22 57 12/IV 20 29 2/IV 5 19 21/IV 2 52 1 o/l V 11 41 29/III 20 29 17/IV 18 0 7/IV 2 49 27/IH 11 38 14/IV 9 1 1 3/1V 18 0 24/III 2 49 12 IV 022 31 Hl 911 19IV 61'4g“ 8/IV 15 38 2 0 III O 22 15/IV 21 55 5/IV 6 4 4 25/111 15 33 13/IV 13 6 1 IV 21 55 20/IV 19 28 1o 'IV 4 17 3o HI 13 0 17 IV 10 33 354 384 354 • 354 385 354 355 383 355 355 383 354 384 354 355 384 355 354 384 354 354 384 354 384 355 354 384 355 354 383 1 355 383 355 J 353 j 384 354 I XVI XVII 1 XV1I1 i XIX I 11 1 111 IV V ' VI ; x ii . Mil IX X XI XII XIII XIV XV XVI \\ll XVIII XIX 1 II Ill IV V VI VII ' VIII IX X XI 338/7 337/6 Xll ANNEES DU CYCLE. ANNEES AVANT J.-C. FERIES ET DATES JULIENNES du ier Nisanu. CONJONCTIONS LUNAIRES LON- GUEUR de L’ANNEE (jours). VRAIES ASTRONOMIQUES. MOYENNES. XIII 336/5 .?.. q IV 7/IV 81'44“ 6/IV in11 22“ 354 XIV 335/4 • • Ui me. 29/III 27/III 12 34 / J 27/III 4 u 384 XV 334/3 ma. 17 IV 15/IV 5 8 15/IV 1 44 354 XVI 333/2 v. . 5/IV 3/IV 6 34 3/1V 10 33 354 XVII 332/1 me. 25 HI 23/111 14 44 23/111 19 22 384 XVHI 331/0 ma. 13/IV 1 i/IV 13 3 11 /IV 16 55 355 XIX 330/29 d. . 3/IV i/IV 5 12 i/IV 1 4i 384 2 3’ CYCLE. I 329/8 S.. 21/IV 19/IV 5h5i“ 18/IV 2 3hi4“ 355 ■ II 328/7 J- ,./IV 8/IV 20 58 8/IV 8 3 354 Ill 327/6 I.. 31/III 29/III 5 36 28 111 16 3 2 384 IV 326/5 d. . 1 <)/IV 16/IV 23 5i 16/IV 14 2 5 354 V 325/4 ./•• 7/IV 5/IV 0 5 4/IV 2 3 14 354 1 VI 324/3 /. . 27/III 25/111 3 12 25/IH 8 3 384 VII 323/2 d.. 15/IV 12/IV 23 22 13/IV 5 36 354 Mil 322/1 j.. 4/IV 2/IV 12 48 2 /IV 14 2 5 384 IX 321/0 me. 22/IV 20/IV 12 48 20/IV 11 58 355 X 320/19 /.. 12/IV 10 IV 6 5 9/IV 20 47 355 1 XI 319/8 s.. 2 IV 3o HI 19 32 3o/III 5 33 384 1 XII 318/7 v. . 21 IV I U 18/1V 15 4i 18/IV 3 6 354 \||| 317/6 ma. 9 IV 6/IV 19 17 6/IV 11 55 354 XIV 316/5 .i. 29 HI 26/HI 19 46 26/III 20 44 384 I XV 315/4 J v. i7;iv 14/IV 13 17 14/IV 18 17 353 XVI 314/3 l.. 5; IV 3/IV 21 56 4/IV 3 6 355 ! xvii 313/2 v.. 25/111 23/111 12 34 23/111 11 55 384 XV11I 312/1 r. . 13/IV 11/IV 13 3 11/IV 9 28 355 XIX 311/0 me. 3 I\ i/IV 5 22 31/111 18 17 384 2 4’ C’ rCLE. 1 310/09 ma. 22/IV 20/IV 4h24m 19 IV i5l, 47m 354 j II 309 8 j. . 10/IV 8/IV 12 48 8/IV 0 36 355 i 111 308/7 j.. 3i III 28/III 14 29 28/III 9 2 5 383 1 IV 307 6 ma. 18/IV 16/IV 7 3 16/IV 6 58 3,yt V 306 5 7/IV 5/I\ 10 24 5/IV 15 4 7 355 1 VI 305/4 j.. 27 III 24/HI 20 29 25111 0 36 384 VII 304/3 me. 15/IV 12/IV 20 15 12/IV 22 9 354 Mil 303 2 d.. 4/IV 2/IV 13 17 2 IV 6 58 384 IX 302/1 . 23/1V 21/IV 13 32 21/IV' 4 3i 355 X 301 0 1 i.. 12 iv 1 o/IV 2 4 4 9/1V 13 20 354 SAV. ETRANG. — XIII. 22 IMlT.IMf T.IE NATIONALE. 170 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 171 । ANNEES DU CYCLE. ANNEES AVANT J.-C. FER1ES ET DATES JVLUXNBS CONJONCTIONS LUNAIRES LON. GUEUH de L’ANNEE (jours). VRAIES ASTROMOMIQUES. MOYENNES. du 1' >T Nhanu. XI 300,299 /. . 1 IV 3o 111 8h58'n 2q 111 22h 6m 384 | XII 299 8 18/IV nh>im 355 II 252 1 ' d.. iSfcrxI 711 \ 20 58 lv 1 Y 1 , 1 8 1\ 28 X14 240 39 1 me. 20 HI 1 27 111 3 55 III 14 384 XV 239 '8 1 ma. -y 17/IV ! 15/1V i 46 14 IV 12 23 28* CYCLE. ' XVIII | 218 7 2.5 Hl | 23111 i8h34m I 1 2 3/111 2 2,''38m 1 ? 29' CYCLE. ! iv | 212 1 ma. >8/r. 1 16 I\ O'1 48“ i5l\ i7''42m 35 4 1 V 2110 s. . 7/1' 5 IV 11 8 5 14 2 31 ? XIV 202 1 1.. 29 Hl 1 27 111 6 5 27 III 0 1 384 XV 201 0 d.. 16 IV j i3 1V 2 2 39 13 14 21 34 ? YNNEES DI! CYCLE. ANNEES AVANT J.-C. FEIUES ET DATES JUl.lK'i'IE.S CONJONCTIONS LUN AIRES LON- GUEUR 1 ,le , ! L’ANNEE (jours). VRAIES ASTRONOMIQUES. MOYENNES. du 1 cr Nisanu. V 192/1 3o‘ ci 6/IV fCLE. 4/IV i8h 5ra 4/14 i9h 5m XIV 183/2 me. 28/III 26/III 14 0 26/III 16 35 XVII 180/79 25/111 23/111 10 39 23/111 7 45 J 14 174/3 d.. 3ie ci 18/IV i’CLE. 16,14 iki7- 16/IV 2h49“ A VIII 170/69 v. . 4/IV 2 IV 10 53 2/IV 2 48 XI 167/6 s. . i/IV 3o/III 3 27 29/III 17 58 ? XIII 165 4 ma. 8/IV 5/1V 20 58 6/IV 0 19 354 XIV 164/3 s. . 28/III 26 III 4 10 26/III 9 8 384 । XV 163/2 v. . .6/IV 14/IV 2 0 14/IV 6 4i 354 XVI 162/1 ma. 5/IV 3/IV 18 5 3/IV 15 3o 355 XVII 161/0 d.. 2 5/111 23111 11 8 23/111 0 19 ? XIX 159/8 me. 2/IV 3i/III 20 0 31/111 6 41 ? Ill 156/5 j- • 3?' 1:1 3o III rci.E. 27 HI l7h22m l 27/III 211’ 49m 383 IV 155/4 ma. .7 IV 15/IV 13 17 i51V 1 g 22 354 ' V 154/3 d.. 7 IV 5/IV 1 46 5/IV 4 11 ? XVIII 141/0 ma. 13 14 1 i/I4 3 12 io/14 14 24 354 XIX 140/39 v. . • 14 31/III 5 36 3o/lII 2 3 13 ? 1 , 14 136/5 ; v. . 33' ci '7 1V rci.E. .514 9k37- 151V nh55m 355 4 135/4 me. 7 IV 5 IV 2 0 4,14 20 '1'i 35 4 VI I 1343 d. . Ill 2 5/111 17 5i 2.5 III 5 33 383 1 VII 1 133'2 .V . . 14 IV 1 > 14 16 24 1 12/IV 3 6 355 4111 132/1 me. 3 IV 1 IV 1 1 36 1 IV 11 55 ? XI 1 129 8 ,i-• 3i III 28 III 21 'u ! 29 in 3 4 384 XII 128/7 nv . .9 14 16/IV 19 3 1714 0 7 35 4 I ' XIII j 127 6 d.. 8/IV 6'IV 8 58 6 IV 9 26 ? "I I2'i 3 1. . 5 14 3/IV 1'1 29 3IV 0 35 35.) XVII 123 2 s. . >6 111 23 III 19 3s 2.3111 924 383 XVIII 122 1 ./• • .3 14 11 IV 12 20 .1 14 6 57 354 XIX 121 0 1 I. . . IV 3olll 13 3 3o III 15 46 3 172 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. ANNEES DI CYCLE. ANNEES AVANT J.-C. FERIES F.T DATES JULUNNBS CON JONCTIONS LUN AIRES LON- I GUEUR de L’ANNEE (jours). — VRAIES ASmONOMlQVBS. MOYENN’ES. dtt 1 er Nisanu. । 34* ci fCLE. Ill 118/7 ma. 3o/IIl 28/III 9h12m 28/III 61’ 55” J X 111/0 ma. 11 IV 9 IV 4 53 9/1V 10 48 354 XI 110 09 s, . 3i 111 29/III i6h53m 29/ni i9h37” J XIII 108/7 me. 8 IV 6/IV 9 4 * 6/IV 1 58 ? XVII 104/3 1.. 25 Ill 23 111 2 57 23/111 1 57 384 XVIII 103/2 d.. 13 IV 10IV 20 0 io,IV 2 3 3o 354 XIX 102 1 j- 2 IV 31/111 2 58 31/111 8 19 384 35' CYCLE. I 101 0 me. 20 IV 18IV oh48“ i81V 5h5i” ? Ml 95 4 j- 14 IV 12 IV 14 44 12 IV 12 11 354 vin 94 3 I. . 3/IV 1 IV 1610 1IV 21 0 a Will 84 3 ma. 12/1V ; 10 IV 10 10 10/IV iG 3 354 XIX 83/2 d. . 2/1V 1 31 III O 5 31111 0 J *> j 39' CYCLE. ! XV 110 r. . ,5/IV 13 1V 23h5im 13 IV 1911 5“ ? decaeterides de notre grand Tableau des amices einbolismiaues (B . Pourchaque annee nous avons indique, avec la ferie el la dale julienne de son /our de I'an, les conjonctions vraie et moyenne de la neomeniede Nisanu. Or, sur les 168 annees enregistrees, il n’v en a pas inoins de 14i dont la longueur esl deter-minee par linlervalle compris enlre deux premiers Nisanu conseculils. Nous avons marque, en lace de cliaque annee, sa longueur representee par le nombre de ses jours, et il n’en reste que 27 annees doiit les longueurs demeurent encore in con nues. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 173 7. En comptant les annees suivant leurs longueurs respec-tives, nous relevons les nombres suivanls : Annees communes (de 12 mois). 2 annees ayant chacnne 353 jours. 56 — — 3 3'1 — 3'2 — — 353 Anneesembolismiqies (de 13 mois). 11 annees ayant chacnne 383 jours. 38 — — 38/, 2 — — 385 — Soit go annees communes, et 51 annees embolismiques. Total : 141 annees de longueur connue. 8. Ce releve demontre nettement que, dans le calendrier assyro-babylonien, la longueur de 1’annee commune netail pas inlerieure a 353 jours, ni superieure a 355 jours, et que, de meme, lannee embolismique ne comptait pas moins de 383 jours, ni plus de 385 jours. Or CES DIFFERENTES LONGUEURS DE LANNEE B.ABYLONIENN E SONT is.'iil!' I’ CELLES DC C .LENDRIER .11 iF, INSTITUE Al IVe SIECLE APRES J.-C., ET CONSERVE .IUSQU A NOS JOURS. 9. Il esl evident que les Academies juices qui llorissaienl dans la Babylonie du me au xe siecle apres J.-C. connaissaienl cer-tainement tout le mecanisme du calendrier edilie paries pretres chaldeens des derniers siecles a van! J.-C., et dans lequel les docteurs juifs avaient puise les elements qui devaient, plus tard, servirde base au calendrier juil dont nous avons analyse autre part tons les details el qui lul promulgue en 35g apres J.-C. MIAIOIRES PRESENTES PAR DINERS S\\ WIS. 17'1 VCADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 10. II est meme probable que, dans 1’antiquite, le calendrier des nrctres chaldeens etait utilise par tous les peuples asiatiques plus ou moins impregnes de civilisation babylonienne; que, dans la suite, ce calendrier a servi de modele aux Grecs, aux Syriens et aux Juifs (l\ et que chacun de ces peuples l a adapte a ses besoins en le modifiant plus ou moins. LE PREMIER MS\NT ET L’EQLINOXE VERN XL. 11. Le grand nombre de dates juliennes du premier Nisanu babylonien va nous permettre d’etudier les correlations existant mitre le commencement de lannee babylonienne et 1’equinoxe vernal. Rappelons qu’au commencement de l ere de Nabonassar 11 est meme probable que le calendrier usite autrefois par le Sanhedrin de Jerusalem, et dont les principes avaient ete entoures de my stere, n’&ait autre que le calendrier assyro-babylonien, que les Juifs du iv’ siecle avant J.-C. avaient sans doute rapporte de I’exil, en meme temps que les noms des mois (suivant la tradition conservee dans le Talmud de Jerusalem, Rosch Ha-schanah, I, 2). — D’ailleurs, tous les faits connus relativement au calendrier sanhe-drial, tant sur 1’observation directe que sur le calcul astronomique de la visibilite de la nouvelle lune 'V. Sidersky, /. c., annexe A, p. 655 et suiv.), concordent avec les principes du calendrier assyro-babylonien, tels qu’ils ressortent de la presente etude. Rappelons, en passant, que Theodore Reinach [Sur le calendrier des Grecs de Syrie et forigine du calendrier jaij, Revue des Etudes Juives, Will, 1889, p. 90-94) a deduit des inscriptions qui se trouvent sur des monnaies juives que les annees'281, 3/7 ct 390 de fere des Seleucides etaient embolismigues. 11 est probable que les Juifs de 1’epoque comptaient les annees de cette ere a la fat on des Syriens, en placant son origine en automne 312 avant J.-C. — Dans ces conditions, les annees enibolis-miques mentionnees sur les monnaies juives furent respectivement la xix* (.>.87). la xie (817) et la vui* (3go) du cycle en-neadecaeteride assyro babylonien, I’annee 312/i 1 avant J.-C. avant ete la xvm' du cycle. Ces annees juives rappelees par Ih. Reinacii coincident avec les annees embolismiques de notre Tableau B (p. i4'.i-1 43) de la inaniere suivante : 287 7 *7 ’7 18 1 • • • 34 7 6 6 - I IV » • 23 - a 4 2'1 25 25 25 1 V 13 VI • 1 1 4 1 1 4 14 3 14 2 1'1 VII « - I • • 22 22 2 1 VIII - ■ « « • 11 IO 1 1 10 IX • • ■ -* 2 9 ’9 jo X 17 • • 18 18 18 18 20 XI.’ u 7 7 8 8 8 s “ » • • 26 26 27 27 0- \ni - • • 15 16 15 16 Hi i XIV - » 4 5 5 4 4 0 XV • - • « 23 23 23 23 XVI • 12 « 13 1 2 1 2 12 1 2 ij XVII • • • • 2 31 1 — 1 2 9 Will - • 20 20 20 20 20 99 XIX • • ■ ■ 9 8 9 9 10 10 25 27 30 31 32 33 3'1 35 39 NUM EROS des CYCLES. 28 29 * — DE 291/0 a 273/2 DE 253/2 a 235'! DE 234/ a 216 3 z5 DE 215/4 a 197/6 DE 196/5 178/7 DE 177/6 a 159 8 DE 158/7 a 140/39 DE 139/8 a 121/0 or. 120/19 a 102/1 DE 191/0 83/2 DE 25/4 7/6 ANNEES AVANT J.-C. jours. jours. jour s. jours. jours. — jours. jours. jours. jours. jours. jours. 2 9 28 • • » « • 2 9 • 1. 18 ’7 « • •• II. - • » • • 7 7 111. 25 • 2 5 26 25 » IV. 14 <* l'l >3 . 15 15 • « V. '1 II ff a '1 » VI. ■> 3 ■ « 23 2 2 VII. 10 1 2 • 11 1 1 r. VIII. 3,o • - • » - 0 IX. 20 • » • >9 ■■ X. 9 • - 1 9 • 9 8 • XI. 26 1 - - 27 XII. 16 •7 16 XIII. .> 5 5 i . 5 » XIV. n 2'1 21 » 2'! « 2 4 XV. • • - • • 3 • 13 \\I. 1 1 ' 1 3 • 3 0 XVII. 0 • 22 21 21 20 XVIII. • • • - - 11 10 10 10 10 XIX. 1 1 178 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 13. Ce tableau E est particulierement instructif. 11 fait voir que pour cliaque annee du cycle 1’intervalle entre 1’equinoxe el le premier Nisanu est presque invariable, et que le cycle ennta-decaeteride etait dispose de inaniere a eviter que le jour de fan babylonien precedat 1’equinoxe vernal. Deux fois on a meme exagere ce principe, en intercalant, a tort, un Adaru II pour reculer trop loin le premier Nisanu (annees in et xvn du 2 0c cycle). Il est probable que I’on s’en est aper^u ensuite, puisque cest a partir de cette epoque qu’on voit defmitivement reglee 1’ordonnance des annees embolismiques dans le cycle. 14. II est curieux de voir, par exemple, que 1’intervalle entre 1’equinoxe vernal et le premier Nisanu babylonien d’une annee donnee du cycle etait presque le meme au vnc et au ne siecle avant J.-C., soil 17 jours dans 1’annee 700699 (la xe du 3C cycle) et 19 jours dans 1’annee 1 1 1 10 (la xe du 34e cycle). II est evident que ce principe avait ete suivi depuis fort long-temps, peut-etre depuis \abonassar, et qu’il fut meme pousse quelquefois jusqu’a 1’exageration, par suite de 1’incertitude oil I’on etait alors sur la date exacte de 1’equinoxe. Toutefois, cette regie ne parait pas anterieure a Nabonassar, puisque le premier Nisanu de 1'annee 768 2 avant J.-C. coincide avec le 2 1 mars, soil huit jours avant 1’equinoxe vernal 1 . Peut-etre c’est Nabonassar L eclipse du soleil du 15 juiu 763 avant J.-C. est rapportee dans une inscription assyrienne dans les termes sui-vants : «Sous l’Eponymat de PUR AN-SA-GAL-E REVOLUTION DANS LA VILLE Asur. Dans le mois de Simanl le soleil fit eclipse.» (Rawlinson, The cuneiform inscriptions of western Asia, II, J2.) — Elle fut presque totale a Xinive, ou elle eut lieu a 10 h. 43 m. du matin (Ginzel, Spezieller Kanon der Sonnen- und Mondjin-sternisse, 189g, p. 244). Voir plus haut, p. 117. Comme leclipse eut lieu fin Siman u, soit la conjonction de Duzu, celle de Ni-sanu, 1 ayant precedee de quatre mois, eut lieu le 19 mars, a 14 heures au meridien de Babylone, et le premier Nisanu avait coincide avec le 21 mars 763. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 179 lui-meme qui a institue cette reforme du calendrier babylonien, baste sur le principe de commencer 1’annee apres I’ecpiinoxe du printemps^, et que c’est bien a cette reforme du calendrier que fail allusion la mention de Berose, reproduite par Syncellos (Fragm. 11«). Voir ci-dessus, p. io5. CHAPITRE V. CALCLL DE LA VIS1BILITE DE LA NOUVELLE LUNE. 1. L’observation des diflerentes phases de la lune par les pretres chaldeens remonte a la plus haute antiquite, et avail, a forigine, un caractere religieux, en raison de la place preponderate que cette planete occupait alors dans la trinite astrale babylonienne Sin, Samas, I slat •). L’apparition de la nouvelle* lune apres sa conjonction avec le soleil, sa croissance progressive jusqu’au milieu du mois el sa decroissance graduelle dans la seconde moitie du mois, ainsi que son invisibility pendant une ou deux units, furent toujours soigneusement marquees, en meme temps que tons les autres phenomenes celestes, et ces observations seculaires ont permis aux astronomes chaldeens du me siecle avant J.-C. d’en deduire les belles period.es lunaires (voir plus haut, chapitre I, p. i 22) que, quatre siecles plus tard, Ptolemee a attributes a son grand compatriote ITipparque(2), et dont Ips valeurs s’ecartenl fort pen de cedes trouvees par 1’astronoinie moderne. ' Probablement qu’anterieurement a 1’avenement de Nabonassar on avait suivi d’autres regies pour commencer 1’annee; soil par exemple qu’on ne rattachata 1’equi- noxe que la date de la /deiiu lune de Aisanu, systeme conserve dans la tradition juive. Ptolemee, Ahnageste, livre IV, cha pitre 11 (voir phis haut, p. i if. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 181 180 XCADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 2. Les astronomes chaldeens du mc siecle avant J.-C. avaient elabore un systeme ingenieux pour calculer a 1’avance ies syzygies lunaires, ainsi que 1’intervalle entre la conjonction et la premiere apparition du croissant, phenomene consacrant le commencement ofliciel du mois. Les tablettes astronomiques dechilFrees par Strassmaier et publiees par Epping (1\ et celles, plus etendues, dechilFrees et etudiees par Kugler (2), con-tiennent des donnees astronomiques relatives aux calculs de syzygies, dont la tablette SI I n° 272 (Annexe II, p. 196-197) represente un curieux specimen. Done, nous savons comment les Babyloniens des trois derniers siecles avant J.-C. avaient calcule les neonienies astronomiques. Nous savons egalement que ces astronomes prenaient toujours soin de noter, dans leurs ephemerides, le temps qui s’ecoule entre la conjonction astronomique el le commencement ofliciel du mois; mais nous ignorons encore la methode qu’ils avaient suivie pour ce calcul. Peut-etre decouvrira-t-on un jour cette methode par letude de quelque nouvelle inscription cuneiForme. II est inliniment probable que ce calcul chaldeen de la visibility de la nouvelle Line avail ele, dans la suite, copie par d’autres, el lilt adopte par les Juils vers Fan 200 de lere des Seleu-cides (112-111 av. J.-C.), suivant la tradition recueillie par Xl-Biri \i 3. J Epping, Dtronomlsches aus Babylon, Freiburg in Br., 188(). Klgleii, Die babylonische Moiulrech-luini), Freiburg in Br., jqoo. Ai.-Biiuni, The Chroiioloi)y of ancient nations, trailuit de l'arabe par Ed. Su'.iiai (Loiuhes, 1879), chap, v, p. 68. —Bien que le savant arabe du x’ siecle (ap. J.-C.) n ait point mentionne la source dans la- quelle les Juils de l epoque des Maccbabees avaient puise le systeme de calcul astronomique de (apparition de la nouvelle lune, nous ne doutons point que ces derniers 1’avaient appris chez les Babyloniens, dont ds avaient copie tout ce qui touche a la chronologic, coniine nous taxons fait remarquer dans le coins de la presente elude. 3. La tablette SH n° 272, qui renferme les elements de calcul de toutes les n^omynies des annees 208, 209 et 210 de lere des Seleucides (de mars io4 a join 101 av. J.-C.), nousmontre que les astronomes babyloniens avaient calcule pour chaque nyomenie, entre autres : i° La position de la lane dans leelipliaue (soil sa longitude); 2° Le mouvemenl ant/ulaire[anoinalislitpie) de la lune en vingt-ijuatreheures; el 3° La latitude de la lune. Or ce sont precisement ces trois elements qui devaienl servir au calcul de la visibility de la nouvelle lune. En efiet, le temps qui s’ecoule entre la conjonction astronomique el la premiere apparition de la laucille lunaire varie, dans les ephemerides babyloniennes publiees par Epping-15, entre dix-huit et cinquante-deux heures, et ces nombres ne represented certainement pas les limiles extremes. Lorsque la lune, au moment de sa conjonction avec le soleil, est pres de son perigee, (pie sa latitude est boreale el qu elle attaint le maximum (5°8 48 ), et que le soleil se Irouve dans les signes montanls, soil entre le Capricorne et les Gemeaux, 1’intervalle de temps entre la conjonction el la visibility sera reduil au minimum. Mais lorsque la lune est, au conlraire, pres de son apogee, surtout si sa latitude est australe el (pie le soleil se trouve entre le Cancer et le Sagiltaire, il Faut a la lune un temps assez long pour s’eloigner sulFisamment du soleil et rend re visible sa line laucille. Le Facteur le plus important est assu-rement Vanomahe, e’est-a-dire sa distance du perigee, dont Epping, I. c., p. i8-a4- MEMO1RES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 183 182 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. (Upend le mouvement angulaire de la lune, lequel passe de 15° 4 par vingt-quatre heures [an perigee) a 11° 2' (a 1’apog^e), valeurs indiquees pap les Babyloniens eux-memes. 4. Dans la figure ci-contre, 1’arc VE represents Yecliptigue, I’arc Ne, Yeguateur, et HH', Yhorizon au moment du coucher de la lune, quelque temps apres sa conjonction. Soit V le point d’intersection de Tecliptique avec I’eguateur (equinoxe vernal) qui est le zero de lecliptique, S le soleil, et L la lune quand elle se trouve dans 1’ecliptique meme. L’arc SL sera la difference des longitudes des deux astres, designee par le terme astrono-mique «elongation». Dans Cette j ation, la visibilite de la lune dependra exclusivement de son elongation; plus celte derniere sera grande, plus large et plus lumineuse sera la fau-cille, tandis qu’une elongation plus petite rendra cette derniere plus line et sa lumiere serait encore insuffisante pour etre aperque dans le crepuscule. Mais ce cas ne se presente que lorsque la lune se trouve a Fun de ses noeuds (points d’intersection du plan de son orbite avec celui de lecliptique); c’est alors que la conjonction se manifesto par une eclipse de soleil, et la lune n’a point de latitude. Mais lorsque la lune s’eloigne du noeud, sa latitude est plus on moins grande, dont le maximum se trouve a godegres du noeud. Cette latitude est boreale, lorsque la lune se trouve en au-dessus du plan de leclip-tique; elle est australe, quand la lune se trouve en /2, au-dessous de lecliptique. Dans ces conditions Yelongation, mesuree dans lecliptique, ne donnera point la valeur exacte de la distance entre le sokil et la lune, puisque S/i>SL et S/2.. 662-673. — Dans son Traitc de sanctifi cation des iieoinenies (chap, xi, $ 3), M a i mo sides declare avoir utilise, pour ce inode de calcul, des traditions tres anciennes. 184 \C\DEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEMO1RES PRESENTES PVR DIVERS SAVANTS. 185 instants avant le coucher de la lune. Lorsque lelongation est assez grande, la faucille est suffisamment luniineuse pour apparaitre dans le crepuscule, aussitot apres le coucher du soleil. Mais une elongation plus faible exige un arc de vision plus grand, afm (pie la tres line faucille puisse etre aperque grace a Tobscurite naissante d’un crepuscule avance. Or, lorsque la lune se trouve en L (sur la figure ci-contre), dans le plan meme de fecliptique, fare de vision sera egal a SH, per-pendiculaire an plan de fhorizon HH. Mais si la lune se trouve en , fare de vision sera alors egal a Sc'= SH +a}; si la lune est en /.2, on aura fare de vision =S/i = SH — La.2. Pour calculer le temps correspondant a fare de vision, on mesure sur fequateur fare RIP correspondant a SH, soit fare Re correspondant a Se', on RA' correspondant a SA; les degres de ces arcs de fequateur, multiplies par 4, donneront le temps exprime en minutes. 6. Dans les positions moyennes de la lune, fintervalle entre la conjonction et la visibility est d’environ ving-quatre heures, de sorte que le mois commence le soir du lendemain de la conjonction, comrne nous favons indique dans le chapitre precedent. Dans les 607 dates babyloniennes deduites des inscriptions cuneiformes, nous en avons releve quelques-unes (lout la conjonction elait arrivee apres dix-huit heures (coucher du soleil aux equinoxes). Nous les avons indiquees dans le tableau F (ci-contre), en mettant en regard de cbaque conjonction Vanomahe movenne de la lune (comptee a partir du perigee) : positive, lorsqu’elle est au-dessous de 180 degres; negative et com piemen taire, quand elle depasse 180 degres. 11 n’y a (pie deux mois (celui de Sabatu de la 20° annee d’Artaxerxes, el celui d'Arali Samna de fanner igo de fere des Seleucides) oil F. INDICATIONS TIREES DU TABLEAU DES CONCORDANCES DE DATES. Releve des conjonctions arrivecs a Babylone apres 18 heures, avec indication de I'anomalic moyenne de la lune a 1’instant de la conjonction, perniettant de calculer 1’intervalle entre cette derniere et la premiere apparition de la lain rille lunaire. FE RIE ano.mali e CONJONCTION MOYENNE I ANNEES el MOIS. DATE JULIENNE ASTRONOMIQUE do BABYLONIENNES. da 1 HHIT.E DE BABYLOXe). I.A LUKE PREMIRE DU MOIS. 1 (du perigee j. 7e de Cambyse Idem J >UZU V. . 4/VII 3o/X 523 i/MI 23'' 8m + 17° ; Ar. Sanina. . . j.. • 023 27/X *9 46 + >34" - 138° Idem, Adaru j. ■ • 26/II 52 2 2 3/11 20 .58 19* d Artaxerces 11. .. Ar. Samna. . . ma. 15/Xl 386 12 XI 20 0 — 40’ 20“ Sabatu me. 3o 1 384 28 I 27/l\ 20 0 — 3° 13* d’Ochus 58“ des Seleucides. . . . Airu di. 3o/IV 22/III 346 22 10 Adaru II 1.. . 253 19 HI 23 36 + 101 59’ Simanu s . . •9/'1 o 53 16 X 1 7/IV 18 20 4-178'' 00* \isanu d.. 10 IV 2.52 20 58 + 77“ ; 72* Ar. Sanina. .. s . . 21 X 2 4O 18/X 20 58 4-118’ Idem Adaru 1 S . . 17 II 289 14/11 22 .54 -139'' ! ]00“ Adaru s.. 9 1,1 211 6 111 18 34 + ‘79° i । 104’ Tebitu <1. . 26 XII 208 23 XII 21 12 - 47° 1 ] 0‘ Airu me. 28 IV 202 2 5 1V 21 56 -143“ Idem Duzu s . . 36 VI 202 2.3 VI 22 53 - 92’ Idem Hlc K i si i mu c 20 XI 202 17 XI 2.3 ,) 1 + 37° Xisanu d.. 16 IV 201 i3IV 22 39 + lb7" 1 129“ Idem 142* Idem Simanu <1.. 27 V 183 24 IV 20 58 -171“ Sabatu V . . 18 1 182 15/1 22 10 - 54° Tisritu d.. 28 IX 17° 25/1X 20 15 + 129’ Sabatu 25 1 169 22/I 3i III 22 10 — 128“ I | j3“ Xisanu me. 2,l\ 159 20 0 — 110 137' Abu ma. 14 VIII n/Xl 155 11/VIII 22 10 — 162'’ 1 Idem Ar. Samna. . . <1.. 155 8/XI 20 58 - 85’ Tebitu me. 9 1 154 6 1 22 10 — 33’ 1 i73« Abu j s • • 23 \ II 134 20. Ml 23 36 + 46’ Sabatu ma. *7 1 133 1 14 1 20 15 — *39° 179' Abu 10/VIII 133 ) 7^11 23 36 4" 20’ : Tisritu ' 1.. . 8 X 13.» 5 X 1 *9 32 + 72" : Tebitu i S ■ • 5 1 1 32 2 1 ‘9 3? 4- 14 8" j 190' Ar. Samna. . . d. . 5 XI 122 3 XI 21 27 4-io Idem, Tebitu J • • 4/1 121 1 J, 20 15 4- 62" Adaru s . . 2 111 1 2 1 29 I 22 39 4-ii5’ 217' Simanu 1... • 3 \I 9 5 i 10 M 20 44 — 136’ Abu j-- • 11 Mil 9 5 8 \ Ill 21 27 - 85’ —- — — SAV. ETRANG. - MH. 186 VCADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES LE I'I RES. I’intervalle entre la conjonction el la visibility etait inferieur a vingt-quatre heures; la lune etait alors a - 3 degres el a + 9 degres de son perigee. Dans tons les autres cas, I’intervalle a largement depass£ les vingt-quatre heures. 7. Dans les ephemerides publiees par Epping, rappelees plus haul, il y a des indications precises pour 33 mois, que nous avons reproduces dans le tableau G, en v ajoutant ega-lemenl les anomalies. Eufin, la tablette 5 // //" 272, de Kugler, contient les memes indications pour 39 mois, que nous avons reproduces dans le tableau II, en les completanl par les anomalies. Les ephemerides de Epping renferment egalement les intervalles entre la conjonction el la visibilite, el il est facile de les calculer pour celles de Kt glf.r. — 11 x a done, dans ces deux tableaux, 1111 nombre respectable d’indications transmises par les aslronomes babyloniens eux-memes, pennetlant quel-ques deductions interessantes. 8. Pour nous rendre compte de 1’inlluence de I’anomalie el de la latitude de la lune, nous avons nob'' dans le tableau I (p. 189 les divers intervalles de temps entre la conjonction et la visibilite, allant de dix-huit heures a trente heures, en marquanl pour cliaque cas : la dale de la eon/onction, I’anomalie movenne de la lune, sa latitude el son elongation. En regard de cliaque intervalle nous avons place, a droite, un intervalle correspondant qui lui lul superieur de vingt-quatre heures, pour montrer le cas on le meme intervalle n’a pas sulfi pour amener la visibilite de la nouvelle lune, et nous y avons indique en double ^elongation : celle, insnllisante, qu elle avait eue an bout du premier intervalle, et celle qu elle avait eue an moment de son apparition, soit vingt-quatre heures apres. MEMOIRES PRESENTES P\R DIVERS SAVANTS. 187 G. INDICATIONS T1REES DES EPHEMERIDES B\BY LONIENNES DECIIIFFREES PVR EPPING ET STRASSMAIER. Islronoimsclws aus llabylon, Freiburg, 188g. — INTERVALLE A NOMALIE E E RI E CONJONCTION entre la MOYEANE A X N E E S et CONJONCTION de ASTRONOMIQUE LA LLNE MOIS. DATE JULIENNE et Li a Pinstanl 1 in. VISIBILITE BAHYLONIENNES. du ( HF DE BABYLONE du croissant la conjonction ■ PREMIER DL MOIS. ( heures). ( dii perigee). | 188'des Seleucides. § Idem Xisanu. . . . 1.. . 5 IV 12 4 3/IV i5h 2m 27,2 - 97’ Airu j me. 5/V 12 4 3/V 1 1 1 4i,4 - 71’ Idem । Idem \ 1 Idem............ Simanu ... I i.. . 3 \ 1 12 4 1 VI 9 10 16 15 - 4 3° Du/.u .1 \ . 2 VII 12 4 3o \ 1 24 XI 26,8 - '9’ : Kislimu.. . . S . . 27M 12 4 20 57 43,8 + 11O° ■ Idem.. . Tebitu. . . 1... 27 XII 12 4 24/X1I 14 10 5o,8 “H 13^° 1 Idem............ . Sabatu. . . . ma. 25 1 12 4 2.3 1 8 57 31,6 4“ 1 : Idem . ' Vlaru .!•• • 2/| II 12 22 II • 3 32 38,3 - 17.3° ; 189' । Xisanu . .. . I 2 0 III 12 > ■«.3 III 2021 45,8 - 1 '>7“ । Idem Idem \iru d.. 2 I X 12 ) 22 l\ 10 29 2 — 122” Simanu . . . 1 ma. 2 4 V 1 2 > 31 \ 22 1 V<,7 - 96‘ 1 Idem i Idem Duzu me. j-- • 2 2 \ 1 12 ) 20 \ 1 7 4 s 35,3 - 7°’ 1 \bu 2! VII 12 ) 19 \ II 16 21 26,6 - 43“ | । Idem............ ( lulu I. ... 20 \ III >2 ) 18/VHI 0 4 2 11,9 -18’ j Idem............ 1 lulu II... i (1. . 18 IX 12 ) 16 IX 9 23 | .-2,7 । — ! ! Idem............ Tisritu. .. . 1.. . 17 X 12 A 15 X 19 3 22,4 . i + 3 4“ 1 Idem \r. Sanina.. me. 16XI 12 ) 14 XI 6 2 1 | •>4,7 -j- 59“ : Idem Kislimu. .. v . . 16 \H 12 > 13 Ml 19 12 I 37,2 + 85' | j Idem............ ! Tebitu s . . id 1 12 12 I* 11 3 3 0,2 —111 “ i Idem Sabatu. . . . 1.. . 13 11 12 1! II 3 4 2 38 f * ■’ / Idem \daru me. 15 111 12 '> 12 III 2 0 3 5 45,4 4- 163“ , 190' Xisanu.... j-- • 13 l\ i '- 1 11 l\ 12 48 29,6 — 171 ' 201' Xisanu. . . . ma. ll 1 V 11 1 0 i\ 4 5i 37,4 H- * Idem \iru me. io V 1 1 1 8 \ '7 25 ; 4-126“ Idem Simanu . . . \ . . 9 VI 1 • 1 7'1 7 3o I 3.1,4 4- 15a° Idem............ Dual d. . 9 Ml 11 1 6 MI 2 2 48 4 4.2 -f-17 7 Idem............ Idem............ \bu ma. 8 \ III 1 1 I 5 \ 111 1 4 36 I .12,2 — It)/ \r. Sanina. s . . i XI 11 1 2 XI 11 42 1 29,5 _ i Idem............ Kislimu.. . • 1.. . 4 XII 11 1 2 XII 0 46i 1 4 0,2 Idem............ Tebitu.... ma. 2 1 IIO 3i XII 12 32 28,5 — 28“ Idem Sabatu. . .• me. 31 I 110 21) 1 2 2 13 i 18,7 — ■ ■ Idem Adaru v . . >111 110 28 II 7 46 3 4,1 4- 2 4’ 1 202' Xisanu . . . . 1 J s . . 3i HI no 2'J I11 16 32 ; -5.7 4" •"’0“ 188 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEMOIRES PRESENCES PAR DIVERS SAVANI’S. 189 II. INDICATIONS TIHEES DE LA TABLETTE SH 272, DECHIFFREE PAH LE P. KUGLER. ANNEES DE L'ERE des SBLEVC1DES. MOIS. FERIES et DATES JULIENNES des rBEimns DES MOIS. CONJON.CTIONS DIFFE- RENCES. ID ANO-MALIE MOYENNE de I.A LISE (du pirig^e). suivant LE CALCUL MODIRNE. suivant LE TABLEAU B4B1L0XIE.N. 208'.. . . Nisanu. .. 1.. . 2 5 111 104 2.3 HI 211 58“ 29 Ad . . 41 1 11“ + >' ■ 13” + 160° ] Idem.. . . Aim me. 2'! I\ 10'1 2 1 I\ ’9 Q 0 28 Nis. . 20 12 4-1 () — 1^4° 1 Idem.. . . Simanu... .!•• • 2.3 \ io4 2 1 \ 10 24 28 Air. . ii 7 + « J 43 — 148° Idem.. . . Duzu s . . 2 2/VI io4 19 U 2.3 5i 2 9 Sim . 0 27 + 0 36 — 122° Idem.. . . Abu <1. . 21 A 11 10 4 19 UI 12 5 2 8 Du ..12 3o -j- 0 25 - o6° Idem.. . . Uulu I... ma. 2O/V1I1 io4 i7\m 23 8 28 Abu . 2.3 55 0 — 70° Idem... . 1 lulu 11 .. me. 18/IX io4 16/ix 9 27 2 9 LI. 1. 11 5 + 1 38 /v - 45° Idem.. . . Tisritu. .. j--- >75 10 4 15 N >9 46 28Ul.Il. 21 5o +2 4 ~ *9° ; Idem.. . . Ar. Samna. 16'XI io4 14 NI 6 5 2qTis. . 7 4 2 +1 3 7 4- 7° Idem.. . . Kislimu .. d. . 15 Nil 1 o4 13AII >7 8 2 8 Ar. S. 18 22 4-1 14 4- 33° | Idem.. . . Tebitu ... ma. i/i 1 io3 12/I 4 3 9 2 9 Kis. . 6 24 4-1 45 4- 58° 1 Idem.. . . Sabatu .. . me. 12 II 1 o3 10 11 >7 8 2 8 Teb . 19 11 + ? 3 + 85“ i Idem.. . . Adaru.... v . . 1 i ill 1 o3 12/111 6 20 2 9 Sab.. 8 16 4-1 56 4-111“ : 209*.. .. Nisanu .. . d.. 13 l\ io3 10 l\ 20 0 28 Ad .. 21 42 4-1 42 4- 136“ Idem.. . . Airu 1.. . l 2 \ io3 IO \ 11 8 28 Nis. . 11 56 + 0 48 4‘1 d2° Idem.. . . Simanu . . me. 1. U io3 9/VI 2 1 a 2 9 Air. . 3 25 4-1 10 — 172° Idem.. . . Duzu v .. 11/VII 1 o3 8/V11 >7 2 2 2 8 Sim . 18 14 + 0 5a — 1 4*7° Idem.. . . \bu s . . 9 \ III io3 7/VIII 8 0 28Du. . 8 12 + ° 12 ..1 — 100“ Idem.. . . Uulu.... <1. . 7'^ 1 o3 5 IN 2 1 28 Abu . 21 4? + 0 35 — 96“ Idem.. . . Tisritu . . . ma. 7^ 1 o3 5 X 9 4i 2 9 UI. ..11 6 25 ~ 69“ Idem.. . . Ar. Sanina. j-- • 6 XI m3 .3 NI 21 2 *7 28Tis. . 2.3 43 +2 16 - 4.3’ 1 Idem.. . . Kislimu . . v . . 5 NII 1 o3 .3 NII 8 27 28 Ar. S. 11 10 +2 43 - 17° Idem.. . . Tebitu... . s . . 3 I 102 il >9 46 28 Kis. . 21 8 +1 22 4- 9° Idem.. . . Sabatu . . . 1... 2 II 102 3i 1 5 21 2 9 Teb . 7 20 4- ‘ 55 4- 3? i Idem.. .. Adam. ... ma. 3 111 102 . Ill 16 !0 1 •>8Sab.. 18 2 4-1 52 4- 60“ ’ 210'.. . . Nisanu . . . j- - • 2 I\ 102 31 111 2 58 2 9 Ad.. 4 53 +1 55 4- 86“ Idem.. . . Aim v . . 1 V 1^2 29 l\ >4 29 28Nis. . 16 2.3 4-1 54 4-112° I 1 Idem.. . . Simanu . . d. . 3,/V 102 29 A .3 27 j 2$ Air. . 4 07 +1 3o 4- 1.38’ Idem.. . . Duzu ma. 3o \ I 102 27 u 18 20 । 28Sim . 19 0 + ° 4o 4- 164’ j 1 Idem.. .. Abu me. 29 UI 102 27 UI 10 10 28Du. . 10 55 + ° 45 — • 71 “ > Idem.. . . Uulu. ... \ . . 28 \ 111 102 26 VIII 2 15 29 Abu. 2 54 4- 0 3q - 145° Idem.. . . Tisritu. .. s . . 26 IN 102 2'1 IN 18 5 281 1.. . 18 '17 4- 0 42 - 119’ Idem.. . . Ar. Samna. 1.. . 26 X 102 21/N 9 12 29'l'is. . 10 7 + 0 55 j — 9'4’ j ; Idem.. . . Kislimu... me. 2.) NI 102 22 NI 22 53 2 9 Ar. S. 0 4-1 34 i - 68“ : Idem.. . . Tebitu . . . .(•• • 2 4 X11 102 22 NII 11 8 28 Kis. . i,3 20 + 3 12 l — 4i“ Idem.... Sabatu. . . s . . 2.3 I 101 2 0 I 2 1 56 29 Teb . 0 25 + 2 29 ' - 16“ j Idem.. . . Adam 1.. . d. . 2! 11 101 !9 II 7 32 ! 2 8 Sab.. 9 8 4-1 36 I + 10“ [ i Idem.. . . Adaru II. . 1... 21 111 101 19 HI 16 10 28 Ad. I.17 ,31 । -f-1 4- 36“ j 211°.... Nisanu . .. me. 20 I\ 10 1 18 l\ 0 48 29 Ad. 11. 2 2 2 4- 1 3 '1 । 4- 610 Le P. Kugler attribue res differences au fait que le calcul babylenien ne Lent pas coiuptc du inouvenient anoma listiqne de la lune. I. VARIATION DE L’INTERVALLE DE TEMPS (A BABYLONE) ENTRE LA CONJONCTION ASTRONOMIQUE ET LA PREMIERE APPARITION DE LA FAUCILLE, SUIVANT L’ANOMALIE ET LA LATITUDE (BOREALE OU AUSTRALE) DE LA LUNE AU MOMENT DE LA CONJONCTION. INTERVALLE enlre la CONJONCTION et L’arr.uirrios du croissant. CONJUNCTION. ELONGATION au SOIR de l.’APPAIll 1 TION du croissant. ( INTERVALLE ontre la CONJONCTION et ! L’APPARITIOM du cro.ssanl. CONJONCTION. ELONGATION au SOIR de (.’APPARI- TION du croissant. au SOIR PRECEDENT. DATE JtLIEXNB av. J.-C. ANO-MALIE MOYEXWE de la lune (du perigee). LATITUDE de DATE JULIENNE av. J.-C. ANO-MALIE MOYEMNE ' (1 18 53 17( \ III io4 - 70“ + 2“ 43' 22° 4 1' 1O° ( 19'12“ 1/1 102 4- 9° - 1’ 13' It" 29'; li'Uo11 3“ 2 4/XI 124 + I 1O“ + 4’ 52' 18’4o' 8“ 28' ( >9 52 1.) N io4 - '9° + 5“ | 11’28' /1 20 12 6/VH 111 4->77° — 2’ 48' 21’ 20' 9“ 42' ’ ^l',2O1'32“ 10/IV io3 + 136’ -4’54' 20’ 33' 9° 2oh 43“ 5 IN io3 - 95“ 4- 4“ 45' 1 0’ 2 4 Ii 20 3g 21/V 12.3 - 96° -4’ 29' 2 3“ 3o' 10° 2.3' li'12tl,23m 1 2/ III 12 2 + 16.3“ - 4“ 29' 21“ 10' 9° 58' — — — — — Ii 21 43 2.3,111 123 - 147“ — 4’ 8' 21“ 3o' 10’12' / 22'' 1 “ io/II io3 4- 85’ -.3’ 10' 11“ 15' < 2220 15 N 12.3 4- 34“ 4-5’ 13“ 5o' j l''22''16m 21 14 io4 - 174“ - 5’ 19’32' 9“ 3o' ’ 2 2 32 13/XH io4 4- 3.3“ 4- i“5.3' 12’36' 23'' 2 1“ 24 IN 102 - " 9“ + 4’32' 10’ i3'| — — — — — ( 2 3 2 4 i/lll 102 4- 60“ -4“ 55' 13“ 8' — — — — 1 , , . 2'1 o1' IT' 27 A 1 102 - 164’ + i’38' 20“ 51'; 10’32' 1‘ o1' 17” 19 III 101 4- 36“ -4’2 4' 13’ 44' 12 0 5 4 8 A II io3 - 1'17’ + o’58' 2 2’ ’ll' 11“ 23' <»* lk 7“ 8 A 111 -I- 126" + 2° 7' 12’ 10' - — — — 11 1 3.3 29 111 110 4- 5o“ + 3’ 38' 14’ 4o' — — .4 2" i.3“ 29 1\ 102 4-112° -.3’ 14' 12’ 43' ' a .1 2 37 ig/VII ia3 - 43’ — 0’ 25' 15’ 3o' I’1 J1, SO” 2 4X11 124 + i36’ + .3“ 2 3" 3o' .2’27' '1 2 47 3o/A I 124 - 19" -3“4i' 16’ lia .311 6“ 31\ 124 - 97" — 3“ 45' 14“ 3o' - — — /1 3 32 2 2 NII 102 - 4t° *»’ 9' 15 15 1 — — 1'1 411 35“ 3i NII tn - 28“ + 3’>8' i7°3o' 2ri 411 1 ?“ .3 Uli 111 - 1 - >57 — 4’ 31' 2 4’ 4o' 13° 12' 1'1 5'‘26“ 11 l\ 122 — 171’ — 5’ 14° 20' — — — — — 190 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 9. En jetant un coup d’oeil sur le tableau 1, on voit d’abord fin fluence preponderante de Yanomalie, dont depend 1’elongation. — L’influence de la latitude de la lone est mise en evidence par la comparison des conjonctions du 5 septembre 103 el du 21 mai 123 avant J.-C., dont Yanomalie et, partant, ]'elongation furent presque identiques, mais dans la premiere la latitude etait boreale (+ 4" 4 5'), et dans fautre australe ( — 4" 29'). Les 20 IT. 43 m. avaient sulfi pour amener la visibility de la lune dans le premier cas, tandis qu’il en a fallu vingt-quatre heures de plus dans le second cas. 10. La plus petite elongation du tableau I est de io° 13', qui est celle de la conjunction du 24 septembre 102 avant J.-C., alors (pie la latitude boreale de la lune etait de +4° 32'. II se pent (pie les astronomes babyloniens avaient pris comme limite inferieure Velongation de 10 degres pour le maximum de la largeur boreale, et qu’ils avaient assigne a chaque degre de latitude une elongation limite correspondante, laquelle depassa 1 4 degres lorsque la lune avail sa plus grande largeur australe (conjonction du 11 avril 122 av. J.-C.). 11. Entre les deux intervalles extremes de noire tableau 1, la difference se manileste dans cliacun des trois facteurs indi-ques plus haut : Vanoniahe, la latitude de la lune el la position du solcil dans I’ecliptupie (epoque de 1’annee). La conjonction du 29 janvier 110 avant J.-C. avail les trois facteurs favorisant la visibility : la lune etait presgue au perigee, avec une latitude boreale de 4° 45’, el le solcil se trouvait dans le signe du Verseau; fin-tervalle entre la conjonction et la visibility ne fut que de 18 h. 43 m., et il aurait pu meme etre plus petit encore, surtout avec une latitude boreale maximale. La conjonction du MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS S WANTS. 191 5 aout 1 1 1 avant J.-C. avail, au contraire, toutes les circon-stances dyfavorables pour la visibility : la lune etait a 157" da perigee, avec une latitude australe de /i°31 el le soleil se trouvaii dans le signe du Lion; le croissant nest devenu visible qu’au bout de 52 h. 12 m. seulement, et il se pent meme que cet intervalle aurait ete encore plus grand si la lune avail ete a 1’apogye, avec une latitude australe plus grande. 12. Ainsi, done, le calcul de la visibility avaittoujours compete, dans les tables babyloniennes, celui de la neomenie astronomique. Le mois fut de 29 ou de 3o jours, suivant que la visibility de la nouvelle lune suivante etait possible le soir du 29'’ jour ou non. Comme fanomalie de la lune avarice 011 recule, dans fespace d un mois synodique, de a 2 5° seulement, et qu’il faul a la lune environ six mois pour passer de fun de ses noeuds a fautre, on s’explique facilemenl qu’il \ avail quelquefois, dans le calendrier babylonien, trois mois consecutifs de 3o jours cliacun'1. 13. Ce nest que bien plus lard, chez les peuples asiatiques plus ou moins fieri tiers de la culture babylonienne et qui n’avaient pas pratique le culte de la lune, qii’on trouve dans leurs calendriers lunisolaires une repartition mecanique des mois pleins el caves, disposes de faqon a former un cycle enneadecaeteride de 6,940 jours, ou bien trois cycles de 6,940 jours cliacun et un quatrieme de 6,989 jours formant ensemble le grand cycle calippique de 76 ans, nontenant 27,769 jours r^partis en ^99 mois pleins et 44 । mois caves. Voir plus haut p. 166. 192 \CADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. RESUME ET CONCLUSIONS. I. La forme de 1’annee babylonienne qu’on decouvre dans les inscriptions les pins anciennes esl Yannee lunisolaire, reglant les mois d apres les phases de la lune, et 1’ensemble de 1’annee sur le cours du soleil. Le principe de I’intercalation d’un treizieme mois dans certaines annees, alin de mettre en concordance les cours des deux astres, se retrouve dans des documents remontant a 3800 avanl J.-C. 2. Anterieurement an xxn' siecle avanl J.-C., il n’y avail qu’un sen! mois intercalate, celui du second Adaru. Un second Ululu lut instituepar Hammurabi, posterieurement a la 18eannee de son regne (2 io5 av. J.-C.). o. Les mois babyloniens etaient de 29 et de 3o jours, sans alternance reguliere. Le commencement ofliciel du mois devail toujours coincider avec la premiere apparition de la faucille lunaire, apres la conjonction. Ce phenomene fut regidieremenl observe dans I’antiquite, et les astronomes du 11" siecle avanl J.-C. savaient en fixer la date a 1’aide d’un systeme de calcul base sur 1’anomalie de la lune et sa latitude an moment de la conjonction. '1. \nterieuremenl au vine siecle avanl J.-C., I’intercalation d un treizieme mois etait faite suivant des principes etrangers a I’astronomie. Mais a parlir de I'Ere de Nabonassar (26 fevrier 7 4 7 avant J.-C.) 1’annee etait reglee de telle sorte que le premier Nisanu suivil 1’equinoxe sans jamais le preceder. Ce principe avail ete realise au vic siecle avant J.-C. (et peut-etre meme MEMOIRES PRESENTERS PAR DIVERS SAVLNTS. 193 depuis Nabonassar) par 1’institution d’un cycle de 19 ans com-prenant 235 mois, dont 12 annees communes et 7 annees embolismiques. Ce cycle enneadecaeteride lut perfection^! petit a petit, et a parlir de 367 avant J.-C. I’ordonnance des annees embolismiques du cycle est delinilivement fixee. Les annees 3, 6, 8, 11, 16 et /.9ont un second Adaru, et 1’annee I 7 un second Ululu. Suivant le rang de 1’annee dans le cycle, le premier Nisanu coincide avec une certaine date julienne qui reste a pen pres invariable. 5. Les inscriptions dechillrees jusqu’a present nous avaient permis d’etablir la concordance de dates babyloniennes et juliennes de 637 mois varies, places entre les annees 700 et 10 avanl J.-C. (). La longueur de 1’annee babylonienne variail dans des limites Ires etroiles. 15annee commune comptait 353, 356 011 355 jours; X annee embolismu/ue en avail 383, 386 ou 385, soil 3o jours en plus que 1’annee commune. Ces longueurs limitees sonl identiquement les memes (pie celles du cahmdrier pul, dont le systeme fut promulgue en 35q apres J.-C. 7. Le calendrier babylonien, base sur des donnees aslrouo-miques ded nites d’observations seculaires, el qui a revelu sa forme definitive au ivc siecle avanl J.-C., avail servi de modele aux differenls peuples de 1’Orienl ancien, et plus particuliere-ment aux Grecs, aux Syrians el aux Jui/s, lesquels 1 avaient copie presque sans changement, en I adaplanl chacun a ses besoms religieux et civils. SAV. ETRANG. — Mil. 19'1 ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. ANNEXE I. DECRET DE HAMMURABI, ROI DE BABEL (XXII* SIEGLE AV. J.-C.) INST1TUANT UN SECOND ULULU. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SAVANTS. 195 \NNEXE IL TABLE BABYLONIENNE DE CALCUL DES NEOMENIES. British Museum, tablette 12835, public par L. W. King, The Letters and Inscriptions of Hammurabi, I (Londres, 1898), p. 16; III (1900), p. 12. TRANSCRIP riON. 1. [a-/ia a Sin-i-din-nam 2. [hi bi- ma 3. [iim-mla 4- [s a-at-turn ki ri-ga-am i-su 5. wa-ar-hu-um sa i — ir-ru-ba am G. ' Kin d Innana II - Kam - ma I] i - is - sa - le - ir 7. ii a-sar igisi i-na w [tisritu] nmu 25 8. a-na Babil[i 'ki- 9. :a-na — ku iK-[ ]-« 10. i-na w Kin rf Ninni-II - ma nmu 25 11. a-na Babili k' 12. Ii-is - ni- ga-am]. Tablette SH 212 {81-7- 6), dechiffree et interpretee par le P. Kigler11'. Cette grande tablette a peu pres complete a ete constitute par le P. J. N. Strassmaier a 1’aide de 8 fragments de tablettes couvertes decri-tures cuntiformes, notamment : Sp. Il 52 et 75, SH 81-7-6, 272, 277, 331, 333, 386 et 389. Elle a une largeur de 4 1/2" et une longueur de 1 4”, et est ecrite au recto et au verso de facon uniforme. Le titre du bord, bien conserve, porte 1’inscription : Tersitum sa Kidin{mi) sa ullu 3.28 adi 3.20 (?).....{Bania.^. . . l\abu balal su igbi. . . Marduk - tabik—ziru. . . (?)arah Kislimu umu 18 hi sanal l'i5 sa[si-i-sanal3.29 [209] ar-sa-ka- a sarra). Ce qui veut dire : TRAD!CTION. 1. \ Sinidinnain 2. dis : 3. ainsi [parle] Hammurabi : 4. puisqu’il y a une lacune dans 1’annee, (i. enregistre (online second Ululu 5. le mois qui commence ; 7. et, au lieu du tribut, qui, le 2 5 de Tisritu 9. arrive 8. a Babylone, 12. fais le arriver 11. a Babylone 10. le 2o du second Ululu. Table de calcul de Kidinnu, laguelle va de I'an nee 208 a Iannee 210 de line des Seleucides, dlablie par Bania, fils de Nabu—balat—su-igbi, el Marduk-tabik-ziiu, /its du pre'tre Bel, a Sipar, dans le mois de Kislev, le 18' jour, annee lf/5 des Aisa-cides — 209 des Seleucides (=22 decembre 103 av. d.-(.). Les dillerentes colonnes dont se compose cette table contiennent des valeurs numeriques avec des divisions sexagesimals, et le jour y est divise en 6 parts, chaque part en Go degres, chaque degreen 60 minutes, chaque minute en 60 secondes, etc., de sorte que les vingt-quatre heures y sont divisees en 3Go degres, comme la circonlerence. Ces diverses colonnes, que le P. Kugler a dechillrees et veriiiees avec une sagacite extraordinaire(2), representent, dans leur ensemble, un systeme de (1) Kugler, Die babylonische \loiulrecli-nung (Freiburg in Br., 1900), p. 1 2-13. (’) Les chiffres cn italigues indiquent ceuv qui manquaient dans la tablette et que le I’. Kugler a completes par le calcul. 196 U’ADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MEMOIRES PRESENTES PAR DIVERS SWANTS. 197 TABLE BABYLONIENNE DE CALCUL DES NEOMEMES l'ablette Sil 272 [81-7-6], reconstitute dechift’ree el interpreter (1)ES ANNEES 208 \ 210 DE L’ISBE DES SELEUCIDES). - ■ i’aj(le Je hu.it fragments par le P. Strassmaier , par |,. P. Kugler. N’UMEROS. A. B. C. l). E. 1 , 1 Adaru. 29 8 39 1 18 \ 2 9 6 20 Ariel is. 2 56 1 32 6 5 3o sik<0. 1 1 3o 0 9 Nisan it. 28 50 39 18\ 0 1 5 9 45 38 1 Ruri. 3 14 2 3 46 3o sik. 1 ft i / li 3 Airu. 28 32 3.1 2 9 23 24 561 Tauri. 3 26 1 >7 9 5 54 0 sik. 11 ID 1 fl 52\iq\ 4 Simanu. 28 15 39 18 •> r " ( 4o 4 14 Gemini. 3 34 1 13 9 1 3o sik. 1 9 28\IO 5 Duzu. 28 2 A 4o 2 2 6 4 44 Cancri. 3 32 1 14 1 51 0 bar 0). 13 4 10 6 Alm. 28 io 1 24 47 24 18 | Leonis. 3 24 1 18 9 43 3o num 0). 13 4o io' 7 Ululu 1. 29 0 Ao 2 2 3 48 4 Virginis. 3 9 1 25 6 36 0 num. 14 16 : lo S 1 lulu 11. 29 18 4o 2 ■>3 6 441 9 > 1 Libraque. 2 5i 1 34 9 16 0 num. 14 52 to! 9 Tisrilu. 29 36 io 2 i 9 9 43 24 ■>i Scorpii. 2 36 1 42 5 33 3o num. 15 4 0 10 Arab Sanina. 29 54 4 0 9 22 38 4 26 Arciten. 2 27 1 46 1 3i 0 num. 14 28, 0 11 1 Kislimu. 29 .) i ■7 58 22 29 22 2 4 Gapri. 0 27 1 46 01 3o bar. 13 52 oi 12 1 Tebitu. 29 33 >7 58 22 2 40 i 22 \ Amphora. •> 36 1 42 3 15 0 sik. 13 16 \ 01 13 Sabatu. 29 15 58 21 >7 581 9() Piscium. 2 50 1 < 7. 1 7 6 30 sik. 12 50 0 14 Adaru. 28 *7 58 120 16 18 Arietis. 3 7 1 27 A 5a 1 30 sik. 12 15 Nisanu. 28 3o 58 18 54 3.4 16 1 *4111* 1 3 1 (A 4 53 \ 0 sik. 11 28 (1 16 Airu. \28 9 i 1 / '7 >7 15 52 14 Gemini. 3 3a 1 1 •4 1 0 30 sik. II 18 ' it). 17 Simanu. 28 18 1 9 9 33 53 36 Cancri. 3 35 1 2 521 0 bar. \H 55 10. 18 Duzu 28 36 9 9 14 9 5 4 58 Leonis. 3 28 1 16 3 44 30 num. \!2 30 Io 19 A bu 28 i) 7 / n 13 3 56 9 O \ irninis. 3 15 1 2 2 7 37 0 mini. 13 6 10 20 Ululu. 29 12 1 22 { 12 15 57 4- Libraque. 2 58 / 31 8 15 0 mi in. 13 52 10' 21 Tisritu. 29 30 1 22 11 45 5 9 4 Scorpii. 9 4i 1 4o 4 22 \30 mini. /4 \I8\IO 22 Arab Sanina. 29 48 1 9 9 11 34 0 ?6 Arciten. 2 29 1 45 0 30 0 i bar. 54/o; 23 kislimu. 29 57 56 38 11 3i 57 Capri. 9 25 1 47 3 00 \30 sik. 24 Tebilti. 21) 3 g .46 38 ! 1 1 11 53 42 Ampbora. 9 3i 144 4 1 1) 0 sik. 1 26 o' 25 Sabatu. 2 9 1561 38 po 33 30 Piscium. 2 43 1 38 8 2 .50 sik. 13 5oi o' 26 Adaru. 2 9 3 56 38 ' 9 37 46 no Ariel is. 3 1 1 2 9 44 3o sik. 13 1 I N 27 Nisanu. 28 45 56 38 8 {23 43 36 Tauri. 3 18 1 2 1 I 3 5 2 0 sik. i 1 2 381 o' 28 Airu. 28 27 56 38 1 6 ) 1 ! 4 0 14 Gemini. 3 2 9 1 15 0 0 3o bar. ■ 1 9 j 9 () 29 Simanu. 28 11 9 9 4i? | 5 ' 3 2 56 Cancri. 3 35 1 12 0 53 0 num. 1 1 26 0 30 Duzu. 28 29 0 O 12 3 32 ■ 2 3 38 Leonis. 3 3i 1 14 4 45 3o num. 1 I 1 20 O' 31 Abu. 28 47 9 9 42 2 P9 IS 20 j Virginis. 3 20 1 20 8 58 0 num. 1 11 i 56 H). 32 1 lulu. 29 5 9 9 42 l 2 5 1 1 Libraque. 1 3 4 1 1 128 14 0 num. 1 1 3? 10 33 Tisritu. 29 a3 9 9 A 2 O 48 33 14 4 Scorpii. I 2 46 1 !37 3 21 3o num. 13 8 10 ! 3'i Arab Samna. 29 4i 9 9 43 O 2 9 56 26 Arciten. 2 33 1 143 0 3i 0 1 bar. i3 : 44 10 35 Kislimu. 29 39 9 9 42 ! 0 2 9 l9 8 Capri. 2 26 1 '47 1 ■>,> 0 sik. »4 1 2 0 10 36. ... Tebitu. 29 46 35 18 i 0 15 154 12 6 Amphora. 1 2 28 I j 46 5 16 0 sik. • 4 56 in! 37 Sabatu. 29 98 35 18 2 9 44 : 2 g 4 4 Amphora. 2 3 9 1 1 4o 9 8 3o sik. 15 0 o- 38 \daru 1. 10 35 18 •>8 155 i 5 1 ? Piscium. ■’ 54 { 1 33 6 43 3o { sik. !4 hi <> 39 Adaru 11. •’N 5'2 18 2 7 17 j 4o 2 0 Arietis. 3 ; 1 - ■> 4 2 o 1 3o 1 sik. 13 148 0 1 Sik = au-Jessous, ver- le su9 57 4o Simanu. 2 9 0 6 37 Ao <> 29 55 1 50 30 0 27 52 0 lai. 3 1 9 4o Duzu. 28 3 7 47 20 '■ 31 50 12 17 3o 15 35 30 lai. 2 50 57 10 Abu. 28 5 58 55 30 <7 9 1 50 19 5 0 3 30 30 tabW. 2 z»7 32 10 Ululu I. 28 2 46 16 26 Ao 9 21 31 50 16 7 30 19 38 0 tab. 2 4i 9 4o Ululu II. 28 5 27 20 ~ 1 1 1 59 1 50 g 20 0 28 58 0 tab. 2 27 59 4o Tisrilu. 2 9 28 1 55 26 0 • ; J ' ) 8 37 30 2 22 30 3i 3o 3o tab. 2 4o 8 10 Arab Samna. !\ 35 34 0 31 7 30 5 15 : 0 2 g 10 3o tab. 3 0 18 0 Kislimu. 29 1 35 3 2 37 3 0 53 37 30 11 2 30 { 18 8 0 tab. 3 11 45 3o Tebitu. 28 47 3o 16 7 1 30 17 50 0 0 18 0 tab. 3 16 2 3 3o Sabatu. 29 2 4 0 J 38 1 57 30 17 9 2 3o ’ 1 7 4 3o lai. 3 21 33 0 Adaru. 28 0 25 36 4 0 /. 7 30 10 35 0 i ’ 27 39 30 lai. 3 33 28 0 Nisanu. 28 2 59 3° 23 57 30 3 //Z 30 3i 0 lai. 3 52 10 3o Airu. 2 9 0 5i 14 । 'l 12 56 50 3 // i 0 3o ‘ 1 29 0 lai. 3 42 17 4o Simanu. 28 A 33 3 32 10 50 16 50 9 57 30 ao ii 3o lai. 3 2 9 35 10 Duzu. 28 2 7 9 0 3o 56 50 16 1 35 0 4 6 3o lai. 3 4o 10 Abu. 28 5 26 47 5 16 50 18 37 ' 3o *4 3. 0 lab. 3 19 A 7 4o : Ululu. 2 9 28 5 56 35 10 2 i 56 ' 50 H 1 50 1 0 1 26 21 () lab. 3 I 50 Tisritu. 55 42 ?3 ! 5o 16 i 4o 5 ,30 31 23 3o tab. 2 I 51 4o 10 Arah Samna. ! 28 2 47 0 1 5 7 46 4o 1 0 5/ | 'i7 3o lab. 2 - 29 34 10 Kislimu. 28 5 16 1 0 1 9 32 .12 3o 3o 8 15 3 a 20 3o i ° 2.3 1 7 >5 35 1 0 0 tab. , lab. 2 33 Ao 7 >7 3o 3o Tebitu. 1 Sabatu. 29 28 1 4 5o 3o 4 22 lo 1 51 i 52 | 3o *<) | 52 | 3o 1 1 > i 3o lai. 2 ! 42 55 10 Adaru. ■’9 I 28 1 13 17 10 3 1 17 3o 13 ’ 5 0 1 25 9 3o 1 lai. 52 20 0 Nisanu. 4 371 10 39 52 3o 6 *7 3o 1 3i 9 0 0 lai. 3 8 5 a 3o Airu. 1 29 1 1 i 4o ' 22 3o 0 i 3o 1 0 ; 31 5o 0 1 lai. 3 3o 32 3o Simanu. 28 A i V1 Ve 10 4 | 2 4 52 3o - 1 17 3o ! 2.5 48 1 3o lai. 3 59 4 0 Duzu. ' 28 43 46 10 1 11 31 4o 14 5 | G 1 1 I /)3 3o lai. •’’9 48 10 Abu. •>9 1 0 43 3 4 9 0 1 4<> 20 • •)- 1 3o : 9 9 0 tab. 3 58 10 4o Ululu. 28 4 ! 4i 3. 45 O ?i; 1 3 1 io ’4 ! 20 1 0 29 0 tab. 3 5o 0 Ao Tisritu. | 29 9 Ao i । 1 io .3" 1 3o I 3i 1 1 3o tab. 3 35 3 10 ’ \rah Samna. ’’9 O ■ 6 ! 1 3 ! /j 0 2 1 Zh ’ 19 31 io io i 0 1 45 ' 0 3o 3i 1 27 56 7 30 0 tab. tab. 5 1 2 | 13 46 18 8 10 4o Kislimu. Tebitu. 1 28 2 9 3 0 20 6 7 : A8 //’ 5o 5<> ■ > 1 io 1 2 5o 0 15 i 17 0 lab. 9 1 10 48 Ao Sabatu. 78 i / 1 1 i 3o ! 19 •’7 3o 5 i 20 : 30 lai. 9 5 •'*7 0 Adaru 1. 28 z* 5i 9 0 0 1 37 3o i 15 j 0 20 j 55 1 3o lai. 9 42 0 Adaru II. 2 9 0 33 I Lal moios 198 ACADEM1E DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. calcul des plus ingenieux et des plus exacts, pour etablir les n6om6nies astronomiques, a l’aide desquelles les Babyloniens calculaient a 1’avance les dates de la premiere apparition de la faucille lunaire pen de temps apres le coucher du soleil, phenoinene fixant le commencement civil du mois. Voici la signification de ces diverses colonnes: A. Longueur du mois synodique, en tenant compte de I'anomalie du soleil; B. Position du soleil et de la lune dans Prcliptifjue, a I'instant de la neomenie; C. Durte du jour astronomique, d la date de la neomenie; D. Demi-longueur de la nuit, d la date de la neomenie; E. Latitude de la lune [en demi-degresf d la date de la neomenie; F. Mouvement angulaire de la lune en vingt-quatre heures, a la date de la neomenie; G. E.rcedent du mois synodique sue vingtneuf jours, en supposant uniforme le mouvement solaire; II. et I. Corrections de la valeur de G par I'anomalie du soleil; K. Besultat des corrections II et I; excident ejfectif du mois svnodique sur vingt-neuf jours; L. Date de la neomenie (conjonction astronomique). Quelques fragments de cette table, notamment les lignes 21 a 33, colonnes F [a), G (b), //(q), /(c3), K[d)et L (e), furent (Uja publies par Eppixg, en 1889, dans son livre Astronomisclies aus Babylon [Annexe, I abietic .4), et dont il a donne f explication (p. 8-16). TABLE DES MATIERES. Page.. Avant-propos........................................................................ 103 Chapitre I". — L’astronomie chaldeenne.......................................... 107 Chapitre II. —Les annees embolismiques............................................ I29 Chapitre III. —• Concordances de dates............................................... *4 '1 Chapitre IV. — La longueur de 1’annee babylonienne............................. 1 Le premier Nisanu et I’equinoxe vernal............................... ’7 1 Chapitre V. — Calcul de la visibility de la nouvelle lune....................... *7!) Resume et conclusions................................................................. *9 2 Annexe I. — Decret de Hammurabi, roi de Babel (xxn* siecle avant J.-C.) instituant un second Eloul....................................................................... *9 1 Annexe 11. - Table babylonienne de calcul des neomenies.......................... 193 TABLEAUX. A. Annees embolismiques........................................................... B. \nnees babvloniennes ayant un second Adaru ou un second Uulu................... C. Concordances de dates.......................................................... D. Dates du premier Nisanu babylonien............................................. E. Inlervalles entre I’equinoxe vernal et le premier Nisanu....................... E. Indications tirees du tableau des concordances de dates........................ G. Indications tines des ephemerides babvloniennes, publiees par Epping et Stra* maier............................................................................... H. Indications tirees de la tablette S. II. n° 272 , publiee par Kugler........... J. Variations de 1’intervalle entre la conjonction et la premiere apparition du croi Table babylonienne de calcul des neomenies (des annees 208 a >10 de l ere des Seleu rides)............................................................................ 196-197