/ qui s’y étaient réfugiés, périrent dans les flammes. Quelques tours et quelques mu- ~railles restaient encore debout. Pour ~~ décourager toute tentative de recons- ~truction, 'empereur Hadrien en 133 fit démolir les vestiges, déterrer les ~ fondements et labourer I'emplace- “ment. Au 1v* siecle, Julien I'Apostat s'avisa de faire mentir la prophétie. 11 tenta de reconstruire le temple, «mais il échoua. Socrate, dans son Histoire ecclésiastique (111, 20) dé- clare que pendant la nuit un tremble- ment de terre accompagné de feu ~~ dévora l'ouvrage commencé par les , soins de Julien PApostat, et Ammien Marcellin, historien paien et officier des armées impériales raconte (XXIII, 1): «Des globes de feu éclatant tout a coup et a plusieurs reprises au milieu des travailleurs, en bralerent un grand nombre, et rendirent le lieu inaccessible. Comme tous les éléments semblaient se con- jurer opiniatrement contre cet ou- vrage, on fut forcé de I"abandonner.» « La destruction totale d’un tem- ple, comme celui de Jérusalem, est inexplicable, écrit Madeleine Chasles. Il avait certainement autant de soli- dité que ses ancétres de la vallée du Nil qui dressent toujours leurs colon- ~ hes imposantes et gigantesques ; il avait plus de résistance que les tem- ples grecs et romains d’Athénes, de ~ Corinthe, de Baalbek et de Palmyre ~ dont les restes sont encore si impor- "tants, » Lg Les Juifs ~~ L’existence séculaire des Juifs est un mysteére. C’est, en tout cas, une exception unique dans l'histoire des ~ peuples. ~~ Qu’on y songe : chassé de ses ter- res depuis prés de dix-neuf siecles, sans patrie, sans constitution, persé- ~cuté sans relache, hai sans pitié, _ exilé de contrée en contrée, le peu- ble juif ne cesse de se continuer, ne ~ Dbeut se résoudre a disparaitre. Ses Testes dispersés parmi toutes les na- lions du monde constituent un perpé- ~~ tuel miracle. Aucune autre nation Pa fourni les preuves d’une telle vi- 8ueur et d'une telle longévité dans des circonstances semblables. « Combien de peuples, dit Joseph Bonsirven, ont joué dans histoire un role éclatant, comptent encore de nombreux descendants, et pourtant Nexistent plus en tant que nations! Israél, lui, anéanti depuis vingt sié- cles par la puissance romaine, dis- persé et errant de par le monde, sc présente, non seulement comme une religion, mais aussi comme une na- tion.» LES SIGNES DES TEMPS « Sur la carte du monde, écrit Aymé Guérin, je cherche vainement les peuples de jadis; ou sont les Greces d’Athénes et de Sparte 2 Ou sont les Romains de Rome ? ou les Phéniciens, les Carthaginois, les Gau- lois ? ou, les Chaldéens et les Me- des ? ou, les Elamites et les Parthes ? Que reste-t-il d’Héliopolis et de Pal- myre, de Memphis et de Babylone ? Des débris de pierre, des langues mortes, des souvenirs mythologi- ques.... Seul, le peuple juif, vaincu et dispersé, subsiste dans tout I’uni- vers, avec ses coutumes, sa langue, sa foi, son réve, les bras tendus dans I'éternelle attente du Messie. » « Israél, écrit a son tour le R. P. Dieux, n’a ni pays ni frontieres, il est mélé a toutes les races ; il n'est nulle part chez lui et il a élu partout domicile ; on a tenté de I'assimiler, lui-méme s’est employé passionné- ment a se fondre dans la masse, mais prsonne n'a complétement réussi et on le reconnait toujours. Il reste le Juif errant qui va, sans jamais s’ar- réter, de nation en nation, grand par sa destinée et par son exception meéme, Out, c'est un peuple excep- tionnel, j’allais dire monstrueux puis- que, selon le mot de Darmsteter, quand on veut écrire I’histoire du peuple juif, il faut écrire ’histoire de Phumanité ! Eh bien, cette destinée exception- nelle, les prophétes de la Bible I'a- vaient prédite point par point, Qu'on en juge ! Moise, 1350 ans avant Jésus-Christ, avait annoncé (Deutéronome 28 : 64, 63): « L’Elernel le dispersera parmi tous les peuples, d'une extrémité de la terre a Uaulre ; et la, tu serviras d’autres dieux que n'ont connus ni toi, ni tes péres, du bois et de la pierre. Parmi ces nations, tu ne seras pas tranquille, et tu n’auras pas un lieu de repos pour la plante de les pieds.» Huit siecles avant Jésus-Christ, Osée avait aussi annonce (8: 8; 9: 17) : «Israél est anéanti! Ils sont mainienant parmi les nations comme un vase qui n'a pas de prix... Mon Dieu les rejettera, parce qu’ils ne ont pas écouté, et ils seront errants parmi les na- tions.» JésusrChrist lui-méme donna a leur sujet la prédiction suivante (Luc 21: 24) : «Ils tom- beront sous le tranchant de I’épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aur pieds par les na- tions... » On ne pouvait, en termes plus clairs et plus précis, prédire la de :- tinée des Juifs. L’expression : « Jérusalem sera fou- lée aux pieds par les nations», an- nongait aussi une réalité séculaire. Cette ville connut un destin tragique, les paiens en ont foulé le sol: les Romains, les Grecs, les Arabes ; les chrétiens s’en sont emparé a maintes reprises, et elle a vu, et combien de fois, le sang couler dans ses rues. Son aspect actuel n'a rien d’enga- geant : une Babel, ou tout est confus et hétéroclite. Voici ce qu’en dit le reporter Pierre Daye : « Du c6té sentimental, quel dé- sastre ! Pour qui a eu son jeune age émerveillé par les prestiges des récits évangéliques, il n’est point de plus affreux sentiment que celuj que provoquent, des l’arrivée dans Jé- rusalem, cette foire aux religions, cette organisation mendiante et sans dignité, cette exploitation de la croyance, ces rivalités mercantiles qui n'ont méme pas excuse de la piété, ce désordre, cette saleté, cette accumulation de petitesses, de lai- deur et de mauvais gofit. » Conclusion On peut connaitre Pavenir en con- sultant la Bible, laquelle est vraiment « comme une lampe qui brille dans un lieu obscur ». Livre du passé racon- tant Dhistoire des peuples et des idées, livre du présent décrivant la situation du monde et répondant aux besoins des ceeurs, et livre de ave- nir dévoilant les mystéres de la des- tinée de cette terre, la Bible est vrai- ment d’inspiration divine. « Aussi longtemps, dit H.-L. Hastings, que Babylone sera en ruines ; aussi long- temps que Ninive sera vide et dé- serte ; aussi longtemps que Egypte sera le moindre des royaumes ; aussi longtemps que Tyr sera un lieu dans la mer ou l'on étendra les filets; aussi longtemps que les grandes Empires du monde suivront la destinée qui leur a été prédite : aussi longtemps “aurons-nous des preuves que c’est I’Esprit omniscient qui a dicté les predictions de ce Livre, et que la prophétie antique n’a pas été donnée par la volonté de ’homme. » Les systémes philosophiques pas- sent, les théories humaines se succe- dent sans laisser de traces, mais les faits s’enregistrent, et ils attestent I’éternelle véracité de la Bible. Nous pouvons étre assurés que les paroles des prophétes bibliques demeureront jusqu’a leur complet accomplisse- ment. Comme le proclame Esaie (40: 6, 8): «Toute chair est comme Pherbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L’herbe séche, la fleur, tombe.... Mais la parole de notre Dieu demeure éternelle- ment.» CuanLes Gory a.